Travaillez avec la nature plutôt que contre elle. Qu’il s’agisse de choisir des plantes pour les pollinisateurs ou de réduire les pesticides, voici 10 idées pour vous aider à créer une oasis écologique dans votre cour et votre jardin.

Pourquoi créer un jardin écologique ?

La définition de « écologique » est simplement « de ne pas nuire à l’environnement « . Bien sûr, personne ne veut être nuisible ! Cependant, nous devons faire notre part pour protéger nos pollinisateurs, réduire notre dépendance aux produits chimiques, ne pas gaspiller l’eau et conserver notre sol.

Vous êtes probablement pas sans savoir que les populations d’abeilles, de papillons et d’insectes pollinisateurs sont en déclin depuis plusieurs décennies. Face à ce déclin de grande ampleur on peut se sentir complètement révolté et dépassé. Mais chacun peut contribuer à son échelle pour agir en faveur de la biodiversité. Même si votre jardin est de petite taille, vous pouvez avoir un impact considérable, en choisissant des fleurs et des arbres indigènes, en implantant des plantes mellifères ou des  nichoir pour les oiseaux du jardin.

C’est même je dirai indispensable de faire notre possible à notre échelle. Car sans insectes, pas de nourriture.

Voici donc 10 conseils pour créer un jardin écologique

1. Pour un jardin écologique, choisissez des plantes indigènes plutôt que non indigènes

Pour accueillir la biodiversité, c’est très simple : faites confiance à la nature et privilégiez des plantes indigènes !  Les plantes indigènes ou autochtones sont des plantes de terroir ou de chez vous. Ce sont simplement des plantes qui se trouvent naturellement dans la région où elles ont évolué. Les insectes indigènes ont évolué avec elles, tout comme les oiseaux et la faune indigènes. C’est un grand écosystème ! Les plantes exotiques et non indigènes peuvent parfois anéantir les espèces de plantes et d’insectes indigènes, ce qui peut nuire à la biodiversité. Les plantes indigènes vous aident à utiliser moins d’eau. Elles demandent moins de travail et de ressources.

2. Pour un jardin écologique, accueillez les insectes auxiliaires

De nombreuses personnes trouvent les insectes gênants, mais nous devrions vraiment commencer à réfléchir au fait que nous ne pouvons pas survivre sans eux ( alors qu’ils ont certainement existé bien avant notre arrivée). Les pollinisateurs sont essentiels à notre chaîne de production de la nourriture. Ils assurent la floraison de nos fleurs ; ils augmentent la quantité de fruits ou de graines de 3/4 de nos cultures vivrières.

Les abeilles indigènes sont les pollinisateurs les plus importants de l’écosystème.

Si les abeilles domestiques européennes ont leur place, ce sont surtout les abeilles solitaires indigènes, comme les abeilles maçonnes et les mégachiles, qui assurent la croissance des végétaux et des fleurs.

Au lieu de vivre en colonies, comme les abeilles domestiques ou les bourdons, les abeilles indigènes sont toutes des abeilles solitaires, elles vivent seules. Elles s’abritent dans le sol ou dans des roseaux ou d’autres zones protégées. Pour favorisez leur installation, vous pouvez créer un hôtel à abeilles.

Vous pouvez aussi percer des trous de différentes tailles dans un arbre mort encore debout (si les coléoptères ne l’ont pas fait pour vous).

Les abeilles ne sont pas les seuls pollinisateurs du jardin.

La moitié des espèces de papillons étudiées sont en déclin, et un tiers est menacé d’extinction.
Les mouches jouent également un rôle important ! Alors que vous vous attendez à ce que les papillons soient le deuxième pollinisateur, ce sont en fait les mouches qui détiennent ce titre !

3. Pour un jardin écologique, bannissez les produits chimiques

Tous les jardins ont des parasites, mais il faut éviter qu’ils nuisent à la nourriture que vous cultivez ou aux insectes utiles ! N’oubliez pas que les engrais chimiques et les pesticides finissent par se retrouver dans les rivières, les océans, les assiettes, dans notre eau et dans notre corps. Les pesticides et les herbicides ont des impacts très nocifs. À la fois sur nous comme sur la biodiversité.

Pour un jardin écologique, vous devriez cessez d’en utiliser..

Au lieu de pulvériser des produits chimiques, envisagez d’autres options.

De la terre de diatomées à l’huile de neem en passant par le Bacillus thuringiensis (Bt), il existe de nombreuses méthodes moins toxiques qui fonctionnent efficacement.

Voici 3 façon de repousser les insectes, mais utiliser de produits chimique.

  1. Incorporez des plantes indigènes qui attirent les insectes bénéfiques pour lutter contre les parasites. Voir les exemples.
  2. Évitez les problèmes de parasites en éliminant rapidement les plantes mortes et les débris qui deviennent un habitat pour les parasites.
  3. D’autres insectes, comme les mantes religieuses, les coccinelles, les coléoptères et les chrysopes vertes, sont très efficaces pour lutter contre les insectes qui envahissent le potager. Par exemple, les chrysopes et les coccinelles mangent les pucerons, qui peuvent décimer les cultures de légumes.

4. Pour un jardin écologique, ajoutez des « plantes compagnes ».

Connaissez-vous la pratique des plantes compagnes ? Il s’agit d’associer les plantes appropriées dans le but de repousser naturellement les parasites. Par exemple, l’aneth et le basilic plantés parmi les tomates peuvent protéger des vers cornus de la tomate. Lorsqu’elles sont associées, les plantes compagnes améliorent la santé et le rendement de l’autre.
► Consultez notre article sur le compagnonnage au potager. Vous trouvez un tableau des plantes compagnes pour connaître les plantes et les fleurs qui dissuadent les nuisibles.

5. Encouragez les oiseaux

  • Donnez-leur de l’eau propre à l’aide d’un plat, d’un bol ou d’un bassin peu profond avec des pierres à moitié immergées en guise de perchoirs. Les oiseaux ont besoin d’eau pour s’abreuver. Également, les hirondelles ou les martinets construisent ou réparent leurs nids avec de l’eau.
  • Installez des mangeoires et des nichoirs pour oiseaux.
  • Ne coupez pas les fleurs de plantes comme les tournesols et les échinacées à l’automne, car leurs graines constituent une source de nourriture précieuse pour les oiseaux en hiver.

6. Soyez économe en eau

L’utilisation réfléchie de l’eau est un élément très important d’un jardin écologique

Comme indiqué ci-dessus, choisissez vos plantes avec soin !

Si vous avez une zone sèche, pensez aux plantes indigènes qui sont plus naturellement tolérantes à la sécheresse. Si vous avez une zone humide, pensez aux plantes tolérantes à l’eau (qui ne craignent pas l’humidité), comme l’iris, le roseau et les fougères.

Éviter le gaspillage d’eau.

Si vous devez utiliser des arroseurs, installez-les sur des minuteries. Pour les jardins, les parterres de fleurs, les arbres et les autres zones installez un système d’irrigation goutte à goutte qui fait pénétrer l’eau directement dans le sol, là où vous le souhaitez.

Récupérez votre eau de pluie.

Un jardin de pluie ou jardin pluvial est l’une des nombreuses formes des jardins d’eau et techniques alternatives pour la gestion des eaux de ruissellement urbain. Le jardin de pluie, aménagé sur une petite zone, est conçu de manière à capter l’eau de pluie qui s’écoule du toit d’une maison, ou d’une allée.
Vous pouvez également installer un baril de pluie pour récupérer l’eau et l’utiliser sur vos plantes.
Les paillis organiques tels que le compost ou le mulch freinent les processus d’évaporation et de ruissellement, ce qui permet à l’humidité de pénétrer dans le sol au lieu de ruisseler.

7. Essayez le compostage

Vous avez une place libre dans un coin de votre jardin ? Au lieu de jeter les restes de légumes et les déchets de jardin, vous pouvez les transformer en compost. Vous favorisez ainsi le développement de vers et d’insectes qui contribuent à créer un sol riche et fertile pour votre jardin en seulement quelques mois. C’est aussi une excellente façon de réutiliser les feuilles mortes !

Voici la meilleure façon de faire du compost. Voir mon article : Créer un superbe compost facilement et rapidement

8. Réduire, réutiliser, recycler

En général, prendre soin de soi et de la nature signifie être plus économe. Si vous êtes un jardinier, voici quelques idées parmi tant d’autres :

  • Achetez en gros lorsque vous savez que vous aurez besoin de beaucoup de terre végétale, de paillis, de compost ou d’autres matériaux. Cela permet d’éviter les sacs en plastique. De nombreuses jardineries peuvent même vous livrer directement dans votre jardin. Vérifiez également auprès du centre de recyclage de votre ville s’il est possible de se fournir en compost, de la terre, du sable ou d’autres matériaux.
    Si vous êtes un jardinier, voici quelques idées parmi tant d’autres :
  • Achetez en gros lorsque vous savez que vous aurez besoin de beaucoup de terre végétale, de paillis, de compost ou d’autres matériaux. Cela permet d’éviter les sacs en plastique. De nombreuses jardineries peuvent même vous livrer directement dans votre jardin. Vérifiez également auprès de votre municipalité / déchetterie s’il est possible de se fournir en compost, de la terre, du sable ou d’autres matériaux.
  • Réutilisez, recyclez ou rapportez les vieux pots et plateaux en plastique.

9. Un beau gazon sans pesticides, c’est possible !

  • Commencez par vérifier le pH (acidité) du sol de votre pelouse à l’aide d’un kit de test disponible dans la plupart des pépinières et des magasins de jardinage ou auprès du service de vulgarisation de votre État. Le pH du sol affecte la capacité des plantes à absorber les nutriments. Épandez du calcaire pour augmenter le niveau de pH ; épandez du sulfate d’aluminium pour diminuer le niveau de pH.
  • Cultivez un gazon adapté à vos besoins, non seulement en termes de climat et de sol, mais aussi en termes d’objectif. Demandez à votre pépiniériste de vous recommander des semences de gazon adaptées à votre site.
  • Ne rasez pas la pelouse ; tondez-la à une hauteur de 10 à 15 cm pendant toute la saison. Coupez-la à environ 5 cm en automne.
  • Et, dans la mesure du possible, utilisez une tondeuse manuelle plutôt qu’un modèle électrique ou à essence. Vous apprécierez l’absence de fumées et de bruit et vous dormirez peut-être plus tranquillement après avoir parcouru votre propriété.

10. Laissez des sites de nidification pour les pollinisateurs

De nombreux insectes hibernent pour l’hiver et ont besoin d’un endroit pour se reposer.

Les jeunes reines des abeilles naissent à l’automne. Après s’être reproduites, elles trouvent un endroit où résider pour la saison froide, pour en ressortir au printemps et amorcer la génération suivante. Les abeilles et les coléoptères qui nichent dans des trous ont besoin de troncs d’arbres morts ou de roseaux pour passer l’hiver.

Laissez des zones naturelles dans votre jardin au lieu d’aménager chaque centimètre !

  • Laissez les branches et les troncs morts comme sites de nidification ;
  • Réduisez le paillis pour permettre aux abeilles qui nichent au sol d’utiliser des parcelles de sol nu ;
  • Envisagez d’installer des blocs de bois pour les espèces indigènes qui nichent dans le bois.

Travaillez avec la nature, pas contre elle

Comme vous le voyez, il y a certainement moyen de faire beaucoup avec de petits changements dans votre propre « jardin » pour le rendre un peu plus écolo et un peu plus accueillant pour la biodiversité.

Découvrez également

Laissez un commentaire

Votre adresse électronique ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont marqués d'un astérisque *.