Il peut parfois sembler impossible d’avoir un impact sur la crise climatique. C’est tellement vaste et nébuleux… Mais il y a un domaine où nous pouvons avoir un impact énorme : la protection de la biodiversité locale. Ce que vous faites dans votre maison, dans votre jardin et dans votre communauté a un impact réel, immédiat et direct sur la faune et la flore sauvages de l’endroit où vous vivez. Également selon ce que vous faites, cela peut avoir une bonne ou une mauvaise incidence.

Malheureusement, il existe beaucoup d’informations erronées sur la façon d’aider la faune sauvage. Parfois certaines informations qui circulent sont inexactes. Et certaines informations sont nuisibles, comme la croyance selon laquelle les oiseaux peuvent utiliser des cheveux humains dans leur nid. Ces dernières années, j’ai compilé toutes les informations que j’ai trouvé à ce sujet.

créer un jardin respectueux de la faune sauvage

Et voici un résumé des bonnes pratiques pour créer un jardin respectueux de la faune sauvage

Rien de ce qui est mentionné dans cet article n’a été sponsorisé. Il ne s’agit que de mon opinion personnelle.

En France, nous avons près de 1000 espèces d’abeilles. Mais nous ne connaissisons bien que l’abeille domestique. En effet, nous prêtons un peu attention aux bourdons et aux abeilles solitaires et les autres pollinisateurs sauvages, qui constituent également des charnières irremplaçables de la biodiversité végétale et animale. Mais malheureusement, les pollinisateurs disparaissent à une vitesse vertigineuse. En seulement 30 ans, la biomasse des insectes ailés a diminué de près de 80 % en Europe, selon une étude réalisée en Allemagne en 2017. À ce rythme, les scientifiques estiment que ces maillons indispensables de la biodiversité pourraient disparaître d’ici un siècle, menaçant par ricochet la survie des petits mammifères et des oiseaux qui s’en nourrissent, notre sécurité alimentaire, dont ils sont les garants et les équilibres fondamentaux de la nature.

Vous avez peut-être entendu des groupes et organisations communautaires annoncer la création de ruches dans le but d’aider les pollinisateurs. La création de ruches d’abeilles domestiques est en réalité préjudiciable à la survie des abeilles, car elles entrent en concurrence avec les abeilles solitaires pour la nourriture. Et comme il a été constaté que certaines abeilles solitaires sont de meilleurs pollinisateurs que les abeilles domestiques, les ruches peuvent être en fait contre-productives. C’est comme garder des poules pour aider la population d’oiseaux sauvages ! Ce sont deux choses différentes qu’il convient de différencier.

Les papillons sont aussi en voie de disparition. 

Les papillons existent depuis au moins 200 000 000 d’années. Mais comme les abeilles, leur nombre s’est effondré ces dernières années.

Dans le sillage de la disparition en cours des insectes, le nombre d’espèces de papillons a chuté de 58 % sur les terres cultivées en Angleterre entre 2000 et 2009. (Journal of Insect Conservation, 2011).

En France, un rapport du ministère de la transition écologique daté de mars 2020 confirme une vulnérabilité semblable des insectes dans l’Hexagone. Ce dernier soulignant qu’aucune tendance positive n’est observée parmi les populations d’insectes étudiées entre 2013 et 2018. Les insectes associés aux prairies, landes et fourrés, principalement des papillons, ont la plus forte tendance au déclin.

Nous sous-estimons souvent l’importance des milieux urbains pour les pollinisateurs. En fait, les espaces urbains peuvent, dans certains cas, être meilleurs pour les abeilles et autres pollinisateurs que la campagne. Les jardins et les parcs abritent une plus grande variété de plantes à fleurs que dans la nature. De plus, nous sommes moins susceptibles d’y utiliser des pesticides. Ainsi cela permet aux abeilles et aux autres pollinisateurs de se nourrir de manière plus sûre que sur les terres agricoles. En effet, une étude publiée l’été dernier dans la revue Proceedings Of The Royal Society B a révélé que les colonies de bourdons dans les zones urbaines étaient en fait plus fortes que celles dans la nature (Source : The Guardian Newspaper).

Fournir de la nourriture aux pollinisateurs dans votre jardin

On pourrait vous pardonner de penser qu’il n’existe qu’une poignée de plantes riches en nectar et en pollen dans le monde. Ce n’est pas le cas. La plupart des plantes qui ne sont pas sélectionnées à outrance pour être voyantes, comme les plantes à massif, ont quelque chose à offrir aux insectes.

Lorsqu’il s’agit de choisir des plantes, il y a quelques points à garder à l’esprit :

  • Essayez de planter afin d’obtenir une période de floraison aussi longue que possible, de janvier à novembre si vous le pouvez. La nourriture est particulièrement rare au printemps et au début de l’hiver. Consultez la liste ci-dessous et mes articles sur la création d’un jardin nourricier et pour obtenir des suggestions.
  • Les meilleures fleurs pour les pollinisateurs sont ouvertes, donc pas de fleurs doubles comme les dahlias ou les fleurs de pavot style pivoine. Visez un large éventail de formes de fleurs pour répondre aux besoins du plus grand nombre d’insectes possible.
  • Les fleurs ne sont pas le seul moyen d’aider les insectes ; les vieilles roses aux feuilles souples sont utiles à l’abeille coupeuse de feuilles qui coupe de petits morceaux de feuilles et de fleurs pour préparer le nid de sa progéniture. Également les plantes à poils comme l’oreille de mouton (Stachys lanata) sont utiles à l’abeille cardeuse de laine qui les récolte pour préparer son nid.
  • Évitez les plantes à massif. Elles contiennent très peu de pollen et donc d’éléments nutritifs pour les insectes. Il en va de même pour les jonquilles et les tulipes.

Pour survivre, les pollinisateurs ont besoin de fleurs qui produisent beaucoup de nectar (pour l’énergie) et de pollen (pour les protéines). La plupart d’entre nous pensons aux plantes et aux arbustes lorsque nous pensons à planter pour les pollinisateurs, mais les haies sont bien trop souvent négligées. Si vous avez l’espace nécessaire, envisagez de planter une haie d’arbres indigènes aux variétés variées qui fourniront de la nourriture toute l’année.

Les haies offrent aux pollinisateurs (et à toutes sortes d’animaux) des sites de nidification ainsi que les ressources dont ils ont besoin : pollen et nectar de fleurs pour se nourrir et sustenter leurs larves, fibres naturelles et résines végétales pour la construction des nids, plantes hôtes pour les chenilles des papillons… Ces habitats complexes, qui dessinaient autrefois les paysages ruraux, n’occupent plus que 2 % de la surface agricole en France. Les haies sont encore arrachées chaque année pour permettre aux monocultures de s’étendre et aux épandages de pesticides d’avoir lieu sans entrave.

Vous trouverez ci-dessous une liste non exhaustive de plantes favorables aux pollinisateurs classées par saisons :

  • Printemps
    • Perce-neige, jacinthe d’eau, hellébores, bruyère, crocus, primevères, aubriète , cerisier (arbre), viburnum (arbuste),
  • Début de l’été
    • Campanule, giroflées, Pulmonaire, Myosotis, Ceanothus (arbuste), Ancolie, Delphinium, Berberis (arbuste), Forsythia (arbuste), Mahonia (arbuste), Aconites, Monnaie-du-pape, Euphorbes, Pieris, Skimmia, Astrantia, Aliums, Coreopsis, Pivoines (fleurs ouvertes), Cornus (arbuste), Mauve de Bowles (arbuste)
  • Milieu de l’été
    • Bourrache, géraniums (herbacés), digitales, Cirsium Rivulare/chardon des ruisseaux ou des rivières, camomille, limnanthes/fleur d’œuf poché, sauge (ornementale et comestible), Alyssium, cosmos, Scabieuse, Monarda/Beaume des abeilles, Lavande, Menthe des chats/Nepeta, Origan, Thym, Romarin, Achillia, Veronicastrum, Chèvrefeuille, Verbeba Borariensis, Agastache/Hyssope, Stachys byzantina/Oreilles d’agneau, Scabieuse, Echinops/Glob Thistle, Poppy, Rock Rose (arbuste), Hebe (arbuste), Laburnum (arbuste), Tube clematis, Knapweed, Antirrhinum/Snapdragons, Marigolds, Echiums/Viper Bugloss, Cornflowers, Cerinthe, Nigelle/Love in the Mist, capucines, roses trémières, éryngiums, campion des roses, onagre, vergerette, géraniums, marguerites, knautia, salicaire, phlox, échelle de Jacob, pontentille, hortensia grimpant,
  • Fin de l’été
    • Buddleia (arbuste), Heleniums, Dahlias, Sedum/stonecrop, Asters, Echniacea/cone flower, Dahlias, Chrysanthemum (fleurs simples), Penstemon, Anenome japonais/chinois, Rudbekia, Crocosmia,
  • Automne
    • Asters, Lierre)
    • Certaines des plantes énumérées ci-dessus sous la rubrique « fin d’été » continueront à fleurir en automne. Mais je n’ai pas voulu les énumérer deux fois.
    • Celles qui devraient continuer jusqu’aux premières gelées sont les suivantes : Heleniums, Dahlias, Sedum/stonecrop, Echinacea, Dahlias, Chrysanthemum (fleurs simples), Anenome japonaises/chinoises, Lierre, verveine de Buenos Aires.

Si vous souhaitez ajouter des plantes à votre jardin, demandez à vos voisins et à votre famille de vous bouturer certaines de leurs plantes. Sinon achetez des plantes biologiques ou cultivées sans produits chimiques. Malheureusement, la plupart des plantes que l’on trouve dans les jardineries sont imbibées de pesticides susceptibles de tuer les abeilles.

Maintenir des prairies fleuries

Cultivez une prairie avec de fleurs sauvages pour attirer les pollinisateurs.

Il existe tellement de façons d’avoir une prairie fleurie que j’ai rédigé un article détaillé sur toutes les façons d’introduire des fleurs sauvages dans votre jardin.

Prairie
Cultivez une prairie ou un lit de fleurs sauvages pour attirer les pollinisateurs.

Il existe tellement de façons d’aborder cette question que j’ai rédigé un article détaillé sur toutes les façons d’introduire des fleurs sauvages dans votre jardin.

Adoptez une tolérance aux parasites et aux mauvaises herbes

Les chenilles des papillons se nourrissent en grande partie de mauvaises herbes indigènes. Donc si vous voulez plus de papillons, vous allez devoir tolérer plus de mauvaises herbes. Malheureusement, l’azote épandu sur les terres agricoles entraîne la mort de nombreuses chenilles. Le fait de disposer d’un coin de mauvaises herbes dans votre jardin offre une opportunité de survie à ces mini-bestioles. Si vous ne pouvez pas supporter l’idée de regarder une parcelle de mauvaises herbes par la fenêtre de votre cuisine, placez-la hors de vue. Ou bien alors plantez un grand arbuste attrayant pour la masquer.

Il convient cependant de préciser que les tiques aiment vivre dans les herbes hautes. C’est surtout le cas, si vous vivez à proximité de cerfs sauvages. Par conséquent, si vous avez des animaux domestiques ou de jeunes enfants, il est préférable de leur fournir une aire de jeu avec de l’herbe courte et de les décourager de jouer dans les herbes hautes.

Dans le même ordre d’idées, si vous voulez des coccinelles et des mésanges bleues dans votre jardin, vous allez devoir tolérer les pucerons. En effet, si vous continuez à vous débarrasser des pucerons, en utilisant des méthodes naturelles ou non, vous vous débarrassez d’une source de nourriture précieuse pour la faune sauvage. Il peut être angoissant d’attendre que les prédateurs arrivent, mais ils finiront arriver.

Il est également utile de rappeler que les guêpes sont les prédateurs de nombreux insectes qui dévorent les cultures. Alors n’ayez pas peur des guêpes si vous les voyez dans votre jardin. D’ailleurs de nombreuses guêpes sont sans dard ou très peu susceptibles d’attaquer.

Donner de la nourriture aux oiseaux dans votre jardin

L’effondrement des populations d’insectes prive les oiseaux d’une ressource alimentaire essentielle. En hiver, les oiseaux brûlent un grand nombre de calories pour maintenir leur température corporelle. Afin de survivre à l’hiver, les oiseaux tentent d’économiser leur énergie. Ainsi ils ne visitant que les endroits où ils savent qu’il y a de la nourriture. C’est pourquoi si voulez voulez vraiment aider les oiseaux, vous devez vous engager à le faire régulièrement.

Quelle nourriture faut-il donner aux oiseaux sauvages ?

D’après mon expérience, les meilleurs aliments à acheter sont les cacahuètes, les graines de tournesol et les vers de farine séchés. Rien d’autre ne semble intéresser les oiseaux. J’ai choisi de donner des graines de tournesol décortiquées car elles permettent à presque tous les oiseaux de profiter des avantages nutritionnels de cette friandise. Mais aussi car les graines de tournesol contiennent des toxines qui inhibent la croissance des plantes-dire alentours.

Vous devez faire attention à ce que vos cacahuètes et vos graines de tournesol ne rancissent pas dans la mangeoire pour oiseaux. Si vous ne mettez pas votre mangeoire à l’abri pour qu’elle reste sèche, vous verrez que la nourriture se périmera.

Quels types de mangeoires conviennent aux oiseaux du jardin ?

J’ai remarqué que les mésanges de notre jardin préfèrent attraper une cacahuète et s’envoler avec plutôt que de manger dans le porte-cacahuètes en filet. Je mets donc tous les matins une poignée de cacahuètes dans une mangeoire en céramique.

J’ai également installé un distributeur de graines pour attirer les pinsons et mésanges. En revanche, les rouges-gorges en particulier semblent détester se percher sur les mangeoires qui se balancent. Ils préfèrent manger sur le sol ou sur des tables.

Placer les mangeoires pour oiseaux dans votre jardin

Lorsque vous choisissez l’emplacement de la nourriture, il est crucial de la placer dans des lieux sûrs pour les oiseaux. Par exemple placez-là sur un mur, un arbre ou un arbuste. De cette façon, les oiseaux peuvent vérifier que la voie est libre avant de se diriger vers la station de nourrissage. Cela permet également aux oiseaux d’attendre leur tour en toute sécurité près de la station d’alimentation.

Si vous le pouvez, il peut être intéressant de mettre en place plusieurs postes de nourrissage plutôt qu’un seul. Les oiseaux seront ainsi plus éloignés les uns des autres. Ainsi cela permettra d’éviter que les maladies ne se propagent entre eux.

J’ai également entendu dire qu’il est bon de placer la station d’alimentation soit loin des fenêtres, soit à moins d’un mètre d’elles. De cette façon, les oiseaux risquent moins de confondre le reflet de la mangeoire dans la fenêtre avec la réalité et de s’accidenter. Pour limiter les risques, il est également possible de mettre des autocollants sur les fenêtres, afin que les oiseaux puissent les voir plus facilement.

Une autre façon de nourrir les oiseaux est de leur fournir des sources de nourriture dans votre jardin.

Une autre façon de nourrir les oiseaux sans station d’alimentation est de faire pousser dans votre jardin des plantes qui leur fournissent de la nourriture au fur et à mesure de leurs besoins, comme les cardes, le houx, le lierre, l’aubépine, le sorbier, le cotoneaster, le viburnum, les rosiers arbustifs, le chèvrefeuille.

Il est important de favoriser les variétés d’arbustes donnant des baies, petits fruits pour nourrir les oiseaux. Il faut donc savoir planter au jardin quelques uns de ces arbustes, pour leur assurer un minimum de subsistance. Plantez du Sorbus aucuparia (le sorbier des oiseaux) et du Leycesteria formosa (l’arbre aux faisans). Leurs fruits sont en effet reconnus comme très appréciés par la gente volatile. Les oiseaux se régalent aussi des baies noires du sureau.

Pour attirer un maximum d’oiseaux, variez les emplacements de vos arbustes à fruits au jardin, et pensez à leur fournir un point d’eau.

Toute vie a besoin d’eau. Ainsi en fournissant de l’eau à la faune sauvage de votre jardin, qu’il s’agisse d’une marre ou d’un étang. Quelle que soit l’eau que vous fournissez, assurez-vous qu’il y a des points d’atterrissage pour les insectes et les oiseaux afin qu’ils puissent boire de l’eau. Il peut s’agir d’une simple pierre placée juste au-dessus de la ligne d’eau ou d’un nénuphar.

Installez l’abreuvoir au centre du jardin, dans un endroit dégagé et de préférence en hauteur. Le point d’eau doit être loin de tout mur, buisson et branches, pour faciliter l’accès mais aussi pour éviter que les oiseaux ne se cognent et se blessent. Si vous avez un étang, assurez-vous de prévoir une rampe d’accès et de sortie pour que les hérissons puissent boire ou sortir s’ils tombent accidentellement dedans.

L’approvisionnement en eau en hiver est tout aussi important que la nourriture pour les oiseaux.

Si vous êtes en mesure de nourrir les oiseaux par temps froid, assurez-vous d’inclure de l’eau non gelée.

Les abeilles ont également besoin d’eau propre. Mais contrairement à ce que vous avez pu entendre, ne leur donnez pas de l’eau sucrée. Une goutte d’eau sucrée peut ranimer une abeille épuisée par une fraîche journée de printemps. Mais l’eau sucrée ne contient pas les nutriments du nectar ou du pollen… C’est comme de la malbouffe pour les abeilles.

Conseils pour créer des habitats pour la faune sauvage

Les abeilles sauvages sont les reines de la pollinisation. On sait aujourd’hui qu’elles fécondent près de 70% des plantes à fleurs et sont indispensables à la production d’innombrables cultures agricoles. 

Il est possible de donner un toit aux abeilles solitaires « hors-sol » en proposant un habitat qui leur convienne pour les encourager à s’y installer et à y faire leur nid. 

Les habitats des abeilles – faits et mythes

J’ai appris que les hôtels à abeilles étaient un non-sens. En effet, la plupart de nos abeilles indigènes sont solitaires. Ainsi elles ne veulent pas partager leurs quartiers avec d’autres insectes. Certaines abeilles peuvent vivre à côté d’autres abeilles, comme les mégachiles, mais ce n’est pas un comportement naturel pour elles. Ainsi le fait de les regrouper dans des HLM fait d’elles une plus grande cible pour les prédateurs et les maladies. De plus, si les HLM à abeilles ne sont pas nettoyées régulièrement, des acariens et des moisissures peuvent s’y accumuler et causer plus de tort que de bien aux pauvres petites abeilles.

Voici quelques moyens plus naturels de fournir des pavillons d’habitation aux abeilles :

Creusez quelques fissures dans un mur existant.

Raclez la végétation sur une berge ou une parcelle de terre orientée au sud ou à l’est pour y installer des abeilles minières.
Laissez des herbes hautes autour des murs et des haies pour les nids de bourdons.
Laissez des tiges non coupées lorsque les fleurs sont fanées. Certaines abeilles aiment nicher dans les vieux cannes de framboisiers.
Ne ratissez pas les feuilles en automne, certaines abeilles bulles pourraient les utiliser pour hiberner.
Percez des trous orientés vers le sud ou l’est dans les clôtures en bois pour que les abeilles solitaires puissent y nicher. Ces trous doivent avoir une profondeur de 10 cm et un diamètre de 4 à 8 mm. Ajoutez-les à une hauteur d’au moins 1,5-2m.

Faut-il installer des hôtels à abeilles dans son jardin ?

La plupart des abeilles sauvages peuvent utiliser de petits hôtels à abeilles. Mais si vous en utilisez ou en fabriquez un, assurez-vous qu’il est fait de matériaux amovibles et perméables à l’air. Par exemple, utilisez des tubes de nidification pour abeilles en carton ou des tiges creuses en bois naturel. N’utilisez pas de bambou. Et n’oubliez pas de le nettoyer chaque printemps après le départ des larves.

Vous devrez peut-être nettoyer petit à petit si l’hôtel est peuplé de différentes espèces qui sortent de leurs cocons à des moments différents. Au printemps, vérifiez régulièrement les tubes et retirez ceux qui sont vides.

Si les tubes sont réutilisables, frottez-les bien, laissez-les sécher et placez-les dans un nouvel hôtel à abeilles. Faites de même pour tous les tubes. Si l’un des tubes ne s’est pas vidé au milieu de l’été, il suffit de l’enlever et de le placer à l’écart pour que la nature suive son cours. Nettoyez l’ensemble du logement de l’hôtel à abeilles, frottez-le avec de l’eau et laissez-le sécher au soleil. Laissez-le pour le remplir au printemps prochain.

Après avoir lu ce guide sur le nettoyage de votre hôtel à abeilles, vous avez probablement réalisé que beaucoup d’hôtels à abeilles sur le marché ne sont pas conçus pour être nettoyés ! Alors n’achetez que ceux qui peuvent être nettoyés. Ou alors fabriquez-les vous même. Pour fabriquer un hôtel à abeilles il faut utiliser une bûche coupée en deux, en bois dur de type chêne, hêtre, charme ou encore châtaignier, car le bois tendre risque de prendre l’humidité.

Paul Betts, l’osmicultureur qui protège les abeilles sauvages

Paul Betts étudie les abeilles solitaires depuis près de 10 ans, au fond de son jardin en Picardie. Ce passionné, et féru de nature, fabrique des abris à abeilles sauvages. Paul Betts les teste chez ses voisins agriculteurs et maraîchers, et dans son réseau dans sud de la France. Il propose sur son site web des Dortoirs à abeilles. Il s’agit de nichoirs conçus pour les espèces d’abeilles solitaires. Ils sont fabriqués de façon artisanale.

Nichoirs à oiseaux et lieux de nidification dans votre jardin

Les nichoirs à oiseaux doivent être installés au bon endroit pour chaque espèce et être conçus spécifiquement pour chaque espèce. Vous trouverez une multitude d’informations sur la façon de fabriquer et placer un nichoir sur le site Ligue pour la Protection des Oiseaux.

Si, vous ne voulez pas fabriquer votre propre nichoir, vous pouvez vous en procurer sur la boutique de la LPO.

Quel que soit le type de nichoir, il est également important que les nichoirs soient nettoyés une fois par an. Cela permet d’éviter l’accumulation d’acariens, qui pourraient tuer les jeunes oiseaux. Cela permet aussi de limiter ou stopper la prolifération de parasites ou d’agents pathogènes.

Les nichoirs ne sont pas la seule façon de fournir un habitat aux oiseaux.

Je dirais qu’il est beaucoup plus facile de faciliter les lieux de nidification naturels pour les oiseaux avec des plantations. Vous pensez peut-être automatiquement aux arbres lorsque je dis cela. Mais beaucoup d’oiseaux nichent également dans les haies, les arbustes ou les plantes grimpantes denses. Si vous en avez dans votre jardin, bravo. Mais veillez à ne pas les tailler après le 1er mars, au risque de déranger les nids.

Offrir un abri aux hérissons dans votre jardin

Le hérisson, un animal discret et solitaire. Il est possible d’accueillir ce mammifère sauvage en bannissant les pesticides, en préservant son habitat et en posant des gîtes.

Le hérisson adopte une multitude d’endroits pour se reposer et/ou hiberner. Ils s’installent volontiers sous des tas de bois, des escaliers, un tas de feuilles, de branchages, de grosses souches, ou sous une haie.

Ainsi si vous voulez installer un abri à hérissons. L’entrée de l’abri doit être libre d’accès, sans objets ou branches gênantes devant. L’abri ne doit pas prendre l’eau. Il doit également être relativement protégé du vent. L’idéal c’est d’installer un abri contre un mur, une haie, ou alors sous un tas de bois. L’idéal est de le recouvrir de quelques feuilles sèches et de branches mortes, mais sans écraser sa structure.

Dernières réflexions sur la création d’un jardin favorable à la faune sauvage

Voici d’autres façons d’aider la faune sauvage ;

  • Changez votre état d’esprit.
    Si vous voulez un jardin riche en espèces sauvages, vous devez être à l’aise avec toutes les espèces sauvages.
    • Vous ne pouvez pas inviter des coccinelles et ne pas avoir leur source de nourriture, les pucerons.
    • Vous ne pouvez pas inviter des grenouilles et ne pas avoir de têtards.
    • Vous ne pouvez pas inviter des papillons et ne pas avoir de chenilles.
    • Vous pouvez inviter des abeilles coupeuses de feuilles et vous plaindre des trous dans vos roses.
    • Et arrêtez de tuer les fourmis ! Ce sont les nettoyeurs du jardin. Apprenez à les aimer.
  • N’utilisez plus AUCUN produit chimique dans votre jardin, même ceux faits maison.
    En effet, les sprays conçus pour tuer les pucerons vont aussi tuer les insectes utiles qui s’en nourrissent.
  • Bannissez les souffleuses à feuilles, qui sont un véritable fléau pour les insectes.
  • Les papillons profiteront d’une pierre chauffée dans votre jardin, alors si vous pouvez trouver un morceau de pierre ou d’ardoise installez-le dans la partie la plus ensoleillée de votre jardin pour qu’ils s’y reposent.
  • Éteignez toutes les lumières extérieures que vous avez.
    Les lumières extérieures contribuent largement à la mortalité des insectes. Elles causent la morte des papillons de nuit, mais aussi des lucioles. Si vous devez avoir une lumière, optez pour une LED de couleur jaune. De recherches suggèrent que les lumières LED jaunes auraient moins d’impact sur les insectes.
  • Pour encourager les animaux sauvages à venir dans votre jardin, vous devez leur fournir des zones sûres à explorer. Essayez aussi d’avoir des lieux de repli pour les amphibiens et les oiseaux afin de leur permettre d’éviter les griffes des chats et des oiseaux de proie.

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