Les haies participent de l’écosystème du territoire tant dans les zones cultivées que dans les zones urbaines et péri urbaine. Découvrez 10 raisons de planter une haie.

1. Beauté – le côté esthétique

Les haies peuvent être un ajout esthétique au paysage.

Elles participent au cadre de vie de la commune : elles créent un maillage structurant le paysage, ouvrant et fermant le champ de vision sur la campagne.

Les haies permettent de mettre en valeur les abords de ferme et les bords de chemins. Avec une diversité de plantes à fleurs et à fruits, comment ne pas les aimer ?

2. Conservation de l’eau

Grâce à leurs réseaux racinaires, les haies jouent un rôle majeur dans la lutte contre l’érosion ; elles ralentissent les écoulements d’eaux de pluies, favorisent l’infiltration et retiennent la terre.

Les haies conservent l’eau en bloquant les vents d’été desséchants qui accélèrent l’évaporation.

Saviez-vous que la perte d'humidité par évaporation est plus importante par temps nuageux et venteux que par temps calme, chaud et ensoleillé ? C'est le vent qui change la donne.

Les arbres et les arbustes des haies captent et stockent l’eau dans leur système racinaire, en particulier s’ils sont plantés dans les courbes de niveau, ce qui explique en partie pourquoi les cultures situées à proximité des haies ont tendance à être plus vertes.

Cela signifie que les haies sont un excellent moyen de réduire votre temps d’irrigation dans le jardin.

3. La haie, vecteur naturel d’intimité

Bien qu’il faille 4 à 8 ans pour que les haies s’établissent, si elles sont conçues correctement pour le site, elles finiront par remplir l’espace et fournir un joli écran d’intimité.

Il y a quelque chose de différent dans le fait d’être entouré d’une barrière vivante de plantes et d’arbres. À mon avis, c’est certainement plus intéressant à regarder qu’une clôture d’intimité en bois qui pourrait vous donner l’impression d’être enfermé.

4. Production de nourriture

Il en existe de nombreux arbres et arbustes fruitiers que vous pouvez planter dans une haie. Ils produiront des fruits si votre climat le permet.

Parmi eux : il y a le châtaignier, noisetier, cerisier, pommier, poirier, amélanchier, mûre, groseille, baie de goji, myrtille, kiwi, framboisier, arbousier, grenadier, figuier ou le néflier.

5. Réduction du bruit

Les haies peuvent contribuer à atténuer les bruits tels que ceux d’une autoroute proche. À cette fin, une haie doit être plantée aussi près que possible de la source de bruit.

Une haie dense d’arbres et d’arbustes peut aider, mais il faut savoir que la haie est plus utile à cette fin lorsque les arbres et les arbustes ont atteint leur taille maximale.

6. Les haies jouent un rôle brise vent

Une haie est un brise-vent lorsqu’elle est suffisamment haute et bien garnie.

Une haie brise-vent (BV) regroupe 2 ou 3 strates :

  • éventuellement une strate arborescente, à base d’arbres de haut jet ;
  • toujours une strate arbustive, composée d’arbustes et de jeunes arbres qui assurent le « remplissage » de la haie, strate plus ou moins dense en fonction de la lumière qu’elle reçoit ;
  • une strate herbacée, constituant l’ourlet au pied de la haie, strate d’autant plus importante que les strates supérieures laissent passer la lumière.
Une haie brise-vent remplit différentes fonctions, notamment :
  • elle protège du vent les cultures, le bétail, les bâtiments ;
  • la haie brise-vent permet la création d’un micro-climat plus tempéré à l’échelle de la parcelle protégée (micro-climat moins rigoureux sous la bise hivernale, moins excessif durant les fortes chaleurs…) ;
  • elle assure, lorsque la haie est suffisamment dense et assez haute, une ombre efficace pour le bétail lors des chaudes journées ensoleillées. Un bon brise-vent doit être également une haie semi-perméable.
    • La protection assurée par une haie brisevent semi-perméable couvre une distance de 10 fois sa hauteur
      • Ainsi, si la haie fait trois mètres de haut, la vitesse du vent est réduite sur une distance allant jusqu’à 30 mètres.

L’effet principal des brise-vent est de réduire les écarts climatiques :

  • Ils freinent l’« évapotranspiration », perte d’eau par le sol et la plante ;
  • Ils maintiennent l’humidité de l’air (ralentissement de la vitesse du vent, d’où une rosée plus importante) et favorisent les pluies. Les régions bocagères tendent à recevoir plus de précipitations que les zones ouvertes de cultures ;
  • Et ils réduisent les écarts de température, écarts néfastes aux élevages et aux cultures lorsqu’ils sont trop conséquents.

Dans les zones non vallonnées, là où le vent peut atteindre des vitesses plus élevées, une haie brise-vent peut servir de barrière naturelle. Elle permet de filtrer les particules de poussière de l’air et la dérive des produits chimiques.

7. Stabilisation du sol

La haie joue un rôle de conservation du sol.

Elle freine le ruissellement de l’eau et par là même le phénomène d’érosion des sols. La fertilité des sols est ainsi préservée et l’on observe même un épaississement des sols en amont des haies sur talus placées perpendiculairement à la pente. Elle maintient le potentiel agronomique de la parcelle car une perte de 5 cm de sol entraine une baisse de rendement de 15% (et qui atteint 75% pour 30 cm de sol perdu).

8. Corridor écologique pour la faune sauvage et la biodiversité

On parle beaucoup des forêts qui doivent être mieux gérées pour la biodiversité, mais on oublie souvent de dire que, si les forêts ne sont pas liées les unes aux autres, elles seront beaucoup moins intéressantes. Au delà de tous ses rôles importants, la haie a celui de relier, de créer un réseau sur les territoires.

Les haies sont des réserves de faune. Elles abritent des insectes auxiliaires des cultures, prédateurs des ravageurs (coccinelles, carabes…). Elles fournissant des nids, du fourrage et des abris indispensables aux mammifères, oiseaux, reptiles et amphibiens. En fait, elles contribuent à restaurer l’habitat pour la faune sauvage qui manque souvent dans les lotissements de banlieue où les terrains ont été dépouillés de la plupart de leurs arbres.

9. La haie permet la dégradation des pesticides

Elle permet la dégradation des pesticides dans les eaux superficielles et souterraines, tout particulièrement à l’échelle d’un bassin versant. Par sa capacité à freiner le ruissellement de l’eau, la haie limite le transfert des pesticides en solution. Grâce à ses racines, elle permet l’infiltration, la rétention jusqu’à la dégradation des substances dans le sol conduisant à leur abattement de 50% et pouvant fréquemment atteindre 90%.

10. Insectes et pollinisateurs bénéfiques

La haie est un réservoir pour la biodiversité.

L’architecture végétale de la haie (ourlet enherbé, talus, étages buissonnant, arbustif et arborescent, canopée, écorce, cavité, lierre, …) offre de nombreux micro-habitats riches et complexes capables de répondre aux exigences de vie d’un grand nombre d’êtres vivants.

On peut y trouver :

  • jusqu’à 80 types d’oiseaux,
  • 35 espèces de mammifères,
  • 100 espèces d’insectes,
  • 600 espèces végétales,
  • 60 espèces d’araignées,
  • 14 espèces de reptiles et batraciens.

Alors si vous souhaitez voir plus d’insectes utiles patrouiller dans votre jardin ou plus de pollinisateurs rendre visite à vos culture, une haie peut être bien plus bénéfique plus qu’une plantation de fleurs sauvages à elle seule.

Si la biodiversité est une cause importante pour vous, l’implantation d’une haie permettra de démultiplier vos efforts.

Bref, les haies constituent une aubaine pour nous comme pour la biodiversité !

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