Le compost est la base d’un potager en pleine santé. En fait, les tas de compost ne sont rien d’autre que de l’alchimie horticole, transformant les déchets de jardin et les déchets de cuisine en un produit riche en nutriments.

Si vous ne pratiquez pas encore le compostage, c’est le moment ou jamais de vous y mettre. Si vous le faites, il y a peut-être place à l’amélioration. De nombreux conseils sont dispensés sur les meilleures façons de procéder, mais en réalité, le compostage n’a pas besoin d’être compliqué !

Installer du compost dans le jardin : les bonnes pratiques

Les différents types de composteurs

Il en existe différents modèles. En bois, en plastique, de quelques dizaines de litres à plus de 1000 litres. Il y a en pour tous les besoins et tous les budgets. Il vous est même possible de le construire vous même.

Pour les petits jardins, un simple bac à compost fermé fait l’affaire. Les composteurs à parois épaisses et isolantes permettent d’emprisonner la chaleur et d’accélérer le processus de décomposition, tandis que les composteurs rotatifs peuvent être utiles pour les grands jardins qui produisent beaucoup de matières en une seule fois.

Les simples tas de compost non clos peuvent également fonctionner tout aussi bien. Les tas plus grands sont plus efficaces car le centre du compost est mieux isolé du froid.

Avoir un bac à compost fabriqué à partir de vieilles palettes est un excellent moyen de garder le contenu du compost au même endroit.

Comment composter ?

Le tas de compost idéal se compose d’un mélange de  » matières vertes  » fraîches et de  » matières brunes  » plus sèches, plus ligneuses ou plus fibreuses. Les matières vertes comprennent les tontes de gazon, les mauvaises herbes, les déchets de cuisine et la plupart des cultures. Les matières brunes comprennent le broyat de branche, la paille, les feuilles mortes, les copeaux et la sciure de bois de taille et les résidus de culture plus résistants comme les tiges de tomates ou les tiges de maïs, les feuilles mortes, ainsi que le papier et le carton déchiquetés.

Dans un monde idéal, vous devriez viser un ratio d’environ d‘environ deux tiers de matière humide riche en azote (les déchets verts), pour un tiers de matière sèche carbonée (les déchets bruns).

En réalité, il est difficile d’obtenir ce mélange précis, alors ne vous en faites pas !

Il est préférable d’ajouter fréquemment de la matière à votre compost. Donc, au fil de temps, alimentez votre tas de compost avec ce que vous avez sous la main, tout en gardant à l’esprit ce mélange idéal.

Ajoutez les matières au fur et à mesure qu’elles sont générées. Si elles sont sèches, humidifiez-les à mesure que vous les ajoutez pour relancer le processus de décomposition. Découpez les matières les plus grossières (bouquet de fleurs, déchets de jardins, peaux de melon,…) en petit morceaux pour une décomposition plus rapide et un mélange plus facile.

Le carton est un excellent moyen d’ajouter de la matière carbonée. Mais assurez-vous qu’il s’agit de carton ordinaire – pas de ces trucs à revêtement brillant. Et prenez le temps de le déchiqueter ou de le déchirer en plus petits morceaux avant de l’ajouter.

Maintenir un bon équilibre entre les apports riche en carbone et azote

L’équilibre entre ces deux éléments est clé pour faire un bon compost. Souvent les tas détrempés engendrent des difficultés. Le meilleur moyen d’éviter cela, est d’alterner les apports humides, comme les tontes de gazon frais, avec des matières plus sèches, comme le carton, les feuilles soufflées.

Il faut également éviter de déverser d’un seul coup une grande quantité de feuilles sur le tas de compost, ce qui peut vraiment ralentir le processus.

Une façon d’optimiser votre compostage est d’inclure des ingrédients à forte teneur en azote. Le fumier animal ou la litière des poules ou des animaux herbivores comme les lapins ou les cochons d’Inde sont particulièrement efficaces pour accélérer la décomposition.

L’ortie a la propriété de faire augmenter rapidement la température dans le compost. Très riche en matières organiques, en azote, en bactéries, le purin stimule la décomposition des matières organiques mais aussi la reproduction des organismes décomposeurs. Plus nombreux, ils consommeront plus de matières.

Ce qu’il ne faut pas composter

Évitez les déchets alimentaires cuits et les produits animaux comme la viande et les produits laitiers, qui peuvent attirer les rats. Si les rats sont un problème dans votre région, il vaut mieux éviter d’ajouter des épluchures de pommes de terre, qu’ils apprécient beaucoup. Les mauvaises herbes sont bonnes à ajouter au tas, tant qu’elles ne sont pas montées en graine. Cependant il faut éviter de mettre les racines des mauvaises herbes vivaces et envahissante comme le liseron.

Retourner le compost

Le processus de compostage a besoin de beaucoup d’air pour que tous les microbes qui y participent puissent respirer. L’une des meilleures façons d’y parvenir est d’aérer le compost en mélangeant ou en retournant toutes les matières une fois le tas de compost rempli. Cela permet d’aérer le compost et d’accélérer le processus de décomposition des déchets. Pour effectuer ce retournement, on prend les couches périphériques du tas et on les met au centre d’un nouveau tas à côté du premier.

Découvrez également

Laissez un commentaire

Votre adresse électronique ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont marqués d'un astérisque *.