Les pucerons sont de petits insectes piqueurs qui peuvent prendre différentes couleurs, tels que verts, gris, noirs du cerisier, et lanigères. Même avec leur petite taille, ils sont facilement repérables grâce à leurs effets sur les plantes : feuilles recroquevillées, présence de fourmis et mues nombreuses. Dans cet article, nous allons explorer en détail la biologie des pucerons, les dégâts qu’ils causent, leurs prédateurs naturels, ainsi que les méthodes de lutte efficaces.

Biologie des pucerons

Bien que les différentes espèces de pucerons aient des effets variables sur les arbres fruitiers, leurs caractéristiques biologiques et les méthodes de lutte sont généralement similaires. Face à de nombreux prédateurs, les pucerons ont adopté une stratégie de reproduction rapide et exponentielle.

Les pucerons sont des insectes piqueurs-suceurs qui se nourrissent de la sève élaborée des plantes, en particulier au niveau des feuilles et des jeunes rameaux. Ils rejettent un liquide sucré appelé miellat, qui attire les fourmis et peut favoriser le développement de la fumagine, une moisissure noire. Cette relation entre les pucerons et les fourmis crée un cycle de protection mutuelle.

Au sein d’une population de pucerons, on trouve des individus aptères (sans ailes) qui assurent la reproduction rapide de l’espèce, ainsi que des individus ailés capables de reproduction sexuée, favorisant l’adaptation et la migration vers d’autres plantes.

Exemple du puceron cendré (Dysaphis plataginea)

Ce puceron hiverne sous forme d’œufs noirs et brillants à la base des pousses de l’année. En avril, les œufs éclosent et les larves se développent sur les jeunes bourgeons des pommiers en forme aptère. Ils se reproduisent par parthénogénèse, permettant à chaque fondatrice de donner jusqu’à une centaine de descendants.

De mai à juin, plusieurs générations se succèdent, dont de plus en plus d’individus ailés. Ces pucerons ailés migrent ensuite vers un hôte secondaire, comme le plantain. En été, les pucerons continuent leur reproduction. À l’automne, ils retournent sur les pommiers, où ils se reproduisent sexuellement et pondent des œufs pour l’hiver.

Les dégâts occasionnés

Ils causent des dommages aux arbres fruitiers en déformant les feuilles, les rameaux et les fruits. Les feuilles se recroquevillent, jaunissent et les jeunes rameaux et les fruits deviennent déformés. Le miellat rejeté par les pucerons favorise la croissance de la fumagine, une moisissure noire, et attire les fourmis qui protègent les pucerons.

Prédateurs naturels des pucerons

Les pucerons ont de nombreux prédateurs naturels, tels que les coccinelles (larves et adultes), les syrphes (larves), les chrysopes (larves), les forficules, les guêpes parasitoïdes, les araignées, les larves des cécidomyies du puceron et les mésanges. La présence de ces prédateurs est un moyen efficace de réguler les populations de pucerons.

Moyens de lutte

Pour lutter contre les pucerons de manière efficace et respectueuse de l’environnement, plusieurs méthodes peuvent être mises en œuvre :

  • Choisir des variétés résistantes.
  • Éviter les excès de fertilisation azotée.
  • Empêcher l’accès des fourmis aux arbres en utilisant des barrières engluées.
  • Favoriser la présence de prédateurs en créant des habitats propices.
  • Éviter tout insecticide non sélectif après la floraison.
  • Utiliser des méthodes de traitement telles que :
    • la pulvérisation de savon noir dilué,
    • d’extraits fermentés,
    • d’infusions de menthe poivrée
    • ou l’application d’argile.
  • Utiliser des traitements aux huiles blanches dès l’ouverture des bourgeons.

En résumé, ils peuvent causer des dommages aux arbres fruitiers, mais des méthodes de lutte respectueuses de l’environnement existent pour contrôler leurs populations et protéger vos cultures. En favorisant les prédateurs naturels et en utilisant des traitements adaptés, vous pouvez ainsi maintenir un équilibre sain dans votre jardin.

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