La plupart des papillons sous leur forme adulte ne posent pas de problème majeur dans le jardin. C’est lorsqu’ils sont à l’état de larve et de chenille qu’ils font des dégâts dans le jardin. La noctuelle est un papillon de couleur brun-gris.

Deux groupes de noctuelles sont à distinguer : les noctuelles défoliatrices qui se nourrissent de feuillage voire de fruits et les noctuelles terricoles qui vivent dans et au niveau du sol. La noctuelle des moissons (Agrostis segetum) et la noctuelle ipsilon (Agrostis ipsilon) représentent les deux principales espèces terricoles. Seul le stade chenille est préjudiciable aux cultures.

Les dégâts causés par les larves de la noctuelle au jardin

Les vers gris sont très polyphages :

Ils s’attaquent à de nombreuses espèces parmi lesquelles le maïs, la pomme de terre, les céréales, le tabac, la betterave, le tournesol mais aussi les cultures légumières. Les jeunes larves s’attaquent aux premières feuilles et peuvent cisailler l’extrémité de la plante. Les plus grosses sont capables de ronger le collet voire de le sectionner sur le sol. La gravité de l’attaque dépend des niveaux de population et du stade de la culture : les jeunes plantations sont les plus sensibles aux noctuelles.

La lutte biologique contre la noctuelle avec les auxiliaires

Avec des trichogrammes

Ce sont des insectes parasites d’œufs, entre autres de noctuelles. Ces insectes sont déjà utilisés contre certaines espèces de noctuelles avec succès.

Avec des prédateurs : punaises du genre Orius et acariens du genre Amblyseius

Ce sont des microhyménoptères qui s’attaquent majoritairement aux acariens phytophages, pucerons, larves d’aleurodes ou thrips mais également à certaines chenilles (œufs ou jeunes larves).

Autres ennemis naturels de la noctuelle

Dans une moindre mesure, certaines espèces de fourmis peuvent s’attaquer aux œufs et jeunes chenilles de noctuelles. Les larves de chrysopes sont également friandes des jeunes stades larvaires de chenilles, comme les guêpes rouges (du genre Polistes), ou bien encore – dans une moindre mesure – certains oiseaux tels que le Pipirit (Tyran gris) et le Merle pays (Quyscale merle). Les chauves-souris insectivores ont également un impact sur les populations de noctuelles.

Que faire pour limiter les impacts ?

Utiliser les plantes hôtes préférentielles des espèces de noctuelles comme plantes pièges

Pour cela, vous pouvez planter et sacrifier du maïs ou du sorgho. Une fois que ces plantes pièges sont colonisées par les chenilles du ravageur, éliminez les plants avant que les chenilles se transforment en papillon et multiplient la population.

Si vous avez été victime d’une attaque de noctuelles, envisagez de faire une rotation de culture sur ces zones sensibles. 

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