Le pharmacien ne peut délivrer à l’officine que des préparations magistrales réalisées sous sa propre responsabilité et conseiller uniquement des plantes médicinales de qualité pharmaceutique. C’est-à-dire que pour être vendues en pharmacie, les plantes médicinales doivent obtenir le label « qualité pharmaceutique ». Cette certification est officiellement là pour garantir la variété commercialisée, sa pureté et sa traçabilité.

Cependant, de nombreux professionnels du secteurs trouvent le label « qualité pharmaceutique » vide de sens.

Tout d’abord, il ne favorise pas un approvisionnement local.

D’ailleurs il est rare d’observer que les cultivateurs locaux obtiennent le label « qualité pharmaceutique ». Car les prix de vente ne sont souvent pas compétitifs mais aussi parce que les procédures légales pour que les plantes soient reconnues « de qualité pharmaceutiques » sont décourageantes.

Assez chère, cette certification « qualité pharmaceutique » n’est accessible qu’aux gros producteurs ou revendeurs de plantes.

Mais pour beaucoup de petits producteurs et d’herboristes, cette « qualité pharmaceutique » est une supercherie.

De plus, cette certification ne garantie pas la qualité.

Elle accepte par exemple les plantes irradiées pour conservation et n’exige pas de label d’agriculture biologique. Il est également possible de tomber sur des plantes récoltées quatre ans auparavant.

De plus, la logique industrielle de ces plantes labellisées « qualité pharmaceutique » peut conduire à une mauvaise rémunération des cueilleurs à l’étranger pour une récolte de moins bonne qualité. Quand on importe des plantes chinoises par exemple, il y a parfois sept ou huit intermédiaires. La traçabilité est peu précise. Des lots sont parfois mélangés. Bref, il y a une opacité sur ce qui se passe en amont.

Depuis 1941, à la suite de la suppression du diplôme, la profession d’herboriste est entrée dans un vide juridique. Aujourd’hui, les pharmacies ont le monopole sur les plantes médicinales et les prescriptions de ces dernières. Les herboristes se tournent souvent vers la production de plantes aromatiques et médicinales, mais là encore les débouchés de leur production est limité. Évidemment les grands perdants de ce système ce sont les consommateurs. Ils ne peuvent plus avoir accès à des produits naturels de qualité et de proximité. Et il ne peuvent pas non plus avoir accès à des remèdes naturels et à des pratiques ancestrales qui ont soignés l’humanité depuis toujours. En revanche, aujourd’hui on rembourse des médicaments chimiques, fabriqués à l’étranger ! Que de paradoxes…

Si vous souhaitez palier à cela vous pouvez faire pousser votre propre pharmacie! Voici 7 plantes médicinales à cultiver chez vous.

Découvrez également

Laissez un commentaire

Votre adresse électronique ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont marqués d'un astérisque *.