La cueillette des mûres sauvages est toujours un pur plaisir, mais cultiver un mûrier dans votre jardin peut également être très gratifiant. Une fois bien établi, le mûrier est un arbre fruitier est généreux en production. Il vous suffit d’un seul pied pour savourer ses délicieux fruits pendant plusieurs semaines en été.

Quand et comment planter un mûrier ?

Idéalement, plantez-le à l’automne, entre fin octobre et début décembre. Cependant, vous pouvez aussi le mettre en terre de février à avril. Pour lui assurer un développement optimal, veillez à espacer les plants d’environ 1.5-2 mètres. Attendez-vous à une croissance impressionnante. En effet, les tiges peuvent gagner plusieurs mètres en une saison. Lors de la plantation, creusez un trou plus large que le pot que vous avez acheté. Au fond, ajoutez du compost bien décomposé ou une poignée d’engrais organique comme de la corne broyée. Installez le mûrier en veillant à enterrer les jeunes pousses vertes. Comblez le trou, puis arrosez généreusement pour favoriser sa reprise.

Dans quel type de sol et où le planter ?

Peu exigeant quant au type de sol, le mûrier (Rubus fruticosus) préfère toutefois une terre légère et bien drainée. L’emplacement optimal pour sa plantation est au pied d’un mur bien exposé au soleil, car la lumière est essentielle pour une récolte abondante de délicieux fruits. Ils sont résistants aux variations de température, mais le gel peut freiner leur développement. Vous pouvez le palisser entre deux gros piquets avec des fils de fer ou le faire grimper le long d’une clôture en attachant ses branches au support pour faciliter la cueillette et contrôler son encombrement.

La fructification est-elle rapide ?

Oui, si vous plantez en automne, vous pouvez espérer des fruits dès l’année suivante. Cependant, prévoyez deux à trois ans pour obtenir suffisamment de mûres pour des sorbets ou des pots de confiture.

Comment choisir parmi les espèces et variétés de mûriers ?

‘Loch Ness’ :

Cette variété se distingue par son feuillage persistant et sa superbe productivité. Elle produit de gros fruits fermes de mi-juillet à fin août (voire mi-septembre dans certaines années). Ce qui la rend spéciale, c’est que les fruits sont tellement délicieux à grignoter directement de l’arbre que vous risquez de ne jamais les voir atteindre la marmite à confitures.

‘Jumbo’ :

Une autre option intéressante, ‘Jumbo’, est également très productive. Elle commence à donner ses fruits en août, et vous pouvez encore déguster quelques mûres en octobre lorsque le début de l’automne est doux. Cette variété est parfaite pour faire de la gelée et de la confiture. De plus, elle peut être essayée en compote mélangée à des pommes, et ses fruits se congèlent bien pour une utilisation future.

‘Triple Crown’ :

Si vous préférez des fruits plus gros, ‘Triple Crown’ est une excellente option. Les mûres de cette variété sont énormes et peuvent être récoltées entre août et septembre. Un avantage supplémentaire est que sa croissance en hauteur est moins importante que celle de certaines autres variétés, atteignant environ 2 mètres.

‘Dirksen’ :

Pour ceux qui vivent dans des régions froides, ‘Dirksen’ est un excellent choix car il peut résister jusqu’à des températures aussi basses que -23°C ! Elle est également très productive, avec une récolte commençant à la fin du mois de juillet. C’est un grand mûrier qui peut grimper jusqu’à 4 mètres et s’étaler tout autant, ce qui en fait une option idéale pour les grands espaces.

En fonction de vos préférences en termes de goût, de saison de récolte et d’espace disponible, vous pouvez choisir la variété qui correspond le mieux à vos besoins pour une culture de mûriers réussie dans votre jardin.

Gardez-le mûrier bien hydraté :

L’arrosage régulier est essentiel pour des mûriers en pleine santé. Les jeunes plants nécessitent plus d’humidité que leurs homologues matures.

Faut-il tailler le mûrier ?

Oui, la taille est essentielle, car une branche ayant porté des fruits ne le fera plus. Il est donc nécessaire de la couper. La taille régulière du mûrier est cruciale pour stimuler une croissance saine et faciliter la récolte des fruits. Cette opération se réalise généralement en fin d’hiver ou au début du printemps, pendant la période de dormance. Veillez à ne pas tailler les tiges de l’année précédente, car c’est sur celles-ci que les fleurs apparaissent.

Cependant, cela peut être délicat, car il faut distinguer les branches qui ont porté des fruits de celles qui en porteront l’année suivante. Une astuce personnelle consiste à marquer les branches à élaguer avec des fils de couleur discrets ou de petits morceaux de tissu à la fin de la récolte, puis à les éliminer entre décembre et février, pendant la période de dormance.

Demande-t-il des soins particuliers ?

Mis à part la taille, le mûrier ne nécessite pas vraiment de soins particuliers. Vous pouvez pailler la base de l’arbre pour le protéger en hiver et maintenir la fraîcheur en été. Chaque printemps, apportez-lui un peu de compost ou d’engrais organique à la base, car il est gourmand. En été, si la sécheresse sévit, n’hésitez pas à l’arroser pour favoriser une bonne fructification. Une expérience personnelle suggère qu’un arrosage modéré est préférable pour obtenir des fruits de taille optimale, car cela encourage les racines à s’enfoncer en profondeur à la recherche d’eau.

Le moment de la récolte :

La fin de l’été est la période propice pour cueillir les mûres. Pour éviter qu’elles ne se gâtent sur l’arbre, assurez-vous de récolter régulièrement les fruits mûrs.

En résumé, l’art de cultiver des mûriers chez soi peut être une activité horticole passionnante pour les amateurs de jardinage. Un peu d’entretien régulier s’impose pour garantir une croissance robuste de l’arbre et la récolte de fruits délicieux. Gardez cependant un œil sur ces redoutables épines.
Profitez pleinement de votre jardinage !

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