Pour la plupart des gens, on associe volontiers l’abeille à production de miel. Pourtant, la plupart des abeilles solitaires et ne produisent pas de miel. En effet, plus de 80 % des abeilles sont des abeilles solitaires.

Les abeilles solitaires : des pollinisateurs oubliés.

Malheureusement les petites butineuses solitaires demeurent méconnues

De nombreux efforts sont faits aujourd’hui pour protéger l’abeille domestique,mais peu d’initiatives sont créées pour ses cousines solitaires. Les abeilles sauvages sont pourtant tout aussi vulnérables face aux pesticides, à l’urbanisation et aux attaques de parasites. Comme tous les autres pollinisateurs, l’abeille solitaire est en danger : en 30 ans, 80% des populations ont disparu. Et parce qu’elles ne présentent pas d’intérêt économique direct, on parle malheureusement peu du déclin de ces petites butineuses.

Cependant les abeilles solitaires sont les meilleures pollinisatrices!

En effet, les abeilles sauvages sont généralement plus actives que les abeilles domestiques : elles butinent plus tôt en saison (dès le mois de mars), par températures plus basses, et dispersent plus facilement le pollen récolté sur les autres fleurs car la plupart ne possèdent pas de « corbeille à pollen ». 

L’abeille charpentière

C’est la plus grosse des abeilles d’Europe ; elle vole en produisant un fort bourdonnement. Ses puissantes mandibules lui permettent de creuser des galeries dans le bois mort, où elle édifie des cellules à l’aide de sciure de bois mâchée et agglutinée avec sa salive. Elle butine la sauge, le romarin, le pissenlit ou d’autres fleurs, celles des haricots verts
par exemple.

L’osmie

Elle est parfois appelée abeille maçonne. C’est une petite abeille rousse qui se cache dans les trous des murets ; Elle recherche les galeries de bois mort ou les tiges creuses des végétaux pour y construire des cellules dans lesquelles elle pond. Elles nichent dans n’importe quel trou ou orifice de bon diamètre, si celui-ci répond aux conditions nécessaires à la croissance de la larve. Au printemps, elle butine les fleurs d’arbres fruitiers.

La particularité de l’osmie c’est qu’elle a une forte pilosité noire et rousse. Ainsi on l’a confond souvent avec de petits bourdons. 

L’andrène cinéraire 

On la reconnaît au duvet argenté auquel elle doit son nom et qui couvre son thorax et son abdomen. Elle creuse son nid dans la terre ou le sable et aime butiner les fleurs de véronique, de groseillier ou de pissenlit.

La mégachile, ou l’abeille solitaire découpeuse de feuilles.

C’est une abeille solitaire aux grosses mandibules. Elle se distingue par sa tête assez large.

Les bords de vos feuilles de rosier (par exemple) sont découpés en arcs de cercles parfaits ? Cette abeille solitaire a la particularité de découper de petits morceaux de feuilles puis de les transporter jusqu’au nid. Elles les enroulent en forme de cigare . puis les garnissent d’un mélange de nectar et de pollen, avant d’y pondre leur œuf. 

La mégachile récolte le pollen, grâce une efficace brosse ventrale. Le trèfle et la luzerne sont ses fleurs de prédilection.

Le halicte, surnommé abeille coucou

C’est une petit abeille. Elle a le thorax et l’abdomen brun foncé. Elle pond dans le nid des autres, un peu comme l’oiseau du même nom.

Est-ce que vous connaissiez certaines de ces butineuses sauvages ? Saviez-vous que la plupart des abeilles ne produisent pas de miel ?

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