Aujourd’hui, je vais vous parler d’un arbuste qu’on croise souvent sans vraiment y prêter attention : le sureau noir. Pourtant, ce petit bijou de la nature a bien des secrets à nous révéler. Alors, que diriez-vous de partir à la découverte de cet arbrisseau méconnu mais ô combien intéressant ?
Portrait du sureau noir
Le sureau noir, de son nom latin Sambucus nigra, fait partie de la famille des Adoxacées. Vous l’avez peut-être déjà entendu sous d’autres noms comme l’arbre de Judas, le grand sureau ou encore le sureau à fruits noirs. Il mesure généralement entre 3 et 5 mètres de hauteur. Ses feuilles sont composées de cinq à sept folioles ovales, dentées et pointues. Les fleurs, petites et disposées en corymbes, sont d’un blanc crème. Par contre, ne vous attendez pas à une odeur agréable : leur parfum est plutôt désagréable. Les fruits, en grappes pendantes, sont de petites boules noires contenant une pulpe violacée et trois graines.
Où trouver le sureau noir ?
Le sureau noir est un habitué des haies, des lisières, des bords de chemins et des cours d’eau. Il n’est pas difficile en matière de sol et pousse dans presque tous les types de terrains. On le trouve aussi bien dans des zones ensoleillées que mi-ombragées.
La cueillette
Si vous souhaitez profiter des fleurs, c’est au printemps et au début de l’été (de mai à juin) qu’il faut les cueillir. Les fruits, eux, se récoltent à la fin de l’été, vers septembre, lorsqu’ils sont bien noirs et à maturité.
À ne pas confondre !
Attention à ne pas confondre le sureau noir avec le sureau hièble (Sambucus ebulus), qui est toxique. Pour les différencier, regardez la forme des feuilles et la disposition des fruits. Le sureau noir a des feuilles plus larges et des grappes de fruits orientées vers le sol, contrairement au sureau hièble.
Saviez-vous que les fraudeurs utilisaient autrefois les fleurs de sureau noir pour fabriquer du faux Frontignan ? Après fermentation, elles donnaient au vin un goût et un parfum de muscat.
Saveurs et bienfaits
Il est important de savoir que les parties vertes du sureau noir sont toxiques. Par contre, ses fleurs et ses fruits sont de véritables délices lorsqu’ils sont bien préparés. Les fleurs peuvent être utilisées pour faire des beignets, des infusions et d’autres boissons. Quant aux fruits, ils doivent toujours être bien cuits avant consommation et sont parfaits pour les confitures, les desserts et même certaines boissons.
Les fruits et les fleurs du sureau noir sont comestibles et même délicieux. On peut les consommer de trois manières :
- Cuites : utilisées pour préparer des jus, sirops, gelées, confitures, beignets, etc.
- Séchées : idéales pour les infusions et peuvent remplacer les fleurs fraîches hors saison dans de nombreuses recettes.
- En solution hydro-alcoolique : sous forme de teinture mère (extrait), d’arôme ou de liqueur.
Recette : Sirop de Baies de Sureau
Pour finir, je vous propose une petite recette de sirop de baies de sureau. Voici ce dont vous aurez besoin :
Ingrédients (pour une bouteille d’environ 1 litre) :
- 1,5 kg de baies de sureau bien mûres
- 1 verre d’eau
- 500 g de sucre de canne
- 200 g de sucre gélifiant
- 1 demi-citron
Préparation :
- Rincez les baies après avoir supprimé leur pédoncule.
- Mettez les baies dans une bassine à confiture avec un verre d’eau, et faites-les cuire quelques minutes à feu vif jusqu’à ce qu’elles éclatent. Remuez régulièrement pour éviter que les baies n’attachent au fond de la bassine.
- Laissez refroidir et passez la préparation à l’étamine à mailles fines pour en extraire tout le jus.
- Remettez le jus obtenu sur le feu, dans la bassine, avec le sucre de canne, le sucre gélifiant et le jus du demi-citron. Poursuivez la cuisson à petits bouillons, en remuant et en écumant si nécessaire, jusqu’à obtenir une consistance bien sirupeuse.
- Filtrez le sirop et conditionnez-le dans une bouteille stérilisée.
Et voilà, votre sirop de baies de sureau est prêt !
J’espère que cet article vous a donné envie de partir à la découverte du sureau noir. N’hésitez pas à partager vos expériences et vos recettes dans les commentaires.
À bientôt pour de nouvelles aventures botaniques !
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