En permaculture, on utilise et on valorise les ressources disponibles. Ainsi rien n’est jamais jeté.

Ne pas produire de déchets : ce principe rassemble les valeurs traditionnelles de frugalité et d’entretien des biens matériels, les préoccupations modernes en matière de pollution, ainsi que le point de vue plus radical qui considère les déchets comme des ressources et des potentialités.

Il n’y a pas de déchets dans la nature !

Le principe 6 celui qui invite à ne pas produire de déchets pour icône un ver de terre 

Le ver de terre illustre bien ce principe. En effet, ce dernier vit en consommant la litière végétale (déchets). Puis, il l’a convertis en humus. Par la suite, l’humus améliore à son tour l’environnement du sol. Ce qui est bénéfique pour les microorganismes du sol et pour les plantes. Ainsi, les vers de terre sont très précieux pour créer un sol fertile. 

principe-permaculture-06 Ne pas produire de déchets

Il fait partie d’un réseau où les productions des uns sont les matières premières des autres.

À l’inverse, le modèle économique actuel consiste essentiellement à extraire ou à récolter des matières premières et à les utiliser comme ressources pour fabriquer des produits. Une fois achetés, ces produits sont jetés. Soit parce qu’ils ne remplissent plus leur fonction, soit parce qu’ils ne sont tout simplement plus au goût du jour. Tout au long de ce cycle, d’importantes quantités de ressources naturelles et d’énergie deviennent ultimement des déchets.

Pour créer un système permacole durable, il faut faire l’inverse du modèle de société actuel qui consiste à « extraire, fabriquer, consommer, jeter ». Il faut créer un système visant à optimiser l’utilisation des ressources à toutes les étapes du cycle de vie d’un bien ou d’un service, dans une logique circulaire. Contrairement à l’économie linéaire où un peu plus de valeur se perd durant chacune des étapes, dans une logique circulaire des valeurs s’ajoutent. 

Également, le proverbe « Pas de gaspillage, pas de manque » nous rappelle qu’il est facile de gaspiller en période d’abondance mais que ce gaspillage peut être à l’origine de privations ultérieures.

Cela est particulièrement pertinent dans le contexte actuel. Jamais dans l’histoire nous n’avons eu autant de possibilités pour réduire les déchets, et même d’en tirer un revenu. Aujourd’hui au lieu de bruler des déchets à ciel ouvert ou d’envoyer à l’incinérateur nos matières organiques, nous devons réutiliser nos « déchets ».

Bill Mollison définit un déchet comme « un produit d’un système qui n’est pas utilisé de manière productive par une autre partie du système ».

Cette définition nous encourage à chercher comment minimiser les déchets en concevant des systèmes permettant l’utilisation de tout ce qui est produit par les sous-systèmes.

En réponse aux inquiétudes concernant les infestations d’escargots dans les jardins de vivaces, Mollison avait l’habitude de répondre que le problème n’était pas un excédent d’escargots mais un déficit de canards.

Il existe plein de moyens créatifs pour utiliser les déchets, en les considérant comme des ressources.

Ils peuvent notamment servir à nourrir des animaux

Vous pouvez nourrir les animaux familiers avec des déchets de cuisine ou de jardin :
  • les chats, les chiens, les poules avec des restes carnés, des produits laitiers, du pain…
  • les poules et les lapins avec des épluchures, des restes de pain,
  • des déchets potagers, des tontes de pelouse…

Ceci diminue la quantité de déchets organiques à traiter et limite ou évite l’achat de nourriture du commerce.

Ils peuvent également servir à améliorer le sol

Pailler et composter sont des moyens à votre disposition pour utiliser les déchets de jardin et de cuisine afin de produire des amendements de qualité et peu coûteux.

Enfin, ce principe est aussi accompagné d’une seconde citation : « Un point à temps en vaut cent ».

Cette citation, nous rappelle qu’un entretien périodique est précieux. Cela permet d’éviter les problèmes. Ou du moins cela permet de déceler les problèmes à temps. Ainsi, l’entretien de ce que nous avons déjà doit devenir une préoccupation majeure et permanente. Les structures et les systèmes se déprécient tous. C’est pourquoi il est nécessaire de les entretenir sur une base régulière.

Source : Principles & Pathways Beyond Sustainability de David Holmgren

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