Ces dernières décennies, on a pensé que la chimie pouvait être salvatrice. Depuis, les jardiniers utilisent parfois des pesticides pour tenter de régler les problèmes rencontrés au jardin. Mais pulvériser des chimiques ne règle pas durablement les problèmes. Au mieux ça les masque un temps… De plus, cette façon de faire n’est pas viable à long terme. Elle engendre des problèmes et des disfonctionnements à la fois pour l’Homme et pour les sols. (Consulter mon article sur le sujet : Pesticides : un danger pour l’environnement et notre santé). Si vous êtes à la recherche de solutions, plus naturelles, bienvenu sur mon blog. Ici j’essaie de partager mes méthodes de culture pour un jardin naturel. Dans cet article je vous présente des méthodes préventives qui me permettent de ne pas avoir besoin de pesticide.

Prévenir plutôt que guérir 

Le jardinage biologique sans utilisation de pesticide de synthèse ne dispose que de très peu de méthodes curatives. Le jardinier devra donc faire en sorte d’anticiper au maximum l’apparition des problèmes. Suivez nos conseils pour obtenir un beau jardin sans utiliser de pesticide !

Penser global, agir local 

Le jardin naturel est un écosystème. C’est-à-dire que c’est un ensemble d’éléments naturels et artificiels liés les uns aux autres : le sol, le climat, les micro-organismes, les animaux, les végétaux cultivés ou sauvages. Se passer de pesticide nécessite de composer avec les éléments naturels, de s’appuyer sur eux et de les orienter en fonction de nos objectifs.

Pour cela, le jardinier devra commencer par observer son jardin pour en comprendre le fonctionnement dans sa globalité, repérer la cause des problèmes pour pouvoir ensuite mettre en œuvre les méthodes préventives adaptées à chaque situation.
Les méthodes curatives ne seront utilisées qu’en dernier recours.
Voici donc quelques méthodes préventives afin de faire en sorte de ne pas avoir besoin d’en utiliser.

Occuper l’espace, sortir du cercle vicieux car « plus on traite et plus il faudra traiter » 

L’éradication par les pesticides des ravageurs et herbes indésirables comme des animaux et plantes utiles laisse place à un vide biologique propice aux pullulations.

Celles-ci appellent en retour l’utilisation de quantités encore plus importantes de produits toxiques contre des ravageurs qui deviennent de plus en plus résistants. On essaiera au contraire d’orienter la nature en favorisant les plantes, les animaux, les micro-organismes qui ne nous « gênent pas » ou qui même se révèlent souvent très utiles. 

Pour jardiner sans pesticide, faites preuve de patience 

Le passage d’un jardin « chimique » à un jardinage biologique peut parfois sembler long. Pas de panique si une invasion de pucerons se produit les premières années : il faut laisser le temps aux coccinelles et aux autres prédateurs de se développer et à un nouvel équilibre de se créer.

Les auxiliaires : nos meilleurs alliés 

Les auxiliaires sont les animaux dits « utiles » qui jouent un rôle primordial dans un jardin sans pesticide.

On en distingue trois sortes :

  • les prédateurs et parasitoïdes, qui se nourrissent des ravageurs,
  • les pollinisateurs, qui sont indispensables à la reproduction des plantes. Ils butinent et pollinisent les fleurs à la recherche de nectar et de pollen dont ils se nourrissent,
  • les décomposeurs et les micro-organismes du sol, qui jouent un rôle essentiel dans la fertilité du sol, en transformant la matière organique en humus et en minéraux utilisables par les plantes. 

Primordial : respecter les rotations de culture !

La rotation culturale est une méthode qui consiste à ne pas cultiver une même catégorie de plantes au même endroit d’une année à l’autre. Cultiver toujours la même plante au même endroit implique à terme un déséquilibre pour le sol. Chaque plante a des besoins spécifiques en éléments nutritifs. Alterner les cultures permet d’éviter l’appauvrissement du sol. Cela permet également de lutter contre les maladies et les ravageurs. Une maladie ou un ravageur se développe souvent sur des plantes de la même famille. La rotation permet de limiter leur prolifération. Enfin, la rotation permet d’éviter l’émergence d’herbes indésirables (ou adventices). Il existe des cultures dites “salissantes” (comme l’oignon) qui favorisent l’apparition des herbes indésirées alors que d’autres sont dites “nettoyantes” (comme la pomme de terre). Planter une culture “nettoyante” après une culture “salissante” permet de limiter la prolifération de ces adventices.

Les trois règles pour la rotation culturale : 

  • Ne pas cultiver des légumes de la même famille deux années d’affilée. 
  • Tenir compte des exigences en fumure organique : à une culture exigeante (tomate, aubergine, poivron, courge, betterave, céleri, chou-fleur, épinard), lui faire succéder une moins exigeante (concombre, pomme de terre, salade, carotte, haricot) puis enfin des espèces devant même s’en passer (ail, oignon, pois, fève).
  • Puis, si possible, et en dernier lieu, faire se succéder des plantes développant des organes différents : le fruit (tomate, courge), puis la fleur (chou-fleur, artichaut) puis feuille (poireau, salade), et enfin racine (carotte, ail).

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