Demandez à la plupart des jardiniers, et il y a de fortes chances que leurs concombres aient succombé à une maladie ou à un parasite à un moment donné. Lorsque je vois les chrysomèles jaunes et noires du concombre apparaître dans le jardin, mon cœur se noue. Et je sais que je vais avoir du pain sur la planche pour sauver la récolte !

Les concombres sont capricieux en ce qui concerne la composition du sol, l’exposition au soleil et la quantité d’eau dont ils auront besoin. Chacun de ces éléments peut affecter la santé de votre culture.

Heureusement, j’ai développé un plan pour cultiver les meilleurs concombres qui tient compte de tous ces éléments !

Voici 10 façons d’améliorer vos chances de faire pousser et de récolter une abondance de concombres sains.

1 : La base : Favorisez un sol sain

Le sol des concombres doit être riche, mais pas lourd. Un mois avant la plantation, amendez le sol avec du compost et du fumier, et aérez-le avec une fourche à bêcher ou une fourche large type grelinette dans le cas d’un jardin sans labour.

2 : Choisissez des variétés résistantes de concombres

Les concombres sont sensibles à un certain nombre de maladies et de parasites. En choisissant des variétés résistantes aux maladies, vous ferez un pas de plus vers la réussite.

Les variétés populaires suivantes sont quelques-unes qui sont actuellement résistantes au flétrissement bactérien, une maladie propagée par les chrysomèles du concombre.

Ces variétés sont également résistantes au virus de la mosaïque, au mildiou et à l’oïdium.

3 : Plantez les concombres au bon endroit

Les concombres peuvent être exigeants quant à la quantité d’eau et de soleil qu’ils reçoivent. Ils aiment la chaleur, l’humidité, un sol bien drainé et l’ombre du soir.

Plantez les concombres sur le côté est du jardin pour qu’ils aient accès au soleil du matin. Comme ils sont sensibles au mildiou, le soleil du matin fera sécher la rosée des feuilles et minimisera le mildiou.

Essayez de planter une grande plante à l’ouest des concombres, comme des tournesols afin de leur fournir un peu d’ombre le soir.

Les concombres aiment l’humidité constante, mais ils ne doivent pas être cultivés dans un sol détrempé. Essayez de les cultivér sur des plates-bandes surélevées si le drainage est problématique.

Les concombres étant très sensibles aux parasites et aux maladies, il est conseillé de les planter à différents endroits d’une année sur l’autre. Vous devez également tenir compte de ce qui a été planté auparavant dans la section où se trouvent les concombres.

Par exemple, éviter de planter les concombres après une culture de melon, de citrouille ou de courge, car ces plantes ne doivent pas être plantées avant ou après une autre.

Il faut également veiller à ne pas planter les concombres à proximité de pommes de terre .

4 : Semer correctement

Semez directement les graines de concombres dans le jardin dès que la température du sol dépasse les 15 degrés (procurez-vous un thermomètre de sol !). Bien que les concombres puissent être démarrés à l’intérieur et repiqués à l’extérieur à la fin du printemps, ils ont tendance à être plus résistants aux maladies lorsqu’ils sont semés directement à l’extérieur.

Vous pouvez planter une graine de radis avec chaque graine de concombre pour vous protéger contre les chrysomèles du concombre. Vous ne mangerez pas ces radis, mais les laisserez plutôt pousser, fleurir et monter en graines.

Si vous avez eu des problèmes avec les maladies du concombre dans le passé, donnez à vos plantes un espace supplémentaire pour que les feuilles puissent sécher suffisamment. Plantez-les à un intervalle de 15 cm et à une profondeur de 2 cm.

5 : Faites pousser les concombres verticalement

Les concombres sont des plantes grimpantes, alors laissez-les grimper ! Faites-les pousser sur un filet en treillis pour permettre une meilleure circulation de l’air et réduire les maladies. En outre, un treillis facilitera la récolte.

Bien que les concombres apprécient la possibilité de pousser à la verticale, ils se dessèchent plus rapidement, ce qui peut s’avérer problématique. Les conseils suivants vous aideront à remédier à la sécheresse !

6 : Paillage ou plantation intercalaire avec des cultures compagnes

Les concombres sont sensibles à la prolifération des mauvaises herbes, car celles-ci peuvent provoquer un étouffement, ce qui réduit la circulation de l’air. Certains types de mauvaises herbes peuvent également abriter la redoutable chrysomèle du concombre. Le paillage de la plate-bande de concombres permet de limiter les mauvaises herbes tout en gardant le sol humide.

Une autre façon de réduire les mauvaises herbes est d’intercaler des rangées de concombres avec des rangées de cultures compagnes qui offrent une relation mutuellement bénéfique. Le maïs sucré, les haricots, les pois, les radis et la laitue sont quelques exemples de cultures qui accompagnent les concombres.

7 : Arrosez les concombres de manière appropriée

Comme les concombres sont composés à 99 % d’eau, il est important de ne pas les laisser se dessécher.
Si les feuilles montrent des signes de flétrissement en raison de la sécheresse du sol, cela indique que les plantes sont stressées. Cela qui les rend plus sensibles aux parasites et aux maladies.

L’arrosage des concombres est toutefois délicat, car les concombres sont susceptibles de développer des champignons si leurs feuilles sont fréquemment mouillées.

Utilisez l’irrigation goutte à goutte pour garder les feuilles sèches, ou arrosez les concombres le matin pour qu’ils puissent sécher au soleil pendant la journée.

8 : Attirez les insectes bénéfiques et les pollinisateurs

Les concombres ont souvent des difficultés de pollinisation, ce qui peut entraîner des fruits difformes. Attirez les insectes bénéfiques et les pollinisateurs pour favoriser une bonne pollinisation.

Le tournesol et l’aneth sont des compagnons du concombre qui encouragent la pollinisation. D’autres plantes vivaces peuvent être plantées en bordure permanente près de la plate-bande de concombres. Par exemple, la bourrache, la ciboulette, la consoude, la mélisse ou encore l’achillée millefeuille.

9 : Repousser et traiter les MALADIES

Premièrement : Repousser les maladies

Votre première ligne de défense contre les maladies est la prévention. Il est beaucoup plus difficile (et généralement impossible) de se débarrasser d’une maladie une fois qu’elle est apparue.

Comme mentionné ci-dessus, les concombres sont sensibles au flétrissement bactérien, au virus de la mosaïque, au mildiou et à l’oïdium, entre autres. Suivez les autres recommandations énumérées ci-dessous pour éviter de créer les conditions propices à l’apparition d’un champignon.

Utilisez des solutions antifongiques pour repousser et traiter les épidémies de champignons. Les capucines, l’ail, l’origan et la camomille sont tous des antifongiques et profiteront aux concombres lorsqu’ils seront plantés à proximité. Utilisez-les comme paillis.

À titre préventif, vous pouvez pulvériser chaque semaine sur les plantes un mélange d’huiles essentielles antifongiques à base de romarin, de thym et d’autres herbes. Vaporisez les plantes tôt dans la journée pour éviter le developpement de spores fongiques.

Deuxièmement : Traitez les maladies

Examinez régulièrement la face cachée des feuilles à la recherche de maladies. Si vous repérez quelque chose, vous pouvez essayer plusieurs choses. Vous ne pourrez peut-être pas vous en débarrasser complètement, mais vous pouvez prolonger en revanche la productivité de vos plantes.

Si votre sol est acide, le bicarbonate de soude peut augmenter le pH du sol et réduire les maladies fongiques en même temps. Dissolvez 1 cuillère à café de bicarbonate de soude dans 1 litre d’eau et pulvérisez sur le dessus et le dessous des feuilles pour lutter contre l’oïdium.

Une pulvérisation de ciboulette ou de prêle chassera le mildiou .

La prêle contient 15 à 40 % de silice naturelle. Celle-ci est utilisée depuis longtemps pour protéger contre les maladies fongiques. Mesurez 30 grammes de plantes séchées. Faites bouillir un litre d’eau et versez-la sur la plante. Laissez refroidir pendant 5 minutes, puis laissez infuser pendant quatre heures. Filtrez, puis ajoutez un litre d’eau pour diluer le mélange.

Vous pouvez également ajouter une à trois cuillères de poudre de prêle dans un flacon pulvérisateur de 1 litres d’eau chaude. Puis agiter bien pour dissoudre le tout. Il peut être nécessaire de filtrer à travers une étamine pour éviter de boucher le pulvérisateur. Augmentez la concentration si vous ne voyez pas de résultats favorables.

10. Repousser et traiter les parasites

Les chrysomèles adultes du concombre font des trous dans les feuilles, les fleurs et les tiges, et grignotent la peau des fruits. Ils peuvent transmettre le flétrissement bactérien et les virus de la mosaïque.

  • La chrysomèle tachetée du concombre (Diabrotica undecimpunctata) passe l’hiver dans les débris de culture du jardin et pond ses œufs dans le sol au printemps. Les larves éclosent et se nourrissent des racines des plantes pendant 2 à 4 semaines. Elles produisent trois générations par an.
  • La chrysomèle rayée du concombre (Acalymma vittatum) passe l’hiver dans les herbes denses et les mauvaises herbes, se nourrit du pollen des mauvaises herbes, puis pond ses œufs. Les larves se nourrissent des racines pendant 2 à 6 semaines. Elles produisant quatre générations par an.

La meilleure ligne de défense contre les parasites est de les dissuader autant que possible.

Des plantes en bonne santé seront moins sensibles à une infestation, alors veillez à créer des conditions de croissance optimales.

La tanaisie et la cataire sont réputées dissuader la chrysomèle du concombre, alors plantez-les à proximité. Vous pouvez également déposer broyât de ces herbes tout au long de la saison et pailler autour de la base des plantes de concombre.

La tanaisie et la cataire sont réputées dissuader la chrysomèle du concombre, alors plantez-les à proximité. Vous pouvez également déposer broyât de ces herbes tout au long de la saison et pailler autour de la base des plantes de concombre.

Deuxièmement : traitement contre les nuisibles

En cas d’infestation par la chrysomèle du concombre, mélangez une poignée de chaux agricole avec une poignée de cendre de bois dans un pulvérisateur de 3 litres. Ajoutez ensuite de l’eau. Puis pulvérisez les feuilles des plantes infestées de scarabées. N’oubliez pas que la chaux augmente le pH du sol.

Autre solution : Ramassez les coléoptères à la main le matin, lorsqu’ils sont plus lents à voler, et faites-les tomber dans une sceau d’eau savonneuse.

Arrachez et détruisez ou jetez les plantes infestées à la fin de la saison.

Ces plantes ne doivent pas être ajoutées à votre bac à compost. Laissez les poules fouiller dans les plates-bandes infestées à la fin de la saison. Ils chasseront les coléoptères ou les larves qui peuvent se cacher dans le sol.

Après une infestation, faites une rotation des cultures en évitant de faire pousser des melons, des courges ou des concombres près de cette zone au cours des deux années suivantes.

Et enfin, si vous avez suivi toute ces étapes, vous pourrez sans doute récolter vos meilleurs concombres.

Maintenant que vous avez pris grand soin de vos concombres, il est temps qu’ils prennent soin de vous. La récolte des concombres a lieu généralement à la fin de l’été ou au début de l’automne. Les plantes seront plus productives si elles sont récoltées souvent. Récoltez les concombres tous les jours lorsqu’ils mesurent 15 cm de long. Avec tout le soin que vous avez apporté à la culture de vos meilleurs concombres, récoltez-les et régalez !

Bonne récolte !

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