Dans le paysage changeant de l’agriculture moderne, les vergers se démarquent en tant qu’opportunité lucrative et diversifiante. Plus qu’une simple parcelle de fruitiers, un verger peut devenir une activité complémentaire, apportant une nouvelle dimension à une exploitation agricole. Face à la demande croissante de produits sains et locaux, les vergers à hautes-tiges retrouvent une place privilégiée parmi les producteurs, favorisant la vente directe et la transformation artisanale.

Un renouveau face aux vergers intensifs

Actuellement, la majeure partie des fruits consommés provient de vergers intensifs. Ces derniers nécessitent de fréquents traitements phytosanitaires. Toutefois, avec la montée en puissance des préoccupations pour la santé et la qualité, la production de fruits locaux provenant de vergers traditionnels gagne en attrait. La vente en circuit court et la transformation à petite échelle, telle que la fabrication de jus de pommes, connaissent une croissance marquée ces dernières années.

Planification réfléchie pour un verger florissant

L’instauration d’un verger est une décision majeure. En effet, il s’agit d’une culture pérenne, avec une durée de vie allant de 50 à 150 ans selon l’essence fruitière. Une planification minutieuse est essentielle afin d’assurer l’adéquation du projet avec l’exploitation agricole.

Cette réflexion englobe la charge de travail, les productions visées, les stratégies de valorisation, les collaborations potentielles avec des tiers, ainsi que les risques phytosanitaires, etc. Cette approche éclairée permet d’éviter les surprises imprévues, en prenant en compte les essences fruitières, les distances entre les arbres, les types de protection nécessaires et les possibilités de pâturage.

Diversité dans le choix des densités

Le choix de la densité du verger dépend de l’exploitation ainsi que de la parcelle.
Il n’est pas toujours nécessaire d’opter pour des plantations denses (plus de 50 arbres/ha). Des densités plus faibles, comme 24 arbres par hectare, peuvent offrir une meilleure flexibilité pour atteindre les objectifs de l’exploitation. Cette approche facilite le travail mécanique, favorise la production de fourrage et peut être en harmonie avec l’intégration paysagère du bâti agricole et des haies.

Bien que la productivité des vergers à hautes-tiges soit environ 10 fois moins élevée que celle des basses-tiges, ces derniers ne nécessitent aucune intervention pendant la saison de croissance. Contrairement aux cultures intensives, qui exigent de multiples traitements, un hectare de vergers à hautes-tiges peut produire entre 5 et 10 tonnes de fruits. Cette production de qualité, bien qu’inférieure en quantité, peut contribuer significativement à l’économie de la parcelle.

Entretien et durabilité

Des pratiques d’entretien régulières, y compris la taille de formation et l’élagage, sont nécessaires. Malgré la charge de travail, allant de 15 à 75 minutes par arbre par an, ces efforts garantissent des arbres productifs et en bonne santé pour les décennies à venir.

En somme, les vergers modernes ne sont plus simplement des sites de production de fruits, mais des atouts clés pour la diversification agricole. Ils offrent un espace pour des pratiques respectueuses de l’environnement, la vente directe et la transformation locale, contribuant ainsi à l’avenir durable de l’agriculture.

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