Qu’est-ce que la méthode OBREDIM ?

La permaculture est une démarche de conception de culture intégrée et évolutive imitant les écosystèmes naturels. La méthode OBREDIM est une méthode de planification pour la réalisation du design permacole d’un terrain. Elle a pour but de vous aider à réaliser le design de votre jardin, élément essentiel de la permaculture.

  • Observation : observation du lieu et de la région au fil des saisons
  • Borders : appréhension des bordures et limites (bordures du terrain, limites juridiques…) –
  • Ressources : listing des ressources disponibles
  • Evaluation : synthèse et mise en relation des besoins et ressources
  • Design : conception du lieu
  • Implementation : mise en place
  • Maintenance : entretien du site et ajustements

Découvrez la méthode pas à pas

Observation :

L’observation est une phase essentielle de toute conception inspirée de la permaculture. Il est souvent conseillé une observation d’une année, afin de voir l’effet des saisons sur le terrain et le cycle de la nature. Cette longue durée permet aussi aux idées de maturer : beaucoup de soin en amont du projet permettant d’éviter beaucoup de travail par la suite. Cette observation est de différentes natures : sensible (être attentif à ce qui se passe sur le terrain) mais aussi analytique (se documenter, analyse le sol, etc).

Nos besoins

Avant même d’observer la nature extérieure, notre nature en tant qu’être humain, observons-nous.

S’observer soi permet de définir quels sont nos véritables BESOINS .

Connaître ses besoins permet :

  • de respecter l’éthique permaculturelle (créer l’abondance, limiter ses besoins et redistribuer le surplus pour prendre soin de notre espèce et de l’ensemble de la planète durablement):
  • de définir ce qu’il faut que notre éco-système produise pour répondre à nos besoins (nourriture, énergie…)

Répondre à nos besoins principaux est généralement le but premier de notre design. Plus on les connait précisément, plus le design pourra être précis, efficace et pertinent.

Il est possible d’observer :

  • son alimentation : lister tout ce que l’on consomme pendant un an : de quoi mon corps a-t-il besoin, envie naturellement? Quelles sont mes habitudes alimentaires ?…
  • l’énergie nécessaire : lister notre consommation énergétique :électricité, bois, pétrole, …
  • nos temps : lister comment nous avons besoin d’organiser notre temps (rythme naturel des journées, temps à consacrer à nous même, à notre famille, aux amis,…).
  • notre porte-monnaie : lister nos besoins financiers.
  • nos habiletés naturelles : lister nos forces, nos compétences, nos émotions, notre comportement social (permaculture sociale)
  • … tout ce qui concerne nos besoins individuels ou collectifs

B comme Bordure : il s’agit des limites ou interfaces

Dessiner les contours du projet :

A l’image de l’organisation de la vie sur terre, chaque « organe » du système, du design, est un système en lui-même. Il s’agit donc avant toute chose de s’assurer d’avoir bien défini quel système l’on designe… un village ? un paysage ? un jardin forêt ? un jardin ? une parcelle de jardin ? une serre ? une jardinière ?…

Les limites du projet :

Qu’est-ce qui est possible ?

  • limites cadastrales
  • budget
  • lois
  • temps disponible

Les interfaces :

Qu’est-ce que le projet partage avec l’extérieur ?

  • les effets de bordure : l’effet bordure (ou effet lisière) est la transition entre deux écosystèmes, un espace particulièrement riche en biodiversité que les écologues appellent écotone.
  • parcelles voisines
  • lien avec le village
  • le quartier, etc.

R comme Ressources

Faites l’inventaire des ressources naturelles (eau…) et des personnes physiques qui pourront mettre la main à la pâte ou apporter un savoir-faire. De même, identifiez aussi le temps et l’argent que vous êtes prêt à donner.

E comme « Evaluation »

Il est temps de faire le bilan des premières étapes : Quelles sont les ressources nécessaires au vu des besoins et les ressources déjà présentes ? J’établis ainsi une liste de tous les éléments composant notre système: serre, stockage d’eau, cheminement, liste des plantes,… Je distingue ce qui est déjà présent de ce qui est projeté. Pour chaque élément, je réalise « l’analyse des niches ». La niche d’une espèces définit sa place fonctionnelle, c’est-à-dire son rôle et ses besoins, au sein d’un écosystème, c’est son emplacement dans la grande trame énergétique du vivant.

Je liste pour cela :

  • les rôles dans l’écosystème ;
  • les besoins ;
  • les ressources potentielles de chacun des organes de mon système Plus cette analyse est précise et quantifiée, plus le design pourra être précis. Encore une fois je vais du général vers le détail, en commençant par les éléments principaux du système (ceux qui répondent aux besoins « vitaux » du projet).

Faites la synthèse des trois points précédents et évaluez les besoins (sol, espace, lumière, matériel, électricité, temps…) et les produits (légumes, matières organiques, graines…) de chacun.

Commencez à :

  • Dessiner la forme du terrain
  • Etablir les calques des différents secteurs, des ressources et des limites.
  • Zoomer sur certaines parties et en faire des plans détaillés
  • Repérer les forces et faiblesses de certains endroits
  • Insérer les chemins et bâtiments

D comme « Design »

Enfin le fameux design… Le design consiste à placer les éléments les uns par rapport aux autres sur le terrain. C’est l’assemblage des différentes pièces de notre éco-système. Après avoir listé et rassemblé toutes les pièces, c’est le moment d’assembler le puzzle !

Lorsque je positionne les éléments et les assemble entre eux, je tiens compte à la fois de leurs places sur le site et de leurs besoins afin de créer des liens fonctionnels entre les éléments.

Quelques points importants à garder en tête :

  • Penser le jardin dans sa globalité
  • Favoriser les interactions positives et minimiser les interactions négatives
  • Penser aux besoins en eau, en luminosité et installer des brise-vents.
  • Prévoir une zone de production de matière organique.
  • Adapter vos plans aux pentes du terrain.
  • Prévoir des chemins les plus courts possible.
  • Renforcer l’équilibre biologique.

I comme Installation

Une fois le design général réalisé il est temps de passer à l’action.

M comme Maintenance :

Vous le comprenez bien, la méthode OBREDIM en permaculture demande de la résilience pour obtenir des systèmes de culture et d’agriculture durables et sains.

C’est en entretenant le projet et en récoltant ses fruits, que l’on peut se rendre compte de ses erreurs et au besoins, les corriger.  Après un certain temps, faites un état des lieux de ce qui a ou n’a pas pas fonctionné.

Tout projet peut être remis en question et adapté à la réalité pour le rendre plus permanent.

Et vous, avez-vous utiliser la méthode de conception OBREDIM pour concevoir votre jardin en permaculture ?

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