Le myrtillier est une espèce végétale caractéristique des zones de montagne et est observable de 500 à 2500 mètres d’altitude. Très nettement acidophile (pH de 3,5 à 4,5) cette plante se développe bien en climat frais et ensoleillé en altitude.

Le myrtillier a des besoins de conditions pédo-climatiques particulières :

Sol

Il doit être acide (pH entre 4,2 et 5,5), en cas de pH plus élevé, les plantes risquent de développer des carences en fer. Le pH peut être un peu abaissé grâce à un apport en soufre à raison de 60 gr par mètre linéaire pour la culture en butte ou 150 kg /ha En cas de pH plus bas, il doit avoir une texture de préférence sableuse. (En aucun cas le sol doit être calcaire < à 15%) et humifère (taux de matière organique >à 9%).
Les sols argileux sont à éviter, la masse racinaire étant très faible l’exploitation de ce type de sol va être compliqué.
Le myrtillier absorbe l’azote sous forme d’ammonitrate plutôt que de nitrates. Il se plait tout particulièrement en terre de bruyère.
Le sol doit être frais et bien drainant, les racines sont très sensibles à l’asphyxie.
Les sols humides avec stagnation de l’eau sont à proscrire, car le développement du système racinaire est limité. En aucun cas la nappe d’eau ne devra venir à moins de 30 cm de la surface, car cela serait fatal pour les plants. La plantation en billons de 30 à 35 cm de hauteur peut être recommandée.
Il faut éviter les zones à accumulations de froid dans le sol.

Exposition

Le myrtillier apprécie tout particulièrement une exposition en pleine lumière ou alors à la mi-ombre (ombre portée). A savoir que le mytillier ne doit être que quelques heures par jour à l’ombre, il doit absolument bénéficier d’un ensoleillement minimum dans la journée.

Altitude

La plantation est possible entre 500 et 1000 m suivant les régions et l’ensoleillement. L’altitude agit sur la qualité des fruits (à savoir que l’indice UV augmente avec l’altitude).

Avant la plantation : Elle est à mettre en place en fonction de l’analyse de sol.
En cas de pH inférieur à 4, il est conseillé de faire un apport de magnésie ou de dolomie avant de travailler le sol.
La fertilisation organique est à privilégier, car elle permet de maintenir un bon niveau de matière organique indispensable au bon développement de la plante.

Le myrtillier absorbe l’azote sous forme d’ammoniaque plutôt que de nitrates. En milieu
acide, l’azote est facilement maintenu sous forme ammoniacale. Les apports d’engrais organiques, utilisées en production biologique, sont d’abord convertis en ammoniaque avant d’être transformées en nitrates par l’action microbienne. La plante est très sensible à toute modification de salinité et résistivité du sol. Un apport même léger de nitrate peu la tuer rapidement. L’utilisation, à dose homéopathique, d’engrais organique faiblement azoté est plus appropriée.

Préparation de la parcelle

La parcelle doit-être soigneusement préparée avant la plantation. Le terrain sera légèrement travaillé en respectant la couche humifère superficielle.
Le sol devra être travaillé de façon à assurer un bon drainage.
La parcelle devra être débarrassée des plantes vivaces qui risqueraient de nuire à la plantation par la suite.

Choix des plants de myrtillier

Le myrtillier est une plante qui se développe lentement. Ainsi, il préférable d’acheter des plants de 2 à 3 ans, ce qui permettra de gagner du temps au niveau de la production. Le choix du cultivar se fera en fonction de son terroir (altitude), de la production souhaitée et de la commercialisation (vente directe ou en gros).
Il existe trois sortes de variétés de cultivars, les précoces, les mi- saisons et les tardifs.
Dans les régions à gelées tardives il est souhaitable de mettre en place des variétés à cycle court (précoces ou mi saisons), les variétés nécessitant des besoins en froid sont fortement déconseillés dans les secteurs où les hivers dont cléments.

Mise en place du myrtillier

La plantation doit avoir lieu de Novembre à Mars.
L’espacement entre les rangs est de 2,5 à 3 m. L’espacement entre les plants sur le rang est de 1,2 à 1,5 m minimum pour favoriser le bon développement de la plante.
Il est conseillé de réaliser un trou de 30x30x30 et de mettre au fond du fumier composté.

La taille du myrtillier

L’année suivant la plantation, il est recommandé d’enlever les boutons floraux en coupant la partie supérieure de la tige.
Le myrtillier doit être conduit en buisson de 4 à 6 branches.
La période pour tailler le myrtillier se situe à la fin de l’hiver, début du printemps. Les mois
de mars-avril sont en général les plus propices à la taille.
Une branche ne produit pas plus de 3 ou 4 années de suite et chaque branche ne produit que sur le bois de 2 ans ou de l’année précédente.
A noter aussi que les tiges les plus vigoureuses, en général poussant de la base, sont celles qui donneront les plus belles myrtilles.

Il est donc conseillé de :

  • tailler les branches de plus de 3 ans.
  • supprimer les branches les plus faibles et les plus fragiles.
  • supprimer le bois mort et les branches centrales afin de laisser entrer le maximum de
    lumière au cœur du myrtillier
  • supprimer les branches dont les fruits sont plus difficiles à récolter

La récolte des myrtilles

La première récolte s’effectue généralement lors de la 3e année. Mais ce n’est seulement qu’à partir de la 5ème année que le myrtillier est en vitesse de croisière.
La période de récolte est de 1⁄2 Juillet à fin Septembre selon les variétés et la situation géographique.
La maturité des fruits varie de 2 à 6 semaines.
Contrairement à beaucoup de petits fruits, la myrtille peut attendre quelques jours avant d’être récoltée lorsqu’elle arrive à maturité.
Pour une conservation de longue durée, la congélation dès la cueillette reste la solution idéale.

En définitive, la myrtille est un fruit délicieux. Par ailleurs, la Myrtille est bonne pour la santé. Elle est riche en vitamine A et en anti Oxydant.

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