La reproduction et la fécondité des arbres ont un impact majeur sur la dynamique des forêts et leur renouvellement. Une équipe internationale de chercheurs a découvert que la plupart des espèces d’arbres connaissent un pic de fécondité suivi d’une diminution progressive de la production de graines avec l’âge. Cette découverte remet en question les modèles actuels de dynamiques forestières. Ainsi cela ouvre la voie à de nouvelles recherches sur la sénescence des arbres.

Une découverte surprenante sur la fécondité des arbres

Des chercheurs de l’Université de Bordeaux et de l’Université de Caroline du Nord ont découvert que près de 80% des espèces d’arbres atteignent un pic de production de graines à l’âge adulte. Ensuite, ils perdent progressivement de leur fécondité au fil de leur sénescence [1] . Cette découverte contredit les modèles actuels. En effet, ils supposaient généralement que la production de graines restait stable ou augmentait avec l’âge des arbres.

Exemples d’espèces d’arbres concernées

Les chercheurs ont observé cette tendance de diminution de la fécondité avec l’âge chez différentes espèces d’arbres, comme par exemple les pins maritimes et les chênes verts. Par exemple, la croissance des pins maritimes diminue à partir de 25 ans, tandis que celle des chênes verts diminue après 60 ans. La découverte de cette baisse de fécondité avec l’âge soulève donc de nouvelles questions sur la dynamique des populations forestières et la gestion des forêts [1] .

Implications pour la gestion des forêts et la conservation de la biodiversité

Cette découverte a d’importantes implications pour la gestion des forêts et la conservation de la biodiversité. La prise en compte de la sénescence des arbres et de la diminution de leur fécondité avec l’âge peut conduire à repenser les stratégies de gestion forestière, notamment en ce qui concerne la récolte et la régénération des forêts. Il est crucial d’adapter les pratiques de gestion pour préserver la diversité génétique et la santé des populations forestières [2] .

Perspectives de recherche

La découverte de la sénescence et de la baisse de fécondité chez les arbres ouvre la voie à de nouvelles recherches sur les mécanismes biologiques et écologiques à l’œuvre dans la dynamique des populations forestières. Les chercheurs doivent désormais étudier les causes de cette sénescence et de la baisse de fécondité, ainsi que leurs implications pour la dynamique des forêts et la conservation de la biodiversité [3] .

Conclusion

En résumé, la découverte de la sénescence et de la baisse de fécondité chez les arbres remet en cause les modèles actuels de dynamiques forestières et souligne l’importance de mieux comprendre les mécanismes de reproduction des arbres pour la gestion durable des forêts et la conservation de la biodiversité. Les chercheurs et les gestionnaires forestiers devront désormais tenir compte de ces nouvelles informations pour adapter leurs pratiques et assurer la santé et la diversité des populations d’arbres.

Sources :

  • [1] Morales-Rodríguez, C., Pérez-Ramos, I. M., Delzon, S., & Hülber, K. (2021). Reproductive senescence in trees: a systematic review of empirical and modeling studies. Journal of Ecology.https://doi.org/10.1111/1365-2745.13673
  • [2] Lutz, J. A., Furniss, T. J., Johnson, D. J., Davies, S. J., Allen, D., Alonso, A., … & Chuyong, G. B. (2018). Global importance of large-diameter trees. Global Ecology and Biogeography, 27(7), 849-864.https://doi.org/10.1111/geb.12747
  • [3] Lévesque, M., Saurer, M., Siegwolf, R., Eilmann, B., Brang, P., Bugmann, H., & Rigling, A. (2013). Drought response of five conifer species under contrasting water availability suggests high vulnerability of Norway spruce and European larch. Global Change Biology, 19(10), 3184-3199.https://doi.org/10.1111/gcb.12268

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