En permaculture, le principe 8 nous enseigne qu’en disposant les bons éléments aux bons emplacements, des relations fructeuses se mettent en place entre les éléments. Puis, les éléments peuvent alors se renforcer mutuellement.

Le principe 8, celui qui invite à intégrer plutôt que séparer, a pour icône des personnes qui se tiennent par la main en cercle, vue de dessus.

Cette icône montre la coopération. L’entraide est source de savoirs. Elle permet de créer des liens et de relations avec autres. En effet, elle permet la réussite personnelle en coopération avec les autres. Également elle offre à tous une harmonie valorisante et sans compétition.

principe-permaculture-08 Intégrer plutôt que séparer

Le principe 8 de la permaculture nous invite donc à s’entraider et à coopérer

  • Coopérer, mettre en commun nos talents, nos compétences, nos outils, nos savoir-faire, nos ressources est un moyen satisfaisant de poser les fondations d’un projet commun et de le mener à bien ensemble, là où il serait difficile de le faire seul.
  • S’entraider donne le sentiment de contribuer, d’être utile à un groupe, à sa communauté, et donc d’y avoir une place qui donne du sens à notre vie.

L’entraide et la coopération sont des formes d’altruisme bourrées de bénéfices. D’ailleurs, c’est sans doute pour cela que les animaux, les plantes et les mycorhizes la pratiquent…

Toutes ces formes d’altruisme permettent aussi de nouer des liens chaleureux qui favorisent la confiance mutuelle. Elles nous aident à satisfaire le besoin d’appartenance et renforcent aussi (et ainsi) l’estime de soi.

Dans tous les aspects de la nature, depuis les mécanismes internes des organismes jusqu’aux écosystèmes, nous constatons que les connections entre les éléments sont aussi importantes que les éléments eux-mêmes. Ainsi le but de la permaculture, c’est de mettre en place un système fonctionnel et autorégulé. Pour ce faire, il faut agencer les éléments de façon à ce que chacun d’entre eux réponde aux besoins et utilise les produits des autres éléments.

Le principe 8, celui qui invite à intégrer plutôt que séparer, a pour proverbe « Plus on est nombreux, moins le travail est dur»

La nécessité avoir une vue d’ensemble

La raison pour laquelle nous décidons de tout diviser c’est parce qu’ensuite il devient plus facile de s’organiser. Ainsi pour intégrer la complexité des relations, nous adoptons le plus souvent des stratégies de conception qui découplent les éléments du système. Ces solutions résultent en partie de notre méthode scientifique qui isole les éléments pour les étudier séparément. Ainsi souvent on ne cherche à comprendre la façon dont ils fonctionnent en tant qu’éléments d’un système intégré car on examine leurs propriétés de façon isolée.

À l’inverse de ce qu’on a l’habitude de faire, ce principe de la permaculture, nous invite à INTÉGRER au lieu de SÉPARER !

Ce principe met l’accent sur les différents types de relations qui lient les éléments entre eux au sein de systèmes étroitement intégrés.

Le revers de la médaille à ces multiples divisions est que cela nous empêche d’avoir une vue d’ensemble. 

Pour un système permacole qui fonctionne il faut parvenir à une vision d’ensemble du puzzle d’interconnections. Pour avoir une vue d’ensemble d’un sujet, quel qu’il soit, il est utile d’être en mesure de distinguer ses différentes composantes. Tout comme les pièces d’un puzzle, les interactions entre les éléments ne se chevauchent pas. Mais pour parvenir à reconstituer l’image, il faut en vision d’ensemble pour placer chaque élément à la bonne place.

En agençant correctement les plantes, les animaux, les baissières, les bassins et les autres infrastructures on peut atteindre un haut niveau d’intégration et d’autorégulation sans avoir constamment besoin d’interventions humaines pour une gestion corrective.

Par exemple, grâce à un positionnement d’un système permacole , on peut :

  • facilement prélever la litière là pour l’amener à des jardins en contrebas.
  • Les adventices herbacées et ligneuses des prairies d’élevage contribuent souvent à l’amélioration du sol, à la biodiversité, ainsi qu’à d’autres usages particuliers et médicinaux.
  • Une pâture tournante bien gérée permet le plus souvent de contrôler ces mauvaises herbes sans pour autant les éliminer complètement.

Dans l’enseignement de la permaculture, deux énoncés expriment l’importance des relations dans la conception de systèmes autonomes :

  • Chaque élément remplit plusieurs fonctions
  • Chaque fonction importante est assurée par plusieurs éléments

Les connections ou relations entre les éléments d’un système intégré sont très diverses. Certaines peuvent être prédatrices ou concurrentielles, alors que d’autres sont coopératives ou même symbiotiques. Tous ces types de relations peuvent être bénéfiques. Mais la permaculture insiste particulièrement sur la mise en œuvre de relations mutuellement bénéfiques et symbiotiques.

Cela s’appuie sur deux convictions :

  1. Nous sommes culturellement disposés à voir les relations concurrentielles et prédatrices, et à ne pas tenir compte des relations coopératives et symbiotiques, dans la nature comme dans nos cultures.
  2. Les relations coopératives et symbiotiques seront mieux adaptées à un futur où l’énergie disponible va décliner.
Source : Principles & Pathways Beyond Sustainability de David Holmgren

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