Dans le livre de Bill Mollison « Introduction à la permaculture », l’auteur parle du zonage en permaculture.

Dans le design en permaculture le zonage consiste à créer des zones en fonction de la fréquence à laquelle nous devons les visiter. Les zones qui doivent être visitées tous les jours (par exemple, la serre, le poulailler, ou le potages) sont généralement situées à proximité de l’habitation. Tandis que les endroits visités moins fréquemment (par exemple la zone de pâturage, verger, bois) sont situés plus loin.

Dans ce livre la zone zéro est définie comme étant le centre d’activité d’un projet. Il peut s’agir de la maison. Mais, certains permaculteurs ont utilisé le terme zone zéro ou zone 00 pour décrire l’humain. Ils affirment que ce qui est au coeur d’un projet permacole c’est l’humain. Et ils considèrent qu’on l’on accorde pas toujours suffisamment attention à l’humain durant le processus de conception des zones.

Alors, comment définir la zone zéro en permaculture ?

La zone 00 en permaculture : c’est le design de sa vie

Avant d’entamer un design (avec la  méthode OBREDIM), il est nécessaire de se concentrer sur le centre de la spirale. Pour concevoir un projet permacole qui fonctionne, il faut prendre le temps de s’auto-analyser. De définir nos envies, nos besoins, nos manières de fonctionner et de réagir. Bref, pour concevoir la zone 00 il faut prendre le temps de se connaître en profondeur.

Le design de la zone 00, vise donc à gérer notre paysage intérieur. Prendre le temps de bien/mieux se connaitre, permet ensuite d’habiter nos environnements d’une manière réparatrice (ou, à tout le moins, non destructrice). Ce travail d’aménagement intérieur concerne les relations, les émotions, la santé, l’esprit, la spiritualité, la politique…

Bref, il concerne tout ce dont vous avez besoin pour bien fonctionner.

Les humains sont au cœur de la permaculture. Car toute action de mise en place de ce type de projet commence avec l’individu qui le conçoit. Toute conception est finalement soumise au facteur humain du concepteur et de l’utilisateur.

Personnellement, j’aime penser que la maison est le cœur de la « zone 1 ». Il ne faut pas avoir peur d’accepter l’élément humain dans la conception. En appliquant simplement les principes de base de la permaculture à l’humain, nous pouvons apprendre beaucoup.

Pour concevoir sa zone 00, il faut se demander :

Quelles sont mes ressources ?
Quelles sont mes connaissances ?
Mais quelles sont mes compétences ?
Quelles sont mes qualités…?
Quels sont mes défauts ?
Qu’est-ce qui me met hors de moi ?
Comment est-ce que je limite mon propre rendement ?
Mon écosystème interne, est-il résilient ?

Puis demandez-vous, comment pouvez-vous maximiser votre créativité en tant que concepteur en étant plus attentif à votre bien-être et à votre santé émotionnelle ?

La conception de la zone 00 vous entraînera dans une aventure passionnante où vous apprenez à mieux vous observer, à observer vos limites, vos ressources, vos schémas et tout ce qui vous entoure, afin de pouvoir mettre les choses en relation bénéfique et vous aider à vous défaire de certaines relations.

Prendre soin de son paysage intérieur devrait toujours être le point de départ de tout projet.

Ce point est important non seulement pour votre propre travail, mais aussi si vous envisagez d’interagir avec d’autres personnes sur un projet. Si vous n’êtes pas épanoui dans votre propre personne, vous ne serez pas d’une grande utilité pour l’équipe. Nous avons tous vécu l’expérience de quelqu’un qui possédait de solides compétences dans le projet en cours, mais avec qui la collaboration était émotionnellement difficile. Ne soyez pas cette personne !

Comment les principes de la permaculture peuvent-ils nous aider à prendre soin de notre zone zéro ?

Commencez doucement. Prenez soin de vous. Captez et stockez l’énergie.

Veillez à avoir une alimentation saine et équilibrée. Veillez aussi à dormir suffisamment, afin que votre paysage intérieur reste renouvelé et équilibré, et que vous soyez suffisamment fort et en bonne santé pour continuer à mettre en œuvre votre projet.

Répondez à vos besoins avec de multiples ressources.

Ne mettez pas tous vos œufs dans le même panier ! Si tout votre paysage intérieur dépend de l’approbation de vos parents, de votre partenaire ou de votre patron, vous ne serez pas très résilient. Il est normal et sain de se soucier de ce que pensent les autres.
Mais répartissez vos dépendances et construisez un noyau de confiance en vous sur lequel vous pourrez vous appuyer.

Faites attention à ce/ceux qui vous polluent l’esprit.

Bref, nous avons tous nos forces et nos talents, les choses que nous aimons faire – nous devons trouver notre place humaine dans le système afin d’utiliser et de développer nos compétences et nos talents au profit de la grande communauté ainsi que pour notre sentiment personnel de satisfaction et d’accomplissement. Les réseaux complexes d’interdépendance et de coopération fonctionnelle qui confèrent aux systèmes naturels leur résilience durable peuvent et doivent être appliqués à l’échelle individuelle.

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