L’orvet, ce lézard à l’apparence de serpent, est un animal fascinant et précieux pour notre écosystème. En effet, il joue un rôle important dans la régulation des populations de limaces et d’insectes. Il est cependant malheureusement méconnu et souvent confondu avec un serpent, ce qui peut entraîner des comportements nuisibles à son égard.

L’orvet un lézard en hibernation

L’orvet, une espèce de sang froid, ne peut pas gérer sa température corporelle de manière autonome. C’est pourquoi, depuis octobre, il est bien installé en hibernation, généralement dans des galeries de rongeurs qu’il affectionne particulièrement. Au printemps, entre mars et avril, nous aurons de nouveau l’occasion d’observer ce magnifique et inoffensif lézard sans pattes.

Un régime alimentaire varié

L’orvet se nourrit majoritairement de limaces et d’escargots. Mais il apprécie également les araignées, les vers de terre et les insectes. Il est capable de vivre jusqu’à 30 ans. Cet animal affiche une activité solitaire durant l’année. Cependant, durant l’hiver il a tendance à se regrouper en masse avec d’autres individus, parfois jusqu’à une centaine.

La saison des amours et la reproduction

La saison des amours des orvets commence dès la fin de l’hivernation, soit entre fin mars et mai selon la température et la région. Après une gestation de 3 à 5 mois, la femelle donne naissance en août ou septembre à 6 à 12 petits, parfois jusqu’à 20, déposés dans des sacs d’une membrane translucide et solide d’où ils émergent immédiatement.

Protéger l’orvet : une responsabilité partagée

L’orvet est une espèce protégée. Il est menacé par divers prédateurs naturels, notamment les serpents, les rapaces et les chats. Cependant, c’est aussi l’action humaine qui peut porter atteinte à ces lézards sans pattes. En adoptant des aménagements simples et durables, chacun peut contribuer à la protection de ces créatures et de la biodiversité locale.

La mise en place de friches ou, à défaut, de zones refuges jamais fauchées, offrira aux orvets et autres lézards des endroits sûrs où se réfugier et une source de nourriture abondante. Une fauche tardive permettra le maintien d’herbes hautes jusqu’à la mi-été, propice à la prolifération des insectes dont se nourrissent les orvets.

De plus, il faut éviter l’usage de granulés anti-limaces, qui peuvent nuire aux orvets et aux hérissons, et surveiller nos chats, redoutables prédateurs pour ces lézards.

Enfin, il est important de faire preuve de prudence lors de la fauche ou de la tonte, ces machines pouvant causer d’énormes dégâts à ces espèces qui affectionnent particulièrement l’herbe haute et les foins.

Sensibiliser pour préserver l’orvet

Il n’y a aucune raison de craindre un orvet. Comme pour un serpent, il suffit de s’éloigner pour qu’il se retire. Il est temps de changer nos perceptions et nos comportements envers ces animaux pour contribuer à la préservation de notre biodiversité. Adoptons les bons réflexes pour un avenir plus vert et plus durable pour notre planète. 🌍❤️

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