Il existe une multitude de plantes médicinales qui permettent de fabriquer des remèdes maison. Voici quelques-unes de mes plantes préférées à cultiver dans un jardin médicinal. Elles sont faciles à cultiver et contiennent de précieuses propriétés médicinales.

Voici huit de mes plantes médicinales préférées, très faciles à cultiver au jardin

1. La Consoude

Le nom de la consoude (consolida en latin) évoque le verbe « consolider », de même que son nom scientifique symphytum qui provient du verbe grec symphyein (« souder »). La consoude a en effet la réputation de consolider les fractures et de refermer les plaies. La racine de cette plante indigène, qui pousse au bord des ruisseaux ou des chemins humides. Elle était déjà utilisée à l’Antiquité en boisson contre les crachements de sang, ou en compresses contre les inflammations et pour faciliter la cicatrisation des blessures fraîches. Au Moyen Âge et à la Renaissance, on préconisait aussi de manger ou boire de la consoude pour soigner un membre cassé, les ulcères et les plaies.

Une partie des usages anciens de la consoude ont été depuis confirmés : le soin des coups, des contusions et des brûlures notamment. De nos jours, on recommande d’éviter un usage interne, car la consoude s’avère toxique pour le foie.

La consoude russe (Symphytum x uplandicum) ou la consoude hydride est préférable à la consoude officinale (Symphytum officinale) car ses graines sont stériles et, par conséquent, elles ne s’auto-ensemenceront pas dans tout le jardin. Car la consoude peut vite être envahissante. De plus, il n’est pas facile de la déloger une fois implantée. Donc choisissez bien son emplacement.

Je vous dévoile ici ma recette de baume magique à la consoude. C’est une merveille pour à cicatriser les plaies et les brûlures,  grâce à son action cicatrisante. La consoude est considérée comme une alliée des permaculteurs. Voici sept utilisations de la consoude pour créer un sol sain et faire pousser des cultures vigoureuses.

2. La lavande

Il n’est pas toujours possible de distinguer à quelle espèce de lavande les sources font allusion. C’est vraisemblablement la lavande en épi, plus souvent appelée lavande stéchade ou lavande papillon, qui est mentionnée par Dioscoride (qui rapporte son nom aux îles Stéchades, aujourd’hui îles d’Hyères, où elle pousse) : sa décoction serait favorable aux maux de poitrine. Chez les Romains la lavande était appréciée comme parfum et servait aux bains et à l’entretien du linge. Elle était aussi reconnue pour ses vertus médicinales. Le nom lavandula, formé au Moyen Âge, provient du latin lavare (laver) car elle était, à cette époque, employée pour parfumer les bains, lessives, eaux de toilette et onguents. Elle était aussi utilisée en fumigation lors des épidémies de peste afin de chasser les mauvaises odeurs, qui, croyait-on, répandaient les maladies.

3. Le pissenlit (Taraxacum officinale)

Le pissenlit est une plante qui pousse à l’état sauvage dans la plupart des champs, des pâtures mais aussi des jardins. Il nous offre les premières couleurs, annonçant l’arrivée du printemps. Les abeilles se délectent de ce premier nectar, après un long hiver. Les abeilles par leur présence, vous aideront alors à polliniser vos futures récoltes…Et là ça vaut bien quelques pissenlits dans son coin de jardin !

Il est qualifié d’adventice, mais on ne devrait pas le traiter de « mauvaise herbe ». Il a été démontré que le pissenlit favorise le bon fonctionnement du foie et des reins, contribue à une bonne régulation de la tension artérielle et favorise la guérison des affections cutanées comme l’acné. Quant aux fleurs, elles diminuent la constipation et les racines sont bonnes pour les reins et le sang. D’ailleurs, les racines vont régulariser la glycémie et diminuer les problèmes de peau de même qu’être utilisées comme teinture-mère. Les jeunes feuilles des pissenlits comportent beaucoup de vitamines A et C. Elles sont riches en potasse, calcium, fer et bore. Pour ce qui est des racines, elles sont très riches en éléments minéraux plus rares, comme le brome, chrome, cobalt, iode, molybdène, sélénium, étain et zinc.

Il peut sembler étrange de planter du pissenlit dans un jardin médicinal puisqu’il est si facilement disponible en tant que mauvaise herbe. Cependant, le pissenlit pousse souvent dans des zones où le sol est compacté par le passage des piétons, et il est difficile de le récolter en toute sécurité dans ces zones.

4. Echinacée (Echinacea purpurea)

L’échinacée est très populaire auprès des Amérindiens. Ils utilisaient l’échinacée dans le traitement des maux de gorge, de tête et en antidouleur. Cet usage médicinal se popularise et se répand dès 1800 avec l’arrivée des colons européens. Les médecins traditionnels comme les Eclectiques, qui prônent une alternative naturelle la recommande beaucoup. Mais depuis 1950 environ l’échinacée est détrônée par l’usage massif des antibiotiques de synthèse.

Dernièrement il y a un regain d’intérêt pour l’échinacée. On la retrouve sous forme de tisane, teinture, baume, extrait, jus frais… pour booster le système immunitaire et combattre les infections. Elle est ajd utilisée comme un stimulant immunitaire.

C’est une vivace rustique qui préfère le plein soleil ou l’ombre partielle dans un sol riche. Souvent vendue en godet, l’échinacée peut s’installer toute l’année dans le jardin, en dehors des périodes de gel et de sécheresse. Il est nécessaire de placer les semences au réfrigérateur durant 60 jours avant d’effectuer un semis de printemps. Semer en clayettes, en veillant à couvrir légèrement les graines. Lorsque les plants ont 5 à 6 feuilles, repiquer en godets individuels ou directement dans un sol bien réchauffé.

Remède: préparez une décoction à base de 5 g de racines pour 800 ml d’eau. Laissez infuser ¼ d’heure. Filtrez et buvez une tasse toutes les 3 heures,

5. Fenouil (Foeniculum vulgare)

Le fenouil stimule l’appétit, favorise une bonne digestion et est utilisé en gargarisme pour soigner les maux de gorge, ce qui en fait une plante idéale à intégrer dans un jardin médicinal.

Le nom latin foeniculum, d’où vient le français « fenouil », est issu de foenum, le foin, en raison de l’aspect de ses feuilles séchées. Le fenouil est connu des plus importantes cultures de l’Antiquité. On le recommande dans toutes sortes de traitements, pour faire monter le lait, comme antipoison contre les morsures de reptiles ou de chiens, en boisson contre les nausées pour ceux qui souffrent de fièvre. Le jus entrait aussi dans des médications pour les yeux.

On retrouve la culture du fenouil dans nos régions au Haut Moyen Âge (il est cité dans le capitulaire de villis). à cette époque, le fenouil est réputé éclaircir la vue ; sa semence dans du lait aiderait à lutter contre les ballonnements et la constipation ; enfin, sa racine dans du vin soignerait la toux. Certains prétendaient aussi que cette herbe rajeunissait les serpents, et, de ce fait, pouvait être bénéfique aux vieillards… Aujourd’hui on retient surtout ses propriétés digestives, antitussives, et favorables à la lactation.

Le fenouil craint le gel mais les grandes chaleurs provoquent sa “montée à graines” (floraison) qui le rend inconsommable.

Miel de fenouil
• Ingrédients : 10 g de fruits de fenouil, 100 g de miel.
• Préparation : Mélanger les fruits de fenouil fraîchement broyés dans le miel. Laisser reposer 10 jours et filtrer.
• Posologie : Mettre une à deux cuillères à café de miel de fenouil dans une tasse d’eau chaude ; boire une tasse plusieurs fois par jour.
• Utilisation : Contre la toux grasse

6. Ail, un antibiotique et « superaliment »

L’ail est utilisé depuis plusieurs centaines d’années pour traiter divers problèmes de santé. Un très grand nombre d’études ont été réalisées afin de mieux connaître les principes actifs de l’ail et leurs effets physiologiques.

L’ail est un puissant antibiotique, antiseptique et antibactérien.

Remède: consommez au moins 2 gousses d’ail pendant la durée de la maladie, ou préparez une infusion à base d’une gousse d’ail pilée, du jus d’un citron et d’une cuillère à café de racine de gingembre râpée. Couvrez avec 500 ml d’eau bouillante et laissez infuser 10 minutes. Filtrez, rajoutez du miel selon votre goût et buvez tout au long de la journée.

7. Thym

Le thym (Thymus vulgaris) est une fine herbe utilisée par tous pour parfumer les aliments. Mais saviez-vous qu’il pourrait vous être encore plus utile?

Mal de gorge, fatigue, maux de ventre ne sont que quelques uns des problèmes où le thym apporte un soulagement. Il est riche en huile essentielle ayant des propriétés antiseptiques, antispasmodiques, astringentes, expectorantes, carminatives, toniques et j’en passe! Il est donc très utile pour les rhumes et autres infections respiratoires; les problèmes digestifs.

Issu de la région méditerranéenne, le « thym vulgaire » se serait répandu plus au nord à partir du XIe /XIIe siècle ; le thym serpolet (Thymus serpyllum L.) est quant à lui indigène. On le connaît déjà à l’Antiquité. Au Moyen Âge, le thym est utilisé dans de nombreux remèdes. Selon Hildegarde, un bain chaud de thym diminuerait les humeurs mauvaises et soignerait la « lèpre » (quoi qu’elle entende par ce terme). Un onguent contenant notamment du thym, en friction, tue les poux.

Le thym avait aussi la réputation d’être efficace contre les bêtes venimeuses, pour les chasser et soigner leurs morsures (c’est pourquoi il ferait partie de la nourriture des laboureurs), et en onction contre les maux de tête. Aujourd’hui, on s’en sert en voie interne, contre les affections des voies respiratoires supérieures (toux, maux de gorge, rhume,…), en gargarisme contre certaines infections de la bouche, ou encore en compresses contre des plaies mineures.

Le thym a besoin d’un sol bien drainé dans un endroit chaud et ensoleillé. Laissez le sol s’assécher entre deux arrosages.

Sirop de thym :

Ingrédients : 5 g de thym séché, 100 ml d’eau, 100 g de sucre. • Préparation : Mélanger les ingrédients dans une casserole et faire cuire ce mélange pendant 10 minutes environ en remuant régulièrement. Filtrer le mélange. Mettre en petites bouteilles chaudes, fermer hermétiquement.

Posologie : Boire 20 ml 3 fois par jour. • Utilisation : Lors de toux

8. Mélisse (Melissa officinalis)

La mélisse officinale est une plante sauvage originaire du bassin méditerranéen, fortement mellifère.

La mélisse aide à soulager les maux de tête, favorise le soulagement du stress et un sommeil réparateur, et aide à soulager les crampes menstruelles. Cette herbe a sa place dans tous les jardins, et pas seulement dans le jardin médicinal, car elle aide à la guérison du sol en plus de ses bienfaits pour les humains.

La mélisse est une plante vivace qui revient chaque année. Elle pousse spontanément en France plutôt sur des zones argileuses, par contre elle s’adapte sur tous types de sols mais il faudra prévoir l’irrigation sur les terres sableuses. Elle a besoin d’un sol riche et bien drainé, avec une ombre partielle du soleil de l’après-midi.

Préparation : Prenez une teinture à base de mélisse dès les premiers signes de rhume.

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