En permacultureen prenant du recul, on peut observer des structures dans la nature et dans la société. Ces structures peuvent constituer la base de notre conception. Ensuite, au fur et à mesure nous peaufinerons les détails.

On a parfois tendance à se focaliser sur la complexité des détails. Ainsi on développe des usines à gaz (au sens figuré) impressionnantes mais qui ne fonctionnent pas, ou peu comparativement à l’énergie et aux ressources mobilisées. Par conséquent, pour concevoir un système il est plus important de trouver un schéma d’ensemble plut que de comprendre tous les détails des éléments du système.

Les six premiers principes de la permaculture considèrent les systèmes selon une perspective ascendante. C’est-à-dire qu’ils partent des éléments, des organismes et des individus. Les six principes suivants adoptent plutôt une perspective descendante. C’est-à-dire qu’ils partent des modèles et des relations qui résultent de l’auto-organisation des systèmes.

Le principe 7 a pour icône une toile d’araignée.

La toile d’araignée, avec son tracé concentrique et radial, dessine un motif bien géométrique. Elle a la forme d’un « hamac » surmonté d’un réseau tridimensionnel de fils soyeux… La forme toile d’araignée permet aussi de couvrir une grande superficie avec peu de matériaux. Ce symbole de la toile d’araignée évoque la planification en zones et secteurs.

principe-permaculture-07 Partir des structures d'ensemble pour arriver aux détails

Qu’est-ce qu’une carte d’araignée?

Une carte en toile d’araignée est un outil de brainstorming pour créer une «carte conceptuelle». Un digramme en toile d’araignée est une technique de brainstorming visuel. Comme son nom l’indique, vous disposez vos idées de manière à ressembler à une araignée. C’est-à-dire avec une idée principale au milieu et des ramifications permettant d’ajouter d’autres informations ou des idées connexes.

Mais la solidité et l’utilité de la toile d’araignée sont assurées par des fils secondaires qui relient les rayons et forment les nœuds. La toile d’araignée est un ensemble de réseau de route. Et chaque route que l’on décide de construire est une ligne qui relie deux points. Les points intermédiaires sont des points de relais qui facilitent la circulation des personnes et des éléments. 

C’est d’ailleurs la notion permaculturelle la plus connue et probablement la plus utilisée.

Pour aider à la mise en place des éléments et des sous-systèmes, on subdivise en zones l’espace autour du centre d’activité, tel que l’habitation.

Le principe 7, celui qui invite à partir des structures d’ensemble pour arriver aux détails, a pour proverbe « C’est l’arbre qui cache la forêt »

Cette métaphore, apparue dans le courant du XXe siècle, rappelle que dans la vie, un tout petit détail captant toute notre attention peut dissimuler la globalité de quelque chose. En effet, lorsqu’on fixe un arbre au milieu d’une forêt, on ne parvient plus à voir ses voisins. Ce proverbe nous rappelle donc que les détails ont tendance à brouiller notre perception de la nature du système. Plus nous nous approchons, moins nous pouvons appréhender le tableau général. C’est donc une invitation à prendre de la hauteur.

 En prenant du recul, on peut observer des structures dans la nature et dans la société. Depuis le ciel, les motifs hydrographiques naturels sont mis en évidence. De la même façon, c’est plus souvent le contexte communautaire et social au sens large, davantage que les éléments techniques, qui détermine le succès d’une solution spécifique.

Source : Principles & Pathways Beyond Sustainability de David Holmgren

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