Vivace de Dominic Lamontagne

Vivace est le témoignage captivant d’un artisan fermier, Dominic Lamontagne, qui, à travers treize mois d’observation minutieuse et de pratique quotidienne, nous invite à repenser notre rapport à l’agriculture et à l’alimentation. Installé à Sainte-Lucie-des-Laurentides, il fait le pari audacieux de vivre en quasi-autonomie, cultivant et élevant de quoi nourrir sa famille tout en prônant une agriculture vivrière à échelle humaine, résiliente et responsable.

Dominic Lamontagne nous offre bien plus qu’un simple journal de bord agricole.

Son récit, empreint d’une verve joyeuse et d’une réflexion profonde, démontre avec force les avantages d’une ferme de subsistance qui valorise l’autosuffisance et le respect des écosystèmes locaux. À travers ses expériences de culture, d’élevage, de récolte, et de lutte contre la bureaucratie, Vivace défend l’idée qu’une communauté peut se renforcer en embrassant une agriculture omnicole, qui allie diversité des cultures et autonomie alimentaire.

À une époque où l’industrialisation de l’agriculture semble inéluctable, Vivace fait l’apologie d’un retour aux sources, en montrant qu’il est possible, avec patience et dévouement, de tendre vers une autonomie élémentaire, tout en assurant la durabilité et l’abondance pour les générations futures.
C’est un appel à repenser collectivement notre manière de vivre et de produire, à privilégier l’artisanat fermier et à redonner du sens à chaque geste que nous posons pour nous nourrir et préserver notre environnement.

Vivace, où la vie d’un fermier au fil des saisons

Au fil de ces 365 jours, Vivace nous immerge dans le quotidien d’un fermier dont la vie est intimement liée aux cycles de la nature. Chaque saison, chaque mois apporte son lot de tâches spécifiques, de défis à surmonter et de satisfactions profondes. De la préparation des semis au printemps à la récolte généreuse de l’été, en passant par les conserves et les travaux d’entretien à l’automne, jusqu’à la planification et au repos relatif de l’hiver, le récit dévoile le rythme incessant et harmonieux de la vie sur une ferme.

Découvrez les activités qui façonnent le quotidien du fermier Dominic Lamontagne.

Elles offrent au lecteur une fenêtre sur l’ensemble des opérations nécessaires pour maintenir une ferme de subsistance tout au long de l’année, illustrant ainsi la richesse, la diversité et la vitalité d’une existence en symbiose avec la terre.

Si le quotidien d’une ferme vous intrigue ou vous fait rêver, voici un résumé des nombreuses tâches qui incombent à cet écrivain-paysan.

Liste de choses à faire en octobre :

Avant l’hiver :

• Ranger les outils.
• Chauler les jardins.
• Fendre le bois de chauffage.
• Épandre du compost sur les parcelles.
• Planter 400 caïeux d’ail avant novembre.

Récolte et transformation :

• Casser, éplucher et égrainer les épis de maïs.
• Congeler les grains de maïs récoltés.
• Récolter les plants de maïs sans épis afin de nourrir les chèvres (feuilles séchées) et les volailles (tiges broyées).
• Finir d’égrainer les épis cassés.
• Récolter les fèves avant les grands gels.
• Écosser, trier et congeler les fèves.
• Blanchir les fèves moins belles afin de les donner aux poules.
• Broyer, filtrer et réduire en sauce les tomates de la serre.
• Cueillir les tomates vertes restantes.

Alimentation des animaux :

• Nourrir et traire les chèvres tous les matins et soirs.
• Utiliser le lait du soir afin de nourrir les volailles.
• Lyophiliser le surplus de lait de chèvre afin d’en faire du lait en poudre.
• Introduire les poules dans la serre pour l’hiver après avoir enlevé les plants inutiles.

Fabrication de produits laitiers et culinaires :

• Préparer un des derniers fromages feta de l’année avec le lait frais.
• Utiliser le lait en poudre afin de nourrir le futur chevreau au biberon.
• Préparer des repas avec les ingrédients de la ferme (pâté chinois, poulet chasseur, salade de gésiers confits).

Entretien de la ferme :

• Vider la chèvrerie en retirant la paille souillée afin d’en faire du compost.
• Retourner régulièrement le tas de compost afin d’accélérer sa décomposition.
• Vider les conduites d’eau de l’abattoir et les boyaux d’arrosage avant les gelées.
• Préparer la parcelle pour l’ail en utilisant la grelinette.
• Planter l’ail en utilisant des treillis métalliques afin d’espacer les plants tous les 15 cm.
• Ajouter du fumier de chèvre composté et des feuilles mortes hachées sur la parcelle d’ail.
• Pailler avec de la paille sèche afin de protéger les caïeux durant l’hiver.
• Installer des filets anti-insectes au printemps afin de protéger les plants d’ail.

Collecte de matériaux :

• Ramasser 20 sacs de feuilles mortes hachées afin d’enrichir la serre pendant l’hiver.
• Étaler chaque semaine un sac de feuilles dans la serre de façon à équilibrer les fientes des poules.

Divers :

• Continuer à nourrir les poules avec les restes de récolte (épis de maïs, pulpe de tomates).
• Profiter des repas en famille avec les produits de la ferme.
• Observer et apprécier la vie quotidienne sur la ferme et les interactions avec l’écosystème environnant.

Liste de choses à faire en novembre :

Gestion financière et revenus :

• Continuer à offrir des ateliers à la ferme.
• Vendre des conserves de canard aux clients fidèles.
• Écrire des articles pour des revues et donner des conférences.
• Participer à l’organisation de marchés fermiers locaux.
• Amélie travaille comme enseignante suppléante dans les écoles du coin.

Production et transformation alimentaires :

• Faire le bilan de la production agricole et des produits transformés de l’année.
• Continuer à préparer et cuire du pain au levain.
• Récolter des champignons sauvages en forêt (chanterelles en tube).
• Cuisiner des plats avec les produits de la ferme et de la forêt (pâtes fraîches, sauces, etc.).
• Poursuivre la production de conserves de canard (smoked meat de canard).
• Préparer des cannelés au lait de chèvre avec les œufs des poules et la cire d’abeille.

Travaux à la ferme et en forêt :

• Poursuivre l’aménagement du petit camp en bois rond avec Noé.
• Fermer les pignons de la structure avec du Polylock et des toiles de polyéthylène.
• Récolter les « carottes polaires » sous la neige jusqu’en janvier.
• Surveiller la météo pour décider quand récolter et entreposer toutes les carottes.
• Entreposer carottes, oignons et pommes de terre dans la chambre froide.

Soins aux animaux :

• Accueillir et s’occuper du nouveau chien.
• Continuer de nourrir les poules avec les restes de cuisine.
• Maintenir la production d’œufs pendant l’hiver (environ 4 000 œufs par an).

Activités sociales et éducatives :

• Visiter la classe d’Alain Olivier à l’Université Laval pour discuter d’agroécologie.
• Dîner chez des amis en apportant des produits de la ferme (fromage, tomates confites, cannelés).

Réflexion et communication :

• Limiter les entrevues en visioconférence qui n’abordent pas les enjeux de fond.
• Préférer les entrevues individuelles pour discuter des sujets importants.
• Réfléchir à l’importance de la néo-paysannerie et de l’autonomie alimentaire.
• Partager des idées sur la réduction du gaspillage et la production responsable.

Gestion des déchets et durabilité :

• Continuer à valoriser les restes alimentaires en les donnant aux volailles.
• Observer la réduction des déchets lorsque la nourriture est principalement produite à la ferme.
• Encourager la consommation responsable et la réduction des emballages.

Lectures et apprentissages :

• Lire et réfléchir aux travaux de Guillaume Faburel sur la décentralisation et la néo-paysannerie.
• Calculer et analyser les besoins en superficie pour une autonomie élémentaire.

Planification future :

• Envisager d’élargir l’offre de produits saisonniers avec des animaux nés, élevés et transformés à la ferme.
• Préparer la ferme pour l’hiver en terminant les derniers travaux nécessaires.

Liste de choses à faire en décembre :

Préparation de conserves pour l’hiver :

• Préparer et mettre en conserve une trentaine de litres de soupe tonkinoise (Phở Gà) avec les morceaux de volailles moins charnus.
• Congeler le lait de chèvre et les fromages préparés à partir du lait pour en profiter pendant l’hiver lorsque la chèvre sera tarie.

Soins aux animaux et gestion de la ferme :

• Continuer la traite quotidienne de la chèvre tant qu’elle produit du lait.
• Planifier la fin de la saison de traite lorsque la production de lait baisse.
• Préparer la chèvrerie et la serre-poulailler pour l’hiver en transportant l’eau et les aliments à travers la neige.

Réflexions sur la paysannerie et l’autonomie :

• Réfléchir aux critiques sur le modèle d’agriculture à petite échelle et défendre les avantages de l’autonomie alimentaire.
• Préparer une chronique ou un texte sur l’importance de la néo-paysannerie, en imaginant un futur où plus de gens seraient engagés dans la production de nourriture.

Cuisine et transformation des récoltes :

• Surveiller le mûrissement des tomates vertes récoltées en novembre, les utiliser au fur et à mesure pour des recettes ou les confire au four.
• Préparer des plats festifs comme les bagels faits maison pour les repas de famille et entre amis.
• Continuer à utiliser les carottes « polaires » récoltées sous la neige pour les repas familiaux.

Entretiens et rencontres :

• Préparer la rencontre en vidéoconférence avec la nutritionniste Isabelle Marquis pour discuter des boissons végétales et de la nutrition.
• Échanger avec Alexandre Binette, maire de Moffet, sur l’autonomie alimentaire locale et les initiatives communautaires.
• Prévoir une discussion avec Marc Séguin après l’envoi d’un extrait de votre travail Vivace.

Déneigement et gestion des tempêtes hivernales :

• Préparer le tracteur et la souffleuse pour la première tempête hivernale.
• Effectuer les opérations de déneigement de l’entrée et des toits après chaque tempête.
• Gérer les pannes d’électricité, utiliser la génératrice pour alimenter les équipements essentiels (pompe à eau, réfrigérateur, etc.).

Production de savon à lessive :

• Tourner et publier une vidéo montrant la fabrication du savon à lessive à partir de cendre et d’eau.

Fêtes et célébrations de fin d’année :

• Planifier des repas de Noël avec des proches, en fonction des conditions météo et des pannes de courant.

Réflexions sur l’éducation et l’autonomie :

• Écrire ou réfléchir sur l’importance d’introduire des activités agricoles et culinaires à l’école pour sensibiliser les jeunes à l’autonomie alimentaire.
• Proposer des idées pour combiner apprentissages scolaires et activités pratiques autour de l’agriculture et de la cuisine.

Maintenir l’équipement agricole en état :

• Réparer la souffleuse du tracteur et comprendre le fonctionnement de l’embrayage double pour éviter d’endommager la goulotte.
• Effectuer les réparations nécessaires sur le tracteur pour assurer son bon fonctionnement pendant l’hiver.

Liste de choses à faire en janvier :

Lecture et réflexions sur la paysannerie et l’autonomie

• Lire et réfléchir sur Manifeste pour l’invention d’une nouvelle condition paysanne, de l’Observatoire de l’évolution.
• Analyser des réflexions de René Riesel sur l’émancipation personnelle et collective.
• Explorer les écrits de Philippe Champeley sur l’autonomie paysanne et l’importance d’un mode de vie en harmonie avec la satisfaction des besoins primaires.
• Envisager un retour à l’échelle humaine, comme proposé par Alain Deneault, dans un contexte de décroissance et de régionalisation de l’économie.

Observation du climat et gestion de l’énergie

• Observer le manque d’ensoleillement prolongé, en particulier pour les habitants de maisons utilisant l’énergie solaire passive.
• Réfléchir aux choix énergétiques, notamment entre l’hydroélectricité et l’énergie solaire dans le contexte du changement climatique.

Organisation de la ferme pour la nouvelle saison

• Préparer le plan de culture et le calendrier de semis et d’incubation d’œufs pour la saison.
• Commander des semences à l’avance pour éviter les ruptures de stock.
• Planifier l’incubation de 164 œufs en plusieurs cohortes.
• Préparer les semis intérieurs de diverses cultures (tomates, poivrons, courgettes, etc.) pour mars et avril.

Gestion de la ferme et des animaux en hiver

• Surveiller la température dans la serre à volailles et veiller à l’isolation de celle-ci.
• Préparer les repas en utilisant les produits de la ferme : hachis avec légumes maison, sambal fait maison, et autres préparations à base de produits locaux.

Réalisation de projets personnels et professionnels

• Recevoir des retours positifs sur l’extrait de Vivace envoyé à Marc Séguin.
• Poursuivre la refonte du site Web En Pleine Gueuleavec un nouveau logo représentant un coq chantant, symbole plus paysan.

Célébrations et événements sociaux

• Souper entre amis avec un menu élaboré (feuilleté de tomates confites, mousse au chocolat, etc.).
• Lecture de nouvelles références littéraires, notamment L’encyclopédie des nuisances.

Recette de la semaine : Carbonade flamande

• Préparer une carbonade flamande avec du chevreau, accompagnée de pommes de terre pilées et d’une salade de fenouil ou d’endives aux pommes.

Activités quotidiennes en hiver

• Suivre le rythme quotidien de la ferme et de la famille, y compris les tâches d’écriture, de soins aux animaux et de gestion de la maison.

Liste de choses à faire en février :

Analyse du cycle de vie et critique des produits végétaux industriels

• Critiquer les analyses du cycle de vie (ACV), en particulier celles qui ne tiennent compte que des émissions de gaz à effet de serre (GES).
  Étudier l’ACV du lait d’avoine produit par Oatly et réfléchir aux impacts environnementaux ignorés, notamment ceux liés aux machines utilisées pour la fabrication des produits.
• Souligner la différence entre la production laitière à petite échelle et les produits végétaux industriels, tout en remettant en question la prétention des boissons végétales à être plus écologiques.

Méthodes d’analyse et manipulation des données

• Découvrir la méthode d’« approche par extension des frontières » utilisée afin de réduire l’empreinte écologique des produits. L’approche par extension des frontières (ou allocation par substitution) est une méthode en analyse du cycle de vie(ACV) qui consiste à réduire l’empreinte environnementale d’un produit en répartissant ses impacts sur plusieurs sous-produits. Si un sous-produit, comme les résidus d’une boisson végétale, est utilisé ailleurs (ex. nourriture pour animaux), une partie de l’impact environnemental est transférée à cet autre usage, ce qui réduit l’empreinte apparente du produit principal. Bien que cette méthode valorise les sous-produits, elle peut sous-estimer l’impact réel du processus de production.
• Critiquer l’usage des sous-produits de l’industrie de boissons végétales (fibres d’avoine, tourteaux) afin de nourrir les animaux, remettant en question les bénéfices écologiques des produits végétaux.
  • Pour produire la boisson d’avoine d’Oatly, il faut :
    • Cultiver de vastes champs de colza et d’avoine, impliquant labourage, semis, engrais, pesticides et irrigation.
    • Construire et entretenir des machines afin d’extraire l’huile de colza et transformer l’avoine en gruau.
    • Utiliser des machines complexes pour la fabrication de la boisson (décorticage, broyage, mélange, filtration, hydrolyse, etc.).
    • Fournir l’énergie (souvent non renouvelable) afin d’alimenter toutes ces infrastructures.
    • Élever des animaux nourris avec les sous-produits (fibres d’avoine, tourteau de colza) afin de prétendre à une empreinte écologique réduite et maintenir un prix compétitif.
      
    • En comparaison, afin de produire du lait de chèvre, il suffit d’une chèvre, d’un bouc, d’un pâturage et d’un seau.
      Réfléchir à l’utilisation de machines et aux ressources nécessaires pour la fabrication de boissons végétales, en comparaison avec la simplicité du système alimentaire paysan.

Gestion hivernale à la ferme

• Affronter les défis hivernaux à la ferme, notamment les températures extrêmement froides qui affectent le fonctionnement des machines, comme le tracteur.
• Veiller à l’entretien du chemin et à la gestion du froid.

Inaccessibilité des terres agricoles

• Relever l’importance de l’agriculture vivrière et de l’autosuffisance face à la difficulté d’accéder à de grandes surfaces agricoles.
  Cultiver un ou deux hectares pour sa propre subsistance diffère grandement de produire en masse pour un marché. De plus, une petite parcelle cultivée manuellement offre souvent de meilleurs rendements qu’une terre exploitée mécaniquement.
  
• Remettre en question le confinement de l’agriculture à moins de 5 % du territoire et proposer des solutions comme le pastoralisme et l’agriculture en serre.

Repas festifs et créativité culinaire

• Partager un repas festif avec des amis, composé de beignets de courgettes, terrine de carottes et aubergines, cuissot de chevreau aux pruneaux, gratin de courge, et cannelés pour le dessert.
• Préparer une béchamel maison et réfléchir à sa capacité à sublimer les repas, tout en la congelant pour une utilisation future.

Liste de choses à faire en mars :

Gestion de la ferme et des animaux

• Surveiller la ponte des poules qui a repris (14 œufs par jour pour 30 poules rustiques).
• Préparer le retour des poules à l’extérieur.
• Aménager le parcours des poules : clôturer l’espace avec un filet à volaille, installer le poulailler mobile, les mangeoires, l’abreuvoir et le stockage du grain.
• Déplacer régulièrement la cage, les mangeoires et l’abreuvoir pour une occupation uniforme du terrain.
• Installer les poteaux du filet sur des pattes en bois pour éviter l’affaissement dû à la fonte des neiges.
• Installer un chapiteau pour abriter les poules des intempéries printanières.
• Gérer l’arrivée du nouveau bouc (chevreau) : aller le chercher, l’installer dans la chèvrerie, assurer son alimentation (biberon) et le protéger du froid.

Préparation des semis et du jardin

• Planter les premiers semis (14 mars) : tomates, aubergines, fenouil, poivrons, piments, luffa, laitues.
• Utiliser des mottes de terre pressées (soil-blocks) pour réduire l’utilisation de plastique.
• Planter le double des plants nécessaires pour assurer une bonne récolte et remplacer les plants défaillants.
• Modifier un arrosoir avec une pomme de douche imprimée en 3D pour arroser délicatement les semis.
• Surveiller la germination des semis, en particulier les poivrons et les piments qui mettent plus de temps.
• Repiquer les plants de fenouil dans des pots plus grands dès le 28 mars.
• Noter pour l’année prochaine de semer le fenouil dix jours plus tard pour éviter une croissance trop rapide.

Gestion de la serre

• Relancer le système de chauffage hydronique pour élever la température du sol de 5 °C à 21 °C.
• Briser la croûte de surface de la terre avec la grelinette pour aérer le sol avant l’arrosage (prévu pour le lundi suivant le 31 mars).

Gestion du bouc et reproduction des chèvres

• Aller chercher un jeune bouc chez l’éleveur Thibault pour la reproduction du troupeau.
• Introduire le bouc au troupeau en le protégeant initialement dans une cage.
• Assurer l’alimentation du bouc avec un biberon de lait reconstitué à partir de lait en poudre maison.
• Surveiller sa santé et son adaptation, notamment en le protégeant du froid intense.

Participation aux débats et aux événements publics

• Participer à deux débats au Salon du livre de Trois-Rivières pour défendre l’omniculture responsable.
• Animer une conférence de clôture de la journée du développement durable à l’UQTR.
• Gérer les contraintes liées à la vente de produits fermiers lors d’événements (impossibilité de vendre des œufs sur le campus).

Gestion des réglementations et projets pilotes

• Soutenir les initiatives pour préserver l’agriculture artisanale dans les zones non agricoles.
• Envoyer une lettre au MAPAQ pour plaider pour une interprétation plus souple du terme « produits laitiers » dans le projet pilote sur l’utilisation du lait cru.

Lectures et réflexions

• Lire « Rendre le monde indisponible » de Hartmut Rosa.
• Réfléchir sur la notion de relation au monde réussie et sur l’importance de subvenir soi-même à ses besoins fondamentaux.
• Méditer sur les écrits de Marc Séguin concernant la responsabilité individuelle dans l’avenir.

Liste de choses à faire en avril :

Gestion de la ferme et des animaux

• Continuer l’alimentation du jeune bouc : donner le biberon quatre fois par jour ; le bouc passe désormais les nuits dans la chèvrerie.
• Surveiller la croissance du bouc et son adaptation au troupeau.
• Promener les chèvres et les chiens pour profiter du printemps et de la fin de l’hiver.

Préparation et entretien des semis et du jardin

• Ameublir le sol de la serre avec la grelinette (fourche à bêcher).
• Utiliser le motoculteur afin d’émietter le sol après le passage de la grelinette.
• Transplanter les tomates dans des contenants plus grands (pots de yaourt de 750 ml).
• Planter des graines de kale (8 semences) dans des mottes de terre sous lampe fluorescente.
• Repiquer les aubergines, poivrons, piments et laitues dans des contenants de 500 ou 750 ml.
• Préparer les allées de la serre avec la bêche et le râteau.

Incubation des œufs et gestion de la volaille

• Commencer la collecte des œufs pour les placer ensuite dans les incubateurs la semaine suivante.
• Préparer les incubateurs : vérifier le bon fonctionnement (réparation du ventilateur défectueux).
• Lancer l’incubation de 82 œufs en espérant obtenir au moins 60 poussins viables.
• Prévoir l’élevage des poussins principalement pour la viande, dans des cages mobiles au pâturage.

Production de sirop d’érable

• Commencer à entailler les érables et récolter l’eau d’érable au fur et à mesure que la neige fond.
• Traiter l’eau d’érable : filtrer, réduire d’un quart, réfrigérer, puis transformer en sirop.
• Bouillir l’eau d’érable à 103 °C, filtrer le sirop et le mettre en conserve dans des boîtes métalliques scellées.

Maintenance et préparation de la ferme

• Installer un arroseur automatique dans la serre et le connecter au robinet extérieur.
• Arroser le sol sec de la serre pendant 30 minutes, puis ranger les tuyaux pour éviter le gel.
• Surveiller le chauffage du sol de la serre afin d’atteindre la température cible de 20 °C avant les plantations.

Réseautage et visites d’autres fermes

• Visiter des amis et d’autres fermes lors des déplacements.
• Échanger des produits artisanaux : pain au levain, sirop d’érable, boudin, charcuteries.
• Découvrir les pratiques d’autres agriculteurs, par exemple l’extraction d’huile de caméline.
• Réfléchir à l’importance des équipements à petite échelle pour les petites fermes.

Philosophie et réflexions sur les pratiques agricoles

• Contempler l’importance de rééquiper les petits agriculteurs avec des outils et machines appropriés.
• Discuter du potentiel de l’agriculture artisanale et de son rôle dans la découverte du goût des paysages locaux.
• Partager des expériences et des idées avec d’autres artisans fermiers.

ecettes et cuisine avec des produits locaux

• Préparer des hamburgers de chevreau sur pains maison avec du bacon de porc élevé au pâturage.
• Cuisiner des mousses au chocolat selon une recette légère sans beurre ni sucre ajouté.
• Élaborer un Sazerac, cocktail spécialité, pour l’apéritif lors des rencontres avec des amis.

Observations climatiques et saisonnières

• Surveiller les conditions météorologiques : pluie verglaçante, tempêtes de vent, retour de la neige en avril.
• Observer la reprise de l’activité des poules qui commencent à couver.

Ce résumé des tâches et événements du mois d’avril reflète une période active de préparation pour la nouvelle saison agricole, d’interactions sociales et professionnelles, ainsi que de réflexions sur les pratiques agricoles et l’importance de l’autonomie des petites fermes.

Liste de choses à faire en mai :

Gestion de la serre et des plantations

• Lancement de la production dans la serre : installation de treillis pour les tomates, concombres et luffas, mise en place du système d’irrigation goutte à goutte et transplantation des plantules.
• Cultivars plantés : tomates, concombres, luffas, aubergines, laitues, bok choys, poivrons, piments, etc.
• Application d’un insecticide à l’ail fait maison afin de protéger les jeunes plants des insectes nuisibles.
• Surveillance des ravageurs : identification d’un campagnol des champs dans la serre, mise en place de pièges afin de protéger les cultures.

Gestion de l’eau et de l’irrigation

• Collecte d’eau de pluie : accumulation de 7 000 litres d’eau grâce aux gouttières réinstallées sur la chèvrerie et la maison.
• Irrigation des parcelles : utilisation de l’eau collectée afin d’arroser l’aspergeraie, l’ail et le pâturage en période de sécheresse.
• Gestion des réserves d’eau en prévision des périodes sèches après les pluies diluviennes d’avril.

Production et transformation alimentaire

• Reprise de la production de conserves de canard et fumage de magrets de canard selon une méthode artisanale.
• Préparation de repas avec les réserves du congélateur : smörgåsbord incluant pâtes farcies, risotto d’avoine nue et carottes confites.
• Réalisation d’un article pour la revue « Mother Earth News » sur le fonctionnement de la serre-poulailler.

Gestion des animaux et de l’élevage

• Transformation de l’incubateur en éclosoir après 18 jours d’incubation des œufs.
• Suivi des éclosions : résultats décevants avec seulement une douzaine de poussins sur 82 œufs incubés.
• Analyse des causes de l’échec : moitié des œufs non fécondés, certains embryons morts avant l’éclosion.
• Conception et impression 3D de mangeoires et abreuvoirs pour l’éleveuse, avec l’intention de partager les modèles en ligne.
• Lancement d’une nouvelle incubation avec des ajustements, notamment la réduction du taux d’humidité à 25 % sur les conseils d’une amie éleveuse.

Gestion du cheptel caprin

• Sevrage progressif du chevreau : réduction des biberons quotidiens jusqu’à l’arrêt complet.
• Installation d’une prise électrique dans la chèvrerie pour une chaufferette, en prévision des naissances en hiver.

Activités familiales et sociales

• Célébration du 15ᵉ anniversaire de Noé : repas spécial en famille avec des invités.
• Participation au marché public de Val-David : réflexion sur les relations directes entre producteurs et consommateurs.
• Visite chez des amis éleveurs afin de récupérer des poussins supplémentaires afin de combler le déficit de la première éclosion.

Gestion du jardin et des cultures extérieures

• Plantation de nouvelles griffes d’asperges et entretien de l’aspergeraie avec désherbage et installation de bâches afin de limiter les mauvaises herbes.
• Installation de filets anti-ravageurs sur l’ail afin de protéger la culture contre la teigne.
• Préparation du grand jardin : désherbage manuel, mise en place de barrières en tôle afin de délimiter le périmètre et prévenir l’invasion des mauvaises herbes.
• Surveillance des conditions climatiques : gestion des impacts du gel exceptionnel de mai sur les cultures, notamment les asperges et certains plants de la serre.

Projets personnels et professionnels

• Rédaction d’un article pour « Mother Earth News » détaillant le fonctionnement de la serre-poulailler.
• Discussion avec une maison d’édition américaine pour la publication potentielle d’un livre illustré sur l’abattage de poulets de chair.
• Création de modèles 3D pour mangeoires et abreuvoirs destinés à être partagés gratuitement sur le site web, facilitant ainsi l’accès à des équipements abordables pour les artisans.

Observations climatiques et impact sur les activités

• Gestion de la sécheresse : utilisation des réserves d’eau afin d’arroser le pâturage et les cultures pendant une période de canicule sèche.
• Surveillance des gelées tardives : impact sur les cultures sensibles, nécessité de stratégies afin de protéger les plants.
• Arrivée des mouches noires : ajustement des activités extérieures en conséquence.

Gestion des animaux sauvages et nuisibles

• Découverte de nids de poules cachés à l’orée du bois, décision de laisser les poules couver naturellement.
• Identification d’un campagnol dans la serre causant des dégâts sur les plantules d’aubergines et de laitues, mise en place de pièges afin de protéger les cultures.

Entretien et maintenance de la ferme

• Construction d’une troisième cage mobile pour l’élevage des poulets au pâturage.
• Nettoyage de la cheminée et inspection générale des installations après l’hiver.
• Entretien des clôtures suite à l’évasion des chèvres, réparation des dommages afin d’assurer la sécurité du troupeau.

Liste de choses à faire en juin :

Gestion de la ferme et des animaux

• Poursuite du défrichage de la pâture forestière : continuation du nettoyage de l’hectare au sud de la serre afin de créer un bocage où les chèvres pourront paître.
• Abattage d’arbres cassés ou malades et ramassage du bois mort.
• Transformation du bois récupérable en bois de construction ou en bois de chauffage.
• Surveillance du bien-être des chèvres :
• Gestion des mouches noires qui tourmentent les chèvres, les obligeant parfois à brouter couchées ou à rentrer à la chèvrerie.
• Utilisation de laisses à enrouleur automatique fixées à des piquets pour « stationner » les chèvres autour de la maison et leur permettre de brouter sans s’empêtrer.

Activités dans la serre et plantations

• Plantation de diverses cultures :
• Cabbages : une vingtaine plantés malgré des pertes dues aux lièvres.
• Pommes de terre : 69 plants (34 rouges, 35 jaunes) plantés selon une méthode éprouvée, avec paillage et utilisation de treillis métalliques.
• Maïs : 375 grains semés à la main, utilisant la variété hybride hâtive « Espresso ».
• Légumes-racines : 800 carottes, 100 betteraves et 50 panais semés à côté des pommes de terre.
• Haricots : Amélie a planté 35 haricots verts, 35 jaunes, 8 « Merveille de Venise », 35 rouges, 30 blancs et 105 Borlotti.
• Semis intercalaires :
• Lin : 2 lb (1 kg) semés à travers le maïs afin de concurrencer les mauvaises herbes et couvrir le sol.
• Entretien de la serre :
• Surveillance des cultures : premiers concombres, tomates, poivrons verts en formation, aubergines en fleur.
• Récoltes : premières courgettes jaunes, laitues, échalotes, rhubarbe, baies de camérisier, basilic, menthe, origan et ciboulette.
• Ventilation de la serre : ouverture quotidienne des côtés afin de permettre l’entrée des insectes pollinisateurs.

Gestion de l’eau et irrigation

• Attente et gestion des précipitations :
• Période de sécheresse : préoccupations concernant le manque de pluie et les impacts sur les cultures.
• Pluies attendues et reçues : pluie abondante le 13 juin, bénéfique pour les semis récents ; pluies continues à partir du 26 juin, aidant à prévenir les feux de forêt locaux.

Production et transformation alimentaire

• Préparation de repas avec les produits de la ferme :
• Chili maison avec les haricots rouges et la viande de chevreau hachée.
• Tarte à la rhubarbe et à la crème anglaise.
• Déjeuners copieux : œufs pochés, pain au levain, avoine nue, joue de porc braisée, biscuits soda avec radis et concombres frais.
• Fèves aux abattis pour le petit-déjeuner : préparation dans un autocuiseur afin de gagner du temps.

Gestion de l’élevage avicole

• Surveillance des éclosions de poussins :
• Premiers poussins éclos le 1ᵉʳ juin, 24 heures plus tôt que prévu.
• Progression des éclosions : 29 poussins le 2 juin, 52 poussins le 3 juin, atteignant un taux d’éclosion de 82 %.
• Gestion des volatiles :
• Transfert des poussins dans l’éleveuse puis dans le poulailler adossé, et finalement au pâturage dans des cages mobiles.
• Routine de déplacement des enclos mobiles afin d’offrir un nouveau pâturage frais aux volailles.

Gestion du cheptel caprin

• Adaptation des routines de pâturage en raison des mouches noires.
• Utilisation de la chèvrerie et du ventilateur afin d’offrir un répit aux chèvres des insectes piqueurs.

Travaux du jardin et des cultures extérieures

• Lutte contre les ravageurs :
• Lièvre mangeant les choux et haricots : mise en place de pièges, capture et relâchement du lièvre à distance, conformément aux réglementations.
• Observation de doryphores sur les pommes de terre : planification de la gestion afin d’éviter une infestation.
• Semis de lin intercalé afin de concurrencer les mauvaises herbes dans le maïs.
• Entretien des cultures :
• Désherbage régulier des parcelles de maïs, carottes, aspergeraie et autres cultures.
• Préparation d’une nouvelle parcelle de 8 m² pour la plantation future d’échalotes de Sainte-Anne, incluant le déchaumage manuel et l’amendement du sol.
• Construction d’une petite palissade afin de prévenir l’érosion du sol sur la nouvelle parcelle.

Projets personnels et professionnels

• Réflexion sur le financement artistique :
• Exploration des possibilités de soutien financier auprès du Conseil des arts du Canada (CAC) pour un projet de livre documentaire sur l’autonomie des paysans à travers le monde.
• Interactions avec le monde de l’édition :
• Communication avec Marc et Pierre Filion de Leméac concernant le manuscrit de « Vivace ».
• Frustration face au manque de réponses de la part de l’éditeur potentiel.
• Participation aux médias :
• Enregistrement d’une entrevue à Radio-Canada afin de discuter du livre « Small is Beautiful » d’E.F. Schumacher.
• Réflexion sur la non-rémunération des auteurs pour leur participation aux émissions radiophoniques.

Observations climatiques et impact sur les activités

• Conditions météorologiques extrêmes :
• Vague de chaleur avec des températures atteignant 38 °C, causant un coup de chaleur à Amélie.
• Smog et qualité de l’air dégradée en raison des feux de forêt au Québec, impactant même des villes comme New York.
• Gel tardif le 4 juin avec des températures de -2 °C, affectant légèrement les choux.
• Précipitations attendues et reçues :
• Pluies bénéfiques à partir du 13 juin, aidant les semis et réduisant les risques d’incendies locaux.
• Utilisation des jours de pluie pour des tâches intérieures comme l’écriture et l’aménagement de la chambre d’amis.

Gestion des animaux sauvages et nuisibles

• Gestion des lièvres :
• Capture et relocalisation d’un lièvre qui endommageait les cultures.
• Observation des réglementations interdisant la mise à mort des lièvres pendant certaines périodes de l’année.
• Gestion des tamias rayés (sujets) :
• Constatation de leur présence dans les pièges, décision de cohabiter plutôt que d’essayer de les éliminer.
• Observation des doryphores :
• Surveillance accrue afin d’éviter une infestation sur les pommes de terre.

Entretien et réparations de la ferme

• Réparation du pont dont le tablier avait été endommagé par la glace :
• Travail ardu sans électricité, sous des conditions difficiles (insectes, terrain accidenté).
• Satisfaction d’avoir accompli la tâche malgré les obstacles.
• Transformation de l’ancien atelier en chambre d’amis :
• Recouvrement des murs avec des planches de bois brut, installation de bibliothèques et de cadres afin d’éviter des rénovations plus lourdes.

Observations et réflexions sur les pratiques agricoles

• Bienfaits du travail manuel :
• Amélioration de la condition physique grâce aux tâches agricoles quotidiennes.
• Satisfaction profonde tirée des gestes simples et utiles comme semer, désherber, et s’occuper des animaux.
• Réflexions sur l’autonomie :
• Considérations sur la valeur de l’autonomie élémentaire dans le contexte de la crise écologique mondiale.
• Questionnement sur les perceptions des paysans du Sud global quant à leur propre autonomie versus la dépendance occidentale.

Activités diverses et état de la ferme

• Progrès dans l’aspergeraie : 36 plants vigoureux promettant une récolte abondante l’année prochaine.
• Croissance des cultures :
• Maïs poussant bien avec le lin intercalé.
• Pommes de terre émergent du paillis.
• Échalotes de Sainte-Anne prêtes à être récoltées.
• Ail bientôt en fleur.
• Santé des animaux :
• Poulets et choux grossissent, les poules pondent régulièrement.
• Légumineuses grimpent bien sur leurs treillis.
• Anticipation des jours d’abondance avec une ferme en pleine effervescence.

Liste de choses à faire en juillet :

Gestion de la ferme et des animaux

• Élevage avicole  :
  • Lutte contre les ravageurs dans les pommes de terre  :
    • Invasion de doryphores : découverte de nombreux doryphores adultes et de grappes d’œufs orangés sur les plants de pommes de terre.
    • Gestion manuelle des ravageurs : rondes biquotidiennes pour éliminer les doryphores et leurs œufs.
    • Invasion de limaces grises : identification de petites limaces grises causant des dommages importants aux plants de pommes de terre.
    • Chasses nocturnes : rondes nocturnes pour éliminer les limaces et doryphores, malgré les attaques de moustiques.
  • Déplacement des volailles  :
    • Transfert des poulettes et coquelets dans les cages mobiles à l’extérieur.
    • Gestion de trois cages mobiles chaque matin, facilitée par le regroupement des volailles au même endroit.
  • Préparation à l’abattage à la ferme  :
    • Inspection vétérinaire virtuelle réussie grâce à un service de télémédecine, permettant d’obtenir le certificat de santé du troupeau.
    • Mise en service de l’abattoir pour abattre cinq coqs (un vieux chantecler et quatre coquelets mékinacois).
    • Préparation des volailles pour consommation personnelle en attendant l’autorisation officielle du MAPAQ.
    • Date d’inspection officielle fixée au 6 septembre dans le cadre du projet pilote d’abattage à la ferme.
• Gestion des chèvres  :
  • Conduite des chèvres au pâturage lors d’après-midi calmes et venteux pour minimiser les mouches.
  • Parage des onglons pour maintenir la santé et le confort des chèvres.
• Gestion de la faune sauvage  :
  • Capture et relâchement de lièvres  :
    • Deuxième et troisième lièvres capturés au même endroit, relâchés de l’autre côté de la rivière pour protéger les cultures de haricots.
  • Observation et interaction avec les couleuvres  :
    • Abondance de couleuvres non venimeuses sur la ferme, signe d’un écosystème sain.
    • Capture de couleuvres pour un ami souhaitant les réintroduire dans sa région.

Gestion des cultures et du jardinage

• Récoltes et transformations  :
  • Première récolte de consoude (langue de vache) utilisée pour nourrir les volailles.
  • Récolte de légumes variés  :
    • Kale : utilisation des feuilles pour préparer des chips de kale.
    • Échalotes de Sainte-Anne : récolte d’une centaine de bulbes, mis à sécher pour consommation et replantation.
    • Légumes de la serre : aubergines, courgettes jaunes, fenouils, concombres libanais, piments jalapeños, laitues, tomates cerises.
    • Récolte massive de légumes : 5 kg de tomates, jalapeños, aubergines, courgettes, cornichons et concombres.
    • Récolte de la fleur d’ail : deux caisses remplies, partage avec amis et voisins.
  • Cueillette de chanterelles  :
    • Découverte d’une talle abondante de chanterelles communes, récolte d’un demi-kilo en dix minutes.
  • Préparations culinaires avec les récoltes  :
    • Baba ganoush avec les aubergines.
    • Tzatziki avec les concombres et le yogourt maison.
    • Pain aux zucchinis, salsa, relish, courgettes râpées congelées pour l’hiver.
    • Sel d’ail préparé avec de l’ail lyophilisé.
• Lutte contre les ravageurs  :
  • Gestion manuelle des doryphores et limaces dans les pommes de terre.
  • Rondes nocturnes intensives pour réduire les populations de ravageurs.
  • Observation de la diminution des ravageurs grâce aux efforts continus.
• Plantations  :
  • Plantation des échalotes de Sainte-Anne pour l’année prochaine, en suivant les traditions agricoles.
• Gestion de la serre et du jardin  :
  • Préparation pour la récolte abondante de tomates à venir.
  • Gestion des cultures : surveillance des plants, désherbage de l’aspergeraie, entretien général.
  • Adaptation aux conditions météorologiques : ouverture des côtés de la serre pour éviter la surchauffe.

Aménagement du terrain et défrichage

• Défrichage du bocage  :
  • Poursuite du nettoyage de l’hectare de pâturage forestier.
  • Abattage des arbres cassés ou dangereux, ébranchage et tronçonnage pour utilisation future.
  • Préparation du bois  :
    • Stockage des billots de 12 pieds pour le sciage de bois de construction à l’automne.
    • Découpe du peuplier faux-tremble en bûches pour le bois de chauffage.
    • Disposition du bois mort pour accélérer sa décomposition et enrichir le sol.
  • Utilisation de la cendre de bois comme amendement pour le sol.
• Préparation du bois de chauffage  :
  • Remplissage du bûcher avec les bûches fendues l’année précédente.
  • Utilisation préférentielle du peuplier faux-tremble pour le chauffage.

Activités culinaires et transformation alimentaire

• Préparation de repas avec les produits de la ferme  :
  • Chips de kale : préparation d’une collation saine avec le kale du jardin.
  • Repas variés  :
    • Riz frit aux légumes avec les récoltes du jardin.
    • Repas festifs avec les amis  :
      • Dîner gourmet avec Pierre et Linda comprenant bourgots, boudin, gnocchis, burrata, tentacules de pieuvre et tarte à la rhubarbe.
      • Repas chez Ambre et Yves-Marie avec salade de kale, aïoli à la provençale, fromages, tiramisu aux fraises et framboises.
  • Conservations et transformations  :
    • Baba ganoush et tzatziki préparés avec les aubergines et concombres de la serre.
    • Sel d’ail maison grâce au lyophilisateur.
    • Préparation de conserves : cornichons, salsa, relish, courgettes râpées congelées.
  • Préparation de la paella mixta  :
    • Utilisation des cuisses de coquelets, chorizo, magret de canard maison et crevettes.
    • Préparation du sofrito et du bouillon de poulet maison.

Activités familiales et sociales

• Visites et invités  :
  • Visite d’Ambre et Yves-Marie à Lac-Supérieur pour un repas et des discussions enrichissantes.
  • Visite de Pierre et Linda pour un festin gastronomique et échanges.
  • Visite de sa mère pour l’aider à la ferme pendant l’absence de la famille.
  • Visite de son frère Pascal et de sa famille pour présenter leur nouvelle-née, Saorsa.
  • Amélie et les enfants en excursion à Grosse-Île dans l’archipel de l’Isle-aux-Grues.
• Célébrations et repas en famille  :
  • Préparation de pizzas maison et d’une paella pour la famille élargie.
  • Moments de partage autour de la table, renforçant les liens familiaux.

Observations climatiques et impact sur les activités

• Canicule et chaleur extrême  :
  • Plusieurs jours de chaleur accablante avec des températures dépassant 35 °C.
  • Adaptation des routines  :
    • Préparation de la ferme pour la canicule : ouverture des serres, augmentation des arrosages, mise en place d’abris pour les animaux.
    • Travail tôt le matin pour éviter les heures les plus chaudes.
  • Impact sur la motivation : difficulté à poursuivre le défrichage en raison de la chaleur.
• Pluies abondantes et orages  :
  • Précipitations fréquentes en juillet, remplissant les réservoirs d’eau.
  • Végétation luxuriante grâce aux pluies régulières.
  • Violents orages provoquant des réflexions sur la gestion de l’eau et des infrastructures.
• Prolifération des insectes  :
  • Mouches et insectes piqueurs plus nombreux en raison des conditions humides.
  • Adaptation des activités extérieures pour minimiser les nuisances.

Activités d’écriture et engagements professionnels

• Lectures et réflexions intellectuelles  :
  • Lecture de « Bienvenue dans la machine »  :
    • Réflexion sur la virtualisation des relations et la résistance à la robotisation.
    • Citations et discussions sur la nécessité de relations concrètes avec le vivant.
  • Discussions philosophiques avec des amis  :
    • Échanges sur la décroissance joyeuse, l’anarchisme et l’autonomie.
    • Référence au texte de Morris sur les ersatz et la prédominance des substituts sur les produits authentiques.
    • Réflexions sur la nécessité d’une révolution éducative pour contrer le capitalisme insatiable.

Affaires réglementaires et administratives

• Projet pilote d’abattage à la ferme  :
  • Difficultés initiales à trouver un vétérinaire pour l’évaluation sanitaire du troupeau.
  • Découverte et utilisation de la télémédecine pour réaliser l’inspection vétérinaire.
  • Succès de la visite virtuelle et obtention du certificat nécessaire.
  • Planification de l’inspection des procédures d’abattage par le MAPAQ le 6 septembre.
  • Anticipation de pouvoir vendre officiellement des volailles abattues à la ferme.
• Réglementation pour la production de bière  :
  • Intérêt pour la fabrication et la vente de bière artisanale à la ferme.
  • Recherche sur les exigences et coûts liés aux permis (416 $ par an, plus 311 $ pour ouvrir un dossier).
  • Considérations sur la viabilité économique du projet.

Réflexions et pensées philosophiques

• Militantisme pour l’autonomie élémentaire  :
  • Opposition à la virtualisation et à la falsification des relations avec le vivant.
  • Importance de renouer avec des liens concrets et de valoriser le travail manuel.
  • Discussion sur le concept d’ersatz et la nécessité de privilégier l’authenticité.
  • Réflexions sur l’anarchisme et la révolution  :
    • Besoin de plus d’éducateurs engagés pour discuter d’anticapitalisme, de décroissance et d’autonomie.
    • L’autonomie élémentaire comme acte révolutionnaire.

Activités diverses

• Planification de la fabrication de bière pour l’automne.

Santé et bien-être

• Gestion de la santé des animaux  :
  • Observation de l’absence de doryphores après les efforts de gestion.
  • Maintien de la santé des chèvres par le parage régulier des onglons.
• Bien-être personnel  :
  • Satisfaction du travail accompli malgré les défis climatiques.
  • Appréciation des moments de détente lors des repas en famille et entre amis.

Liste de choses à faire en août :

1. Gestion de la ferme et des animaux

• Défrichage du bocage  :
  • Continuation du défrichage de la parcelle forestière pour le pâturage des chèvres.
  • Transport manuel des billots de 12 pieds (3,6 m) vers la lisière du bois, en utilisant des crochets à pulpe pour éviter d’endommager les arbres avec le tracteur.
  • Préservation de la biodiversité : soin apporté à épargner les trilles, sabots de la Vierge, thé du Labrador et champignons rares lors du défrichage.
  • Découverte de champignons crabes sur un monticule où poussaient des bouleaux.
• Gestion de l’élevage avicole  :
  • Plan d’expérience pour l’alimentation des volailles  sans moulée commerciale l’été prochain.
    • Alimentation avec des produits de la ferme : lait caillé de chèvre, résidus d’abattage des chevreaux, consoude, ortie, kale, fines herbes (menthe, agastache, origan), fruits et légumes défraîchis, légumineuses, courges, maïs, épis dégarnis et tiges de blé d’Inde hachés.
    • Utilisation du pain sec du boulanger, trempé dans le petit-lait.
    • Pâturage intensif : déplacement des cages mobiles deux fois par jour pour renouveler les herbes fraîches.
  • Abattage et préparation de coquelets  :
    • Abattage de quatre coquelets avec Amélie.
    • Préparation de burgers de coq haché : mélange de viande hachée avec œufs, sel d’ail, poivre, jalapeño, nigelle et huile d’olive.
    • Cuisson au barbecue et dégustation avec des garnitures du jardin.
  • Mise en service de l’abattoir  :
    • Finalisation des installations en vue de la préinspection du MAPAQ.
    • Abattage des huit premières volailles dans l’abattoir rénové.
• Gestion des chèvres  :
  • Assèchement des chèvres affectant la production de lait caillé pour les volailles.
  • Balades au pâturage avec les chèvres, profitant du temps pour lire sur le brassage de la bière.
• Lutte contre les ravageurs  :
  • Poursuite de la lutte contre les doryphores  dans les pommes de terre.
    • Écrasement manuel des larves pour protéger les cultures.
    • Réflexion sur les défis posés par une agriculture véritablement végane en termes de gestion des ravageurs.

2. Activités dans la serre et plantations

• Récoltes abondantes  :
  • Tomates  : avalanche de tomates nécessitant la préparation de conserves.
    • Récolte de 9,8 kg (21,6 lb) de tomates lors d’une seule cueillette.
  • Aubergines : maturation rapide, préparation de tranches grillées pour l’hiver.
  • Poivrons rouges, concombres, courgettes, piments : récoltes généreuses.
  • Premier chou de la saison et 1 kg (2,2 lb) de petites fèves jaunes et vertes récoltés en extérieur.
• Conservation de l’ail  :
  • Récolte de 379 bulbes d’ail.
  • Séchage sous abri en raison des pluies fréquentes.
  • Taille des racines et des tiges pour faciliter le stockage.
  • Utilisation de caisses de lait pour le séchage et le stockage.
  • Réservation des plus petites têtes pour la replantation à l’automne.
• Utilisation de la consoude  :
  • Deuxième fauchage de la consoude pour nourrir les volailles.
  • Distribution de bottes de consoude et d’orties aux poulets et poulettes.
• Récolte de champignons  :
  • Découverte de champignons crabes et récolte de lactaires couleur de suie et de chanterelles en tube.
  • Préparation de plats à base de champignons : soupe aigre et piquante, garniture pour spaghettis.

3. Gestion de l’eau et irrigation

• Impact des précipitations sur les cultures  :
  • Pluies abondantes tout au long de l’été, affectant la taille des têtes d’ail.
  • Nécessité de protéger les récoltes pendant le séchage en raison des pluies fréquentes.
  • Observation d’une croissance exceptionnelle des plants de maïs grâce aux conditions humides.

4. Production et transformation alimentaire

• Préparations culinaires variées  :
  • Burgers de coq haché avec des ingrédients de la ferme.
  • Huîtres bardées de lamelles de champignon crabe : mariage terre et mer.
  • Grillades d’aubergines : tranches de 3 mm d’épaisseur, grillées dans un presse-sandwich, congelées pour l’hiver.
  • Soupe aigre et piquante avec les lactaires et chanterelles récoltés.
  • Adaptation campagnarde du bún chả Hanoi : beignets de courgettes, vermicelles de riz, menthe fraîche, piments, marinade sucrée de carottes et concombres.
  • Galette d’avoine aux framboises : dessert avec les fruits de saison.
• Conserves et préparations pour l’hiver  :
  • Tomates confites et conserves de sauce tomate nature.
  • Congélation d’aubergines grillées pour une utilisation ultérieure.
  • Préparation de sauce tomate pour pizzas lors de la fête entre amis.
• Dégustations et projets brassicoles  :
  • Dégustation de bières avec l’ami Robert en prévision des projets de brassage.
  • Lecture d’un ouvrage de 500 pages sur la fabrication de bière maison, avec l’intention de commencer à brasser à l’automne.

5. Gestion de l’élevage avicole

• Préparation de l’abattoir pour la conformité réglementaire  :
  • Installation d’une porte moustiquaire et couverture de la charpente avec une toile en plastique.
  • Préparation pour la préinspection du MAPAQ en vue de l’abattage réglementaire.
• Abattage des volailles  :
  • Abattage des huit premières volailles dans l’abattoir rénové.
  • Processus d’abattage conforme et déroulement sans incident.

6. Activités familiales et sociales

• Visites et rencontres  :
  • Claude et Michèle apportent des huîtres lors de leur passage.
  • Visite de Sarah et Pierre avec leurs quatre enfants.
  • Rencontre avec l’ami Robert pour un apéritif et des discussions sur le brassage de la bière.
• Fête entre amis de longue date  :
  • Organisation d’une grande fête rassemblant une vingtaine d’amis.
  • Préparation de pizzas maison avec l’aide de Nicolas, qui apporte son four portatif.
  • Préparation de la sauce tomate et des garnitures avec des produits du jardin.
  • Performance musicale familiale  :
    • Répétition et interprétation de « I Will Survive » version CAKE, avec Élie à la guitare et au chant, Noé à la basse et l’auteur à la batterie.
  • Soirée autour du feu sous un ciel étoilé, profitant de l’absence de pollution lumineuse.

7. Observations climatiques et impact sur les activités

• Changement de température  :
  • Temps plus frais depuis quelques jours, avec des températures matinales autour de 10 °C.
• Pluies abondantes  :
  • Impact sur les cultures : têtes d’ail plus petites, nécessité de protéger les récoltes.
  • Conditions favorables pour certaines plantes : croissance luxuriante du maïs et des adventices.
• Conditions météorologiques lors de la fête  :
  • Pluie légère en après-midi, s’estompant en soirée, permettant de profiter de l’extérieur.

8. Projets personnels et professionnels

• Rédaction et publication d’un texte d’opinion  :
  • Critique de l’idée d’étiquettes environnementales sur les emballages alimentaires.
  • Dénonciation du simplisme et de la désinformation potentielle envers les artisans fermiers.
  • Publication du texte dans La Presse et participation à une entrevue avec la chaîne Global.
• Planification de projets brassicoles  :
  • Lecture approfondie sur la fabrication de la bière.
  • Préparation à commencer le brassage à l’automne.

9. Réflexions et pensées philosophiques

• Réflexions sur le véganisme et l’agriculture végane  :
  • Constat de l’absence quasi totale d’agriculture véritablement végane.
  • Questionnement sur la cohérence du véganisme face aux réalités agricoles.
• Critique du simplisme dans les enjeux environnementaux  :
  • Importance de la nuance dans l’analyse des impacts environnementaux des aliments.
  • Soutien aux artisans fermiers et à une agriculture paysanne responsable.
• Lecture et réflexion sur les pratiques agricoles durables  :
  • Échange entre Marc et Louis Robert sur la santé des sols et les pratiques culturales.
  • Discussion sur le semis direct sous couvert végétal et les défis associés en agriculture biologique.
• Advocatie pour une réglementation adaptée  :
  • Besoin de politiques prenant en compte le contexte individuel des agriculteurs.
  • Critique des approches uniformes des institutions étatiques.
  • Philosophie personnelle : « Je cultive, donc je suis. »

10. Affaires réglementaires et administratives

• Préparation à la préinspection du MAPAQ  :
  • Finalisation des installations de l’abattoir pour répondre aux exigences du projet pilote.
  • Interactions avec les inspecteurs  :
    • Difficultés liées au conservatisme des inspecteurs craignant pour leur carrière.
    • Application stricte et contraignante des règlements, rendant le processus éprouvant.

11. Activités diverses

• Réparation du tracteur  :
  • Remplacement de la courroie de l’alternateur après une panne.
  • Travail complexe nécessitant le démontage de plusieurs pièces.
• Entretien des sentiers forestiers  :
  • Randonnée épuisante avec Élie pour nettoyer les sentiers envahis par la végétation.
  • Utilisation de débroussailleuse, scie et sécateur pour dégager le chemin.
  • Exploration du « marécage du plateau » et bataille contre les arbustes et herbes hautes.
  • Cueillette de champignons après le nettoyage des sentiers.

12. Santé et bien-être

• Gestion de la fatigue physique  :
  • Travaux manuels intenses : défrichage, transport de billots, entretien des sentiers.
  • Importance de moments de repos : sieste après la fête, pauses lors des travaux.
• Plaisir de la cuisine et du partage  :
  • Satisfaction tirée de la préparation de repas avec les produits de la ferme.
  • Joie de partager des moments conviviaux avec amis et famille autour de la table.

13. Observations sur les pratiques agricoles

• Défis en agriculture biologique  :
  • Semis direct sans herbicides : complexité et obstacles rencontrés sans l’usage de produits chimiques.
  • Concurrence des engrais verts et adventices avec les cultures principales.
  • Adaptation nécessaire des pratiques en fonction du climat et des conditions locales.
• Absence de solutions universelles  :
  • Reconnaissance que chaque ferme est unique et nécessite des approches spécifiques.
  • Importance de la flexibilité et de l’innovation dans les pratiques agricoles durables

Liste de choses à faire en septembre :

Gestion de la ferme et des récoltes

• Récoltes de pommes de terre et de carottes  :
  • Carottes grosses et dodues grâce à un sol enrichi et suffisamment profond.
  • Pommes de terre abondantes et de bonne taille, grâce au fumier et à l’ajout de paille.
  • Lutte efficace contre les doryphores, permettant une bonne photosynthèse des plants.
• Portes ouvertes à la ferme  :
  • Une quarantaine de visiteurs, répartis sur deux jours, ont assisté à une visite de la ferme (jardins, chèvrerie, serre, abattoir, cuisine de transformation).
  • Participation payante (50 $ par personne) pour une demi-journée de visite.
  • Discussions avec des admirateurs enthousiastes, occasion de partager connaissances et pratiques de la ferme.
• Récolte de maïs  :
  • Récolte d’une douzaine de gros épis de maïs, suivie du broyage des épis dégarnis pour nourrir les volailles et les chèvres.
  • Récolte de pommes de terre rouges, environ 75 kg (165 lb) en une heure.
  • Utilisation des plants de maïs pour nourrir les animaux, avec un système d’optimisation des ressources(plantes entièrement consommées).
• Grosse récolte de pommes de terre jaunes  :
  • 160 lb (72 kg) de patates récoltées dans la deuxième moitié du champ.
  • Retour sur l’expérience de culture : plantation facile dans la paille, rendement impressionnant (16 pour 1).
• Récolte de maïs :
  • Récolte de la moitié des 400 plants, grains mis en conserve après blanchiment.
  • Défi avec la présence d’une moufette près des poules, qui a aspergé les chiens.

Projets et partenariats

• Vidéoconférence avec Gilbert Richard  :
  • Projet du cinéaste madelinot de vivre en autonomie alimentaire sur son île pendant un an et de filmer l’expérience.
  • Rencontre avec Anna Demay, cofondatrice du magazine Miam : discussion sur une collaboration pour l’éducation des enfants à une alimentation saine, locale et durable.
• Participation à un projet pilote avec le MAPAQ  :
  • Frustration et colère face à l’inaction et l’immobilisme bureaucratique, notamment sur l’évaluation du succès du projet.
  • Impression d’un manque de sérieux de la part du ministère si peu de paysans participent.

Gestion des animaux et de l’abattage

• Préinspection de l’abattoir  (7 septembre) :
  • Nouvelle étape de la légalisation de l’agriculture artisanale.
  • Difficultés rencontrées avec les exigences du MAPAQ concernant l’ablation des parties du poulet en contact avec de l’herbe, vue comme exagérée.
• Visite de l’inspectrice  :
  • Après avoir obtenu l’accord pour vendre des plats préparés, l’interdiction de les servir à table suscite une révolte intérieure.
  • Décision de braver la réglementation en servant tout de même le repas à table le jour du repas symbolique à 1 $.

Activités sociales et culinaires

• Repas symbolique à 1 $  (10 septembre) :
  • Organisation minutieuse du repas, avec utilisation d’argenterie et porcelaine de famille.
  • Menu élaboré : consommé de pattes de poulet à l’eau de tomate, salade de gésiers confits, foie et cœur poêlés, volaille rôtie, pommes cuites au sirop d’érable.
  • Symbolisme des plats : produits de la ferme, pommes du verger planté il y a 12 ans, sirop d’érable fabriqué en 2013.
  • Invités et ambiance : des amis proches, échange d’un dollar symbolique pour célébrer le statut de conformité durement gagné.

Réflexions et frustrations

• Frustration face à la bureaucratie  :
  • Sentiment d’injustice face aux règles perçues comme absurdes ou exagérées.
  • Importance du gros bon sens dans la gestion de l’agriculture artisanale.
  • Citations inspirantes : réflexion sur l’échec des civilisations à travers l’écart entre morale publique et privée (référence à Frank Herbert).

6. Réflexions sur l’agriculture artisanale et les valeurs

• Valeur d’usage vs valeur d’échange  :
  • Réflexion profonde sur la différence entre produire pour sa propre subsistance et produire pour vendre.
  • Joie intense dans la récolte pour soi-même, opposée à la perspective de la vente qui diminuerait l’enthousiasme.
• Éducation des enfants à l’alimentation et à la paysannerie  :
  • Importance d’enseigner les bases de l’agriculture et de l’alimentation saine aux enfants.
  • Désillusion face à l’enseignement limité (parfois des fruits en bois) dans les écoles actuelles.

Divers

• Achat de réservoirs pour vrac :
  • Achat judicieux de récipients à un prix avantageux, utilisés pour le stockage.
• Publication prévue dans le magazine Miam   :
  • Commande d’un récit sur la ciboulette pour l’édition d’avril.
  • Première expérience de fiction pour enfants.

Gestion des chèvres et des animaux

• Réserve de foin et de paille  :
  • 80 balles de foin et 40 de paille stockées pour l’année, provenant d’un producteur local.
• Événement désagréable avec une moufette  :
  • Les chiens aspergés par la moufette près de la ferme, entraînant des soins fastidieux pour atténuer l’odeur.

Liste de choses à faire en octobre :

Gestion de la ferme et des récoltes

• Récolte abondante et bilan annuel  :
  • Quantités impressionnantes de légumes récoltés  dans la serre :
    • 883 concombres, 177 cornichons, 81 piments jalapeños, 104 aubergines, 1 466 tomates raisins, 115 courgettes, 839 tomates, 170 poivrons, 201 piments du Brésil, et 10 bulbes de fenouil.
  • Récoltes extérieures  :
    • 3,5 kg de fèves fraîches, 2,6 kg de haricots à sécher, 150 kg de pommes de terre, des centaines de carottes, près de 350 épis de maïs, 379 bulbes d’ail, une douzaine de choux, de la rhubarbe, des framboises, des orties, des camerises et des fines herbes.
    • Cueillette de 2,3 kg de champignons sauvages.
  • Élevage et production animale  :
    • Élevage et abattage d’environ 100 poulets, fournissant des centaines de kilos de viande et des abats (pattes, cœurs, foies, gésiers).
    • Environ 4 000 œufs de poule collectés.
    • Élevage d’un bouc et de deux chèvres en prévision de la production laitière et de chevreaux au printemps prochain.
  • Production totale estimée  :
    • Environ une tonne (1 000 kg) de nourriture produite pour la consommation personnelle.
    • Temps investi : environ une journée de travail par semaine chacun, démontrant l’efficacité et la viabilité du modèle.
• Réflexions sur la valeur des produits  :
  • Préférence pour la consommation personnelle plutôt que la vente, en raison de la valeur inestimable de l’autonomie et de la résilience.
  • Importance de permettre aux artisans fermiers de troquer leurs surplus pour obtenir ce qui leur manque.
  • Appel à soutenir et à augmenter le nombre de paysans à temps partiel et d’artisans fermiers pour renforcer l’autonomie alimentaire.

Interactions avec le MAPAQ et défis réglementaires

• Abattage des derniers poulets sous inspection  :
  • Deuxième visite des inspecteurs du MAPAQ lors de l’abattage.
  • Expérience stressante et démoralisante  :
    • Impression que les inspecteurs cherchent à trouver des défauts plutôt qu’à aider.
    • Manque de soutien pratique : refus des inspecteurs de démontrer des techniques lors de demandes d’aide.
    • Frustration face à l’absence de conseils constructifs et à la rigidité bureaucratique.
  • Comparaison avec des experts du secteur privé  :
    • Appréciation pour les experts ayant une expérience pratique et une flexibilité dans l’approche.
    • Questionnement sur l’analyse des risques du MAPAQ, notamment sur le fait que la cuisson élimine les risques d’intoxication alimentaire.

Activités de jardinage et préparation pour l’hiver

• Récolte des luffas  :
  • Trois douzaines de luffas prêtes à être récoltées dans la serre.
  • Processus de maturation  :
    • Récolte des courges immatures avant les premières gelées.
    • Séchage à l’intérieur près du poêle.
    • Utilisation prévue : éponges pour la cuisine et la douche.

Projets d’écriture et engagements professionnels

• Écriture d’une nouvelle pour enfants  :
  • Titre provisoire : « L’or noir de grand-papa ».
  • Synopsis  :
    • Une famille de banlieue se réfugie chez les grands-parents à la ferme lors d’une panne de courant.
    • Découverte de la vie à la ferme sans électricité : lait frais, saucisses de chevreau, œufs sur la plaque en fonte, pain au four à bois.
  • Contribution au magazine Miam : première fiction destinée aux enfants, avec une date limite fixée au 1er décembre.

Voyages et activités sociales

• Participation au Festival Folk Racines à Rogersville, Nouveau-Brunswick  :
  • Invitation par l’ami Pierre-Olivier pour donner une conférence à la Ferme Terre Partagée.
  • Organisation du voyage  :
    • Départ avec Amélie, arrêt à Rivière-du-Loup pour la nuit.
    • Visite de la poissonnerie Lauzier à Kamouraska pour acheter des bourgots en saumure.
  • Participation au Salon du livre de Dieppe  :
    • Séances de dédicaces et participation à un panel.
    • Expérience culinaire décevante dans les hôtels, contraste avec les produits frais de la ferme.
  • Visite du marché fermier de Bouctouche  :
    • Marché reconnu par le mouvement Slow Food comme « Marché de la terre ».
    • Rappel que le marché de Val-David, où travaille Amélie, a également reçu cette distinction.
  • Conférence à la ferme et soirée communautaire  :
    • Conférence devant un public restreint mais attentif.
    • Participation à une soirée « potluck et contes acadiens » avec des citoyens engagés.
• Rencontres et échanges à la Ferme Terre Partagée  :
  • Petit-déjeuner copieux  avec Pierre-Olivier, Pauline et leur nouveau-né Gaspard.
    • Produits fermiers frais : bacon, œufs, lait cru entier, beurre baratté à la main, mozzarella.
    • Réflexion sur la rareté du lait cru au Canada en raison des lois fédérales.
  • Discussions sur l’agroécologie paysanne  :
    • Accès aux moyens de production, défis du vivre-ensemble, particularités de la vie au Nouveau-Brunswick.
    • Visite de la nouvelle chaumière  de Pierre-Olivier et Pauline.
      • Projets futurs : plantation d’arbres fruitiers, installation de potagers, élevage de poules, vaches et cochons.
      • Aspiration à une agriculture de subsistance : priorité à l’usage personnel avant l’échange.
    • Admiration pour leur vision claire et leur engagement en faveur d’une vie autonome et résiliente.

Réflexions et pensées philosophiques

• Frustrations face à la bureaucratie et aux réglementations  :
  • Questionnement sur le manque de soutien pratique des inspecteurs du MAPAQ.
  • Désir d’une approche plus pragmatique et humaine dans l’application des réglementations.
• Importance de l’autonomie et de la résilience  :
  • Valorisation de l’agriculture de subsistance comme moyen de se prémunir contre les incertitudes futures.
  • Encouragement à plus de paysans à temps partiel et d’artisans fermiers pour renforcer les communautés locales.
• Appréciation des produits naturels et faits maison  :
  • Contrastant avec les expériences culinaires médiocres lors des déplacements, souligne la qualité et le goût des aliments produits à la ferme.

Observations diverses

• Expériences culinaires lors du voyage  :
  • Déjeuners décevants dans les hôtels : café insipide, aliments industriels.
  • Pique-nique improvisé avec des bourgots en saumure sur du pain beurré, rappelant le bord de mer.
• Achats de produits locaux  :
  • Caisse de palourdes en pots achetée à Saint-Thomas-de-Kent.
• Clôture du carnet de bord  :
  • Sentiment d’accomplissement après une année de rédaction.
  • Décision de fermer le carnet, marquant la fin d’un chapitre et le début d’un nouveau cycle.

Vivace c’est une ode à la résilience, à la persévérance et à la passion pour une agriculture vivrière responsable.

Dominic Lamontagne nous a emmenés au cœur de sa ferme de Sainte-Lucie-des-Laurentides, partageant avec nous ses joies, ses défis, ses frustrations et ses victoires. À travers le cycle des saisons, il a démontré qu’une vie en harmonie avec la nature est non seulement possible, mais aussi profondément enrichissante.

Les obstacles rencontrés, qu’ils soient bureaucratiques ou environnementaux, n’ont fait que renforcer sa détermination à œuvrer pour une autonomie alimentaire. Ses réflexions sur la valeur intrinsèque des produits de la terre, sur l’importance de la communauté et sur le besoin urgent de repenser nos modes de production et de consommation résonnent comme un appel à l’action. Il nous rappelle que l’autonomie élémentaire n’est pas un luxe, mais une nécessité pour bâtir des sociétés résilientes face aux défis contemporains.

En clôturant ce carnet de bord, Dominic Lamontagne nous laisse avec une vision claire : celle d’un monde où l’agriculture à échelle humaine reprend sa place centrale, où chaque individu a le pouvoir de contribuer à une communauté plus solidaire et durable. Vivace est un témoignage puissant de ce que signifie vivre pleinement en accord avec ses convictions. Il nous invite à envisager l’autonomie non pas comme un rêve lointain, mais comme une réalité accessible, à portée de main pour ceux qui osent s’y engager.

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