La bourrache (Borago officinalis) est une des plantes préférées des jardiniers en permaculture.

Saviez-vous que c'est une cousine de la consoude, la plante superstar de la permaculture ?
C'est vrai ! Les deux plantes font partie de la famille des boraginacées.

Compte tenu de toutes les utilisations de la consoude dans le jardin, vous pouvez supposer que la bourrache est une plante qui réserve aussi de belles surprises !

Si la consoude et la bourrache partagent de nombreuses caractéristiques, elles ne sont cependant pas interchangeables. Nous aborderons tout d’abord leurs similitudes et leurs différences tout au long de cet article, puis nous explorerons tous les avantages de la culture de la bourrache.

La culture de la bourrache

Cette plante tolérante à la sécheresse. Elle fleurit toute l’année avec des fleurs bleues en forme d’étoile qui virent au violet, puis au rose en vieillissant. C’est une plante facile à cultiver, à semer directement dans le jardin. Et c’est aussi une plante qui se sème toute seule chaque année.

L’une des principales différences entre la consoude et la bourrache est que la consoude est une plante vivace tandis que la bourrache est une plante annuelle. Par conséquent, cette distinction conditionne la façon d’utiliser et de soigner chacune d’entre elles.

Remarques sur le semis de la bourrache :

Pour une germination plus rapide, réfrigérez les graines deux semaines avant de les semer au printemps.
Ne couvrez pas les graines après le semis.
Semez les graines de bourrache en plein soleil et dans un sol bien drainé.
En fait, cette plante préfère les sols pauvres et deviendra gigantesque si le sol est trop riche.
Prévoyez environ 40 cm entre chaque plant. Mais certains pieds peuvent cependant atteindre une taille assez imposante, avoisinant le mètre. Elle ne dépassera pas 60 cm de haut et se marie fort bien avec d’autres vivaces.

Voici quelques-unes des principales raisons et avantages de cultiver la bourrache.

1. Des plantes comestibles !

Les fleurs et les jeunes feuilles de la bourrache sont une merveilleuse friandise comestible au léger goût de concombre. Comestibles, ses fleurs iodés seront du plus bel effet dans vos salades printanières. Les fleurs bleu-violet constituent un bel ajout coloré pour les salades et les desserts. Elles seront aussi attrayante aux tartinades au fromage frais.

Conseil de pro : Pour un rafraîchissement estival, il suffit de mettre quelques fleurs de bourrache dans un verre de limonade fraîche.

Les jeunes feuilles vertes, quant à elles, sont une véritable mine d’or nutritionnelle, tout comme les épinards. Faites-les sauter légèrement dans l’huile pour obtenir un plat riche en vitamines A et C, en fer et en niacine.

Remarque : la bourrache et la consoude divergent sur ce point. Bien que la consoude soit une plante médicinale puissante pour une application topique, elle n’est pas recommandée pour une consommation interne. En raison de la présence d’alcaloïdes dans la plante, évitez toute consommation régulière et prolongée de Consoude (pas de cure). Et ne consommez jamais la racine.

2. La bourrache nourrit les pollinisateurs et abrite des insectes bénéfiques

Il est facile de comprendre pourquoi la bourrache est également appelée « pain des abeilles ». En effet, les abeilles, les colibris et autres pollinisateurs affluent vers cette plante si riche en nectar. La bourrache est une excellente plante mellifère, dont les fleurs fournissent aux abeilles un abondant nectar, qu’elles récoltent de façon particulièrement assidue tout au long de l’été.

Conseil de pro : Cultivez cette triple combinaison pour une superbe pollinisation : Bourrache, mélisse et consoude.

Les plantes denses ombragent le sol en dessous, le gardant au frais. Ainsi, les feuilles de bourrache et le sol en dessous constituent un merveilleux habitat pour les insectes utiles comme les chrysopes et les guêpes parasitoïdes, qui aident à contrôler les nuisibles.

3. Un paillis pour éliminer les mauvaises herbes

La bourrache et la consoude produisent toutes deux des quantités astronomique de matière végétale.

Pour tirer le meilleur parti de cette biomasse, coupez-la régulièrement pour en faire un paillis. Ce paillis permet à la fois de lutter contre les mauvaises herbes et d’enrichir le sol en se décomposant. En permaculture, cela constitue un exemple d’utilisation et de valorisation des ressources renouvelables. Créer son propre paillis sur place réduit la nécessité d’acheter ou d’importer des matériaux.

Il y a deux façons de faire du paillis, et la méthode la plus adaptée dépend de vos objectifs.

1. coupez la bourrache juste avant sa floraison si votre objectif principal est d’enrichir le sol et de supprimer les mauvaises herbes.

C’est à ce moment-là que les plantes contiennent le plus de nutriments qui enrichissent le sol. Posez la matière végétale directement sur la surface du sol. Si le sol est déjà recouvert d’un paillis, placez les résidus de bourrache en dessous.

Certains considèrent que la bourrache est une plante qui se disperse de façon gênante. Toutefois, si vous coupez les plantes tôt, elles ne montent pas en graines et cela évite d’en avoir à des endroits non opportuns.

2. Coupez la bourrache après la fin de la floraison si votre objectif principal est la pollinisation.

En laissant les plantes fleurir, les pollinisateurs en tireront le maximum. Cependant, avec cette méthode, les plantes peuvent aussi produire des graines qui risque de ce répandre à travers votre jardin. Ce n’est pas nécessairement problématique…Mais il vaut mieux en être conscient. .

Personnellement, j’apprécie une combinaison des deux approches pour tirer le meilleur parti de la bourrache. En coupant la moitié de mes plantes tôt, j’obtiens un paillis riche en nutriments et qui supprime les mauvaises herbes, et en laissant la moitié d’entre elles fleurir avant de les couper, j’attire les pollinisateurs et je sème la prochaine génération de graines.

Je laisse parfois certaines plantes sauvages sur pied dans le jardin pendant la saison hivernale, au cas où des insectes bénéfiques auraient choisi mon jardin pour s’abriter et se reproduire.

En tant que paillis, nectar et habitat, la consoude et la bourrache ont toutes deux des caractéristiques similaires.

4. Capter les éléments nutritifs pour favoriser la santé du sol

Au cours des 40 dernières années, la littérature sur la permaculture a encouragé l’utilisation de ce que l’on appelle les « accumulateurs de nutriments » ou les « capteurs de nutriments ». Les racines des accumulateurs de nutriments puisent des nutriments dans le sous-sol et concentrent ces nutriments dans leurs feuilles. Ensuite, les feuilles enrichissent la couche arable du sol lorsqu’elles se décomposent.

En théorie, cela permet d’inverser la perte de nutriments et d’enrichir la couche arable sans avoir à acheter un tas d’engrais. Ces plantes agissent comme des médicaments pour le sol. Elles apportent les nutriments là où nos cultures en ont besoin. La consoude et la bourrache ont toutes deux le potentiel d’aider les sols. (L’achillée millefeuille est un autre de mes accumulateurs de nutriments préférés).

5. Cultiver la bourrache pour ses propriétés médicinales

Connue depuis l’Antiquité pour ses propriétés médicinales, son huile souvent associée à celle d’onagre est très réputée pour ses qualités anti-oxydantes et anti-viellissement.

Traditionnellement, on reconnaît un usage médicinal aux fleurs de bourrache auxquelles on attribue des propriétés diurétiques, fébrifuges et sudorifiques. Elles sont également utilisées pour soulager les affections des voies respiratoires et les irritations cutanées.

Les herboristes utilisent les parties aériennes, c’est-à-dire les feuilles, les tiges et les fleurs fraîchement cueillies, en infusion, seules ou en mélange avec d’autres plantes.

En infusion, les fleurs séchées sont préparées pour lutter contre les fièvres, les bronchites, les toux.
En voie interne, l’huile extraite des graines sera utilisée par voie orale contre les rhumatismes, certaines affections dermatologiques et problèmes hormonaux.
En voie externe, elle sera utilisée en cataplasme pour calmer les douleurs de la goutte, les inflammations et autres irritations cutanées.

6. Planter la bourrache avec des cultures de fruits et de légumes.

Comme la bourrache est une annuelle qui se sème toute seule, il est facile de semer quelques graines autour du potager pour enrichir l’écosystème en biodiversité.

Elle a des propriétés anti-fongiques, entre autres, contre la moisissure grise, ce qui en ferait une plante compagne intéressante pour le fraisier. On dit aussi que la bourrache est une amie de la famille des courges. Elle augmenterait les taux de pollinisation des cultures comme les concombres, les citrouilles, les courgettes et les melons. Trouvez d’autres plantes compagnes pour les concombres ici.

Les recherches sur les plantes compagnes, tout comme celles sur les accumulateurs de nutriments, sont un peu inégales. Certaines d’entre elles ne sont probablement que des rumeurs. De nombreuses variables entrent en jeu pour déterminer si certaines plantes favorisent réellement la croissance de cultures situées à proximités. Cela dit, il ne faut pas hésiter à essayer quelques combinaisons de plantes compagnes.

Le jardinage, après tout, est beaucoup plus amusant lorsque nous faisons nos propres expériences !
Pour ma part, j’adore planter des fleurs dans mon potager. Je trouve que les plantations diversifiées ont tendance à être plus autosuffisantes et résistantes aux parasites et aux maladies.

Bref, dans l’ensemble, la bourrache est une fleur merveilleusement délicieuse, une plante utile dans le jardin.

Avez-vous déjà cultivé la bourrache dans votre jardin ?

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