Le lierre, Hedera helix, est une liane arbustive qui se sert des arbres comme support. Il fait partie de la famille des Araliacées. C’est une plante grimpante à feuilles persistantes de couleur sombre, dotée d’un système racinaire solide et souvent dur. On peut le trouver comme couvre-sol ou sur l’écorce de certains arbres, et dans certains cas, il peut grimper jusqu’à la canopée de l’arbre, pour ensuite donner des fleurs jaune-vert et même faire jaillir quelques baies. Il peut atteindre 30 mètres de hauteur et a une longévité de plusieurs siècles (jusque 400 ans, peut-être 1000). Par son feuillage persistant, il habille le tronc des arbres et en hiver et le jardin parait moins nu grâce à lui. Mais pour certains, il est associé aux ruines et aux arbres morts.

Ainsi, il a parfois mauvaise réputation.

C’est pourquoi, si vous voyez vos arbres entourés de lierre cela peut vous préoccuper. Mais faut-il s’en inquiéter ? Beaucoup de jardiniers se demandent si le lierre tue les arbres sur lesquels il pousse?

Alors, le lierre tue-t-il les arbres ?

L’affirmation selon laquelle il tue les arbres n’est pas tout à fait exacte. Examinons de plus près les raisons de cette affirmation.

  • système racinaire

Le lierre qui pousse sur les arbres a un système racinaire qui se développe à côté de celui de l’arbre en question. Ainsi, il n’est pas nécessairement vrai que le lierre lui causera des dommages. Ils peuvent partager le même sol. En effet la profondeur des racines de l’arbre et celle des racines du lierre ne sont pas les mêmes. C’est pourquoi il y aura donc peu de concurrence pour l’eau et les nutriments présents dans le sol.

  •  le lierre n’est pas un parasite des arbres. Ses crampons lui servent à s’accrocher mais ne puisent pas les réserves de l’arbre.

Il grimpe vers les sommets grâce à ses racines crampons sans jamais abîmer les surfaces des plantes hôtes. C’est une espèce qui vient se fixer en se collant à son hôte grâce à des milliers de crampons qui ne sont, en aucun cas, un danger pour l’arbre.
De plus, il a tendance à choisir des arbres plus matures, bien établis et sains pour grimper, ces derniers ayant généralement un système racinaire bien établi, avec lequel le lierre ne rentre pas en concurrence. En revanche, pour les arbres plus faibles

Pourquoi laisser le lierre sur les arbres ?

C’est un bon isolant. Tout comme il protège les sols en rampant, il protège les troncs des excès climatiques en les recouvrant.

Qu’est-ce que le lierre apporte aux arbres ?

Le lierre offre une aide précieuse aux arbres en abritant, sous ses feuilles lobées, une multitude de petits organismes qui permettront à l’arbre de lutter contre des parasites gênants.

De plus, le lierre crée un habitat approprié pour de nombreuses espèces sauvages, comme les papillons, les oiseaux et autres insectes pollinisateurs.

C’est aussi une source critique de nourriture grâce à ses fruits pour les oiseaux, en février, à une période où de même peu de fruits sont disponibles. C’est particulièrement vrai pendant les mois froids de l’hiver, lorsque les cachettes chaudes sont difficiles à trouver pour ces animaux.

Actions bénéfiques sur la faune 

Le lierre ne fleurit que de fin septembre à octobre, voire novembre, c’est-à-dire au terme de la floraison de la plupart des autres plantes. Ces fleurs constituent donc une ressource importante de pollen et de nectar pour de nombreux insectes, notamment : abeille domestique, abeille du lierre, des mouches, (milésie frelon, mésembrine de midi, éristale tenace, lucilie, syrphes dont les larves se nourrissent de pucerons), des guêpes, des coléoptères, ou des papillons. D’ailleurs certains papillons lui sont inféodés. C’est-à-dire qu’il existe des liens d’étroits dépendance entre le lierre et des papillons tels que la larentie verdâtre, tordeuse de l’oeillet, ou l’azuré des nerpruns.

De nombreuses espèces d’oiseaux utilisent son feuillage compact comme refuge été comme hiver, comme les chauves-souris, site de nourrissage (passereaux frugivores, mais aussi mammifères comme le lérot, le renard ou la martre) et de nidification (nids de troglodyte mignon, merle noir, mésange à longue queue, rouge-gorge, roitelet triple-bandeau), exploité en dortoir collectif (moineaux domestiques) ou individuel (chouette hulotte, hibou moyen-duc). 

En définitive, c’est une plante grimpante utile si vous souhaitez que votre jardin soit plus accueillant pour la faune.

Quand faut-il se préoccuper du lierre ?

Dans la section ci-dessus, nous avons essayé de détruire le mythe selon lequel le lierre poussant sur les arbres est nuisible.

Mais il existe aussi des cas où cette plante grimpante cause des dommages.

C’est le cas, par exemple, des arbres âgés, vulnérables et pourris.

Ceux-ci ont tendance à tomber ou à se courber lorsque le temps est plus venteux. Le lierre sur ces arbres a tendance à les alourdir et contribue donc à leur chute.

Le lierre peut être nuisible aux arbres est lorsque les feuilles se déplacent vers le haut et à travers la canopée de l’arbre, ajoutant un poids supplémentaire à celui-ci. Dans ce cas, les feuilles du lierre peuvent entraver la capacité de photosynthèse de l’arbre en supprimant ses feuilles et ses branches. Toutefois, cela ne suffit pas à tuer un arbre par ailleurs en bonne santé.

Comment enlever le lierre de l’écorce des arbres ?

Si vous avez décidé d’éliminer le lierre de l’écorce de vos arbres, comment procéder ? Il existe plusieurs façons de procéder. Mais regardons d’abord de plus près quand vous devez envisager de contrôler le lierre qui pousse sur vos arbres.

Tout d’abord, faites-le si le couvert des branches devient mince. Le lierre a tendance à pénétrer dans les branches fines et dans la canopée des arbres. Les arbres tels que les Fraxinus (frêne) et les Larix (mélèzes) ont une couronne naturellement mince et ouverte. Ces arbres sont plus sensibles à la croissance du lierre.

Deuxièmement, envisagez de couper le lierre lorsqu’il pousse sur des arbres en mauvaise santé ou endommagés. Les feuilles épaisses du lierre peuvent cacher des cavités ou des zones de pourriture, mais elles peuvent aussi ajouter du poids à la canopée, ce qui peut affecter la stabilité de l’arbre. C’est particulièrement le cas par temps venteux.

Voyons maintenant les différentes méthodes de lutte contre la croissance du lierre sur les arbres.

La façon la plus naturelle de traiter le lierre est de couper la liane à sa base sur le sol. Mais si les racines sont enchevêtrées avec celles de l’arbre, leur élimination complète peut s’avérer laborieuse. C’est pourquoi, il est peu probable que cette méthode vous permette de se débarrasser définitivement du système racinaire du lierre.

Il existe également des moyens chimiques, fabriqués par l’homme, pour venir à bout du lierre, mais vous devriez envisager de consulter un professionnel si vous optez pour un traitement chimique.

Conclusion :

Liane souvent mal comprise, le lierre n’est pas aussi méchant qu’on a voulu faire passer. Il n’entre pas en concurrence avec les systèmes racinaires des arbres. De plus, il constitue un habitat accueillant pour la faune. Il peut néanmoins causer des dommages aux arbres âgés, pourris et plus vulnérables. Il peut également causer quelques dommages aux arbres sains. En effet, lorsqu’il pousse sur et à travers la canopée de l’arbre, il empêche alors la photosynthèse d’avoir lieu efficacement.

Ceci étant dit, j’espère que vous le verrez d’un œil plus favorable à l’avenir. J’espère aussi que désormais vous réfléchirez à deux fois avant de l’éliminer de votre jardin.

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