Le retour du printemps marque également le réveil d’une créature familière, mais souvent négligée : le hérisson. Ces petits mammifères, qui sortent d’hibernation en mars et avril, sont bien plus qu’un charmant spectacle dans nos jardins. Ils jouent un rôle crucial dans nos écosystèmes et méritent toute notre attention et notre aide.

Un printemps d’efforts et de challenges pour les hérissons

Dès leur sortie d’hibernation, les hérissons mâles se lancent dans une quête effrénée pour trouver des partenaires. Ils parcourent plusieurs kilomètres chaque nuit. Ainsi leur voyage peut être rendu plus difficile par nos clôtures et autres barrières humaines. Pour les aider dans leur mission, il suffit d’aménager des passages de 12cm x 12cm dans nos clôtures. Une fois le partenaire trouvé, la parade amoureuse, qui peut durer plusieurs jours, commence.

En moyenne 35 jours après la fécondation, chaque femelle met au monde entre 4 et 7 bébés. Les bébés hérissons sont appelés choupissons. Nus et aveugles à la naissance, ils ouvrent les yeux au bout de deux semaines. Ils sont nourris au lait maternel pendant huit semaines. À la naissance, les piquants d’un choupisson sont blancs et mous. Ainsi il ne peut se mettre en boule qu’après 11 jours.

La dure réalité de la vie de hérisson

Malheureusement, la vie d’un hérisson est loin d’être facile. Les statistiques sont accablantes : environ 20% des choupissons meurent avant de quitter le nid. Également les trois quarts de ceux qui survivent à cette période périssent avant d’atteindre la fin de leur première année. En moyenne, un jeune hérisson qui quitte son nid a une espérance de vie de seulement deux ans. Seulement quatre individus sur mille atteignent l’âge de dix ans.

Les causes de cette mortalité élevée sont diverses : prédateurs naturels (9% des morts), noyades et blessures (10%), épuisement et faim (13%), parasitisme (18%). Les accidents de la route causent 24% des décès, et les intoxications chimiques représentent la principale cause de mort du hérisson avec 26% des morts.

Agir pour préserver les hérissons

Il est essentiel que nous prenions des mesures pour soutenir le développement des populations de hérissons. Nous pouvons adapter l’entretien de nos espaces verts aux besoins du hérisson, préserver des zones refuges jamais fauchées, sécuriser nos piscines et rendre nos mares accessibles à ces petites créatures. Les gestes simples comme éviter l’utilisation de produits chimiques, préserver le bois mort au sol, ou disposer des gamelles d’eau peu profondes peuvent faire une grande différence.

Il est également important de veiller sur nos animaux de compagnie lors des balades nocturnes et de porter secours au moindre hérisson en détresse. En fin de compte, nous partageons notre environnement avec ces êtres fascinants. Ils sont chez eux, tout autant que nous.

En apprenant à cohabiter pacifiquement avec les hérissons, nous contribuons à la préservation de la biodiversité et à la santé de notre environnement. Et à chaque fois que nous rencontrons un hérisson dans notre jardin, souvenons-nous de l’importance de leur rôle dans l’écosystème et apprécions leur présence précieuse.

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