L’arbre aux quarante écus, Ginkgo biloba de son nom botanique, est originaire du Sud-Est de la Chine.

Le Ginkgo biloba est le plus ancien arbre connu. Il serait apparu il y a plus de 270 millions d’années. L’espèce elle-même existait au Jurassique. Elle a traversé les différentes ères géologiques jusqu’à nos jours. Et oui le Ginkgo biloba existait avant les dinosaures.

Sa survivance lui vaut le titre de fossile vivant.

Cette espèce n’aurait peut-être pas survécu si elle n’avait pas trouvé refuge depuis 3000 ans dans les monastères bouddhistes. L’arbre fut redécouvert par le botaniste Kaempfer en 1691 alors qu’il séjournait au Japon. Puis, il contribua à sa diffusion dans l’Europe entière.

Le Ginkgo biloba appartient à la grande famille des gymnospermes.

C’est-à-dire des plantes qui ont une fleur primitive en général très réduite. La graine la plus célèbre de cette famille est la pomme de pin en forme de cône donnant son nom à un groupe célèbre de cette famille : les conifères. Les gymnospermes sont en général des arbres élevés. On retrouve dans cette famille, des arbres couverts d’aiguilles tel que le cèdre du Liban. Ou encore couverts d’écailles tel que le thuya géant de Californie. Ou encore couverts d’alènes tel que le séquoia géant. Le Ginkgo biloba a, lui, une feuille aplatie. Elle se distingue par sa forme d’éventail devenant jaune d’or en automne. Sa graine aussi est différente puisqu’elle est semblable à une mirabelle !

C’est une espèce dioïque : c’est-à-dire un individu est soit mâle soit femelle

En effet à la différence de la plupart des arbres qui portent sur le même sujet des organes reproducteurs mâles et femelles, l’arbre aux quarante écus a des arbres mâles et des arbres femelles.

Son nom signifie « abricot d’argent » mais le nom français viendrait du prix que Monsieur de Périgny a payé pour le premier plant à importer en Europe.

L’arbre aux quarante écus fut cultivé à la pépinière Gordon en Angleterre dès 1754 puis à Kew dès 1762. En 1788, un botaniste de Montpellier acheta 5 plants de cet arbre à un collègue anglais pour la somme faramineuse de 40 écus d’or… D’où son nom français d’arbre aux quarante écus.

Ce n’est qu’en 1814, qu’un sujet femelle fut identifié en Europe, à Genève…
En 1830, des scions ont été prélevés de cet arbre femelle pour être greffés sur un sujet mâle au jardin botanique de Montpellier. Et 5 ans lus tard, cet arbre devint fertile, produisant ces fameuses mirabelles ou fausses drupes à l’odeur nauséabonde lorsqu’elles se décomposent.

À l’époque, posséder un arbre fertile marquait la notoriété d’un établissement horticole… Mais aujourd’hui les choses ont changé !

En effet, bien des personnes regrettent de posséder un individu femelle dans leur jardin à proximité de leurs maisons… Les arbres femelles de cette espèce produisent des ovules (semblables à des fruits), qui tombent au sol à l’automne. Ces ovules contiennent des acides gras et notamment de l’acide butyrique qui, en se dégradant, libèrent des odeurs évoquant le beurre rance ou du « contenu gastrique ». Les fruits du Ginkgo Biloba, ressemblant à des mirabelles… mais ont une l’odeur très répugnante !!! Ils dégagent une odeur nauséabonde qui rappelle un peu celle du vomi !

C’est pourquoi un cultivar ‘Princeton sentry’ a été depuis sélectionné assurant le sexe mâle de l’individu. Ainsi, fini les mauvaises surprises ! À moins que vous fassiez vous-même vos semis. Si l’odeur ne vous fait pas peur, ou si vous avez un grand jardin, découvrez comment réussir à faire germer les graines.

Consultez aussi : Vitesse de croissance du Ginkgo biloba

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