Le potager est un des espaces les plus gourmands en eau. En effet, la croissance très rapide des légumes nécessitant une humidité constante au niveau des racines. Cette contrainte peut-être difficile à gérer lorsqu’on jardine dans un climat sec, ou lorsqu’on est soumis à des restrictions d’arrosage. Vous avez un accès limité à l’eau ? Vous voulez économiser du temps et de l’argent ?

Voici des solutions pour économiser l’eau au potager et adapter son potager au climat. 

Le coût de cette précieuse ressource ne cesse d’augmenter. Nous pouvons tous contribuer à la préservation de la planète en prenant quelques instants pour réévaluer la conception de nos jardins et nos habitudes d’arrosage afin d’éliminer les pratiques inefficaces qui gaspillent l’eau… et en récolter les bénéfices par la même occasion !

L’EAU, c’est la vie !

Nous connaissons tous cet adage mais est-on bien conscient de sa signification ? L’eau est un élément majeur des êtres vivants tout simplement… Au potager aussi, donc, le bon fonctionnement dépend largement de cet élément vital, ressource précieuse mais fragile…

L’eau est fragile…

La France, depuis plusieurs années, est sujette à des périodes de sécheresse de plus en plus fréquentes et de plus en plus longues.

Comment économiser l’eau dans votre jardin

Économiser l’eau dans son jardin ne doit pas nécessairement être difficile ou chronophage. La plupart des mesures les plus efficaces que vous pouvez prendre pour réduire vos factures d’eau et protéger l’approvisionnement en eau sont simples et faciles.

Voici mes conseils pour économiser l’eau afin de vous aider à gérer l’eau plus efficacement au potager.

Viser une productivité moyenne plutôt que maximale 

Les « gros légumes » cultivés avec une fertilisation et un arrosage importants sont plus riches en eau et en nitrates. Arrosés modérément, vos légumes auront plus de goût, seront plus concentrés avec une meilleure valeur nutritive.

Jardiner au rythme des saisons 

N’oublions pas que sous notre climat méditerranéen, au moins en plaine, il est possible de cultiver de nombreuses espèces en demi-saison de la fin de l’été jusqu’au printemps qui ne demanderont pas ou peu d’arrosage : mâche, navets, radis noirs, ail, carotte, choux, épinard, fève, oignon, poireau, pois. 

Protéger les jeunes plants et les semis par des ombrières 

Cageots retournés, toiles de jute humides, etc. Renforcer les capacités de rétention du sol. 

Le paillage : primordial un des nombreux avantages du paillage est de conserver l’humidité du sol. Ne jamais laisser le sol nu en été y compris les espaces entre les planches.

Arroser moins et mieux 

Arroser suffisamment 

Pour inciter les racines à plonger en profondeur où elles trouveront l’humidité du sol (notamment pour le goutte à goutte). Dans le cas contraire, les racines ne se développeront pas au-delà de la motte humidifiée superficiellement, et la plante sera donc dépendante de l’irrigation. X Adapter l’arrosage au sol : arroser moins et plus souvent en sol léger qui retient peu l’eau qu’en sol argileux. 

Adapter l’arrosage à l’enracinement de chaque espèce. 

Les salades ou les radis aux racines peu profondes seront irrigués plus souvent et en plus petite quantité que des espèces comme les pommes de terre ou les salsifis. 

Arroser le soir ou tôt le matin 

Pour limiter la transpiration des plantes

Éviter l’arrosage par aspersion 

Pour éviter d’arroser herbes indésirables et interrangs. Nous préviendrons, par la même occasion, l’apparition de maladies.

Économiser l’eau : les bonnes pratiques d’arrosage 

Pour satisfaire les besoins en eau restants, l’arrosage est quasiment un passage obligé au jardin potager. On peut arroser « au tuyau » au pied des plants associé à la technique des rigoles pour canaliser l’eau sur la ligne de plantation. Il suffit pour cela de modeler deux buttes formant au centre une rigole. Les plants sont repiqués au pied des buttes. 

Pour économiser l’eau on peut aussi opter pour la micro-irrigation.

C’est le mode d’arrosage qui correspond le mieux aux besoins des plantes et c’est aussi le meilleur moyen de limiter sa consommation d’eau sans sacrifier la productivité. La micro-irrigation consomme à rendement équivalent deux fois moins d’eau que l’aspersion : moins d’évaporation, pas de ruissellement, peu de consommations parasites par les mauvaises herbes. 

L’eau peut s’écouler discrètement par des gouteurs, minuscules robinets le long d’un tuyau d’alimentation en plastique (c’est le goutte-à-goutte), ou suinter à travers la paroi d’un tuyau microporeux. L’ajout d’un système d’automatisation permet l’arrosage pendant votre absence. 

Les limites de la micro-irrigation : une eau calcaire entartre les équipements et le prix est élevé — environ 1 € par mètre linéaire avec le tuyau microporeux — le double ou le triple pour le goutte-à-goutte. 

Récupérer l’eau de pluie 

Récupérer les eaux de pluie est une solution économique et écologique. Investissez dans une ou plusieurs cuves de récupération et de redistribution. Récupérez des tonneaux. Utilisez votre toit et gouttières pour capter l’eau de pluie. N’oubliez pas de les entretenir régulièrement. Un grillage sur les gouttières évite aux feuilles de s’y agglutiner. L’arrosage le plus simple et le plus naturel est évidemment réalisé avec l’eau de pluie que l’on peut récupérer des toitures.

Pour conclure, ce ne sont là que quelques suggestions que vous pouvez mettre en œuvre pour réduire au minimum votre consommation d’eau à l’extérieur tout en profitant d’une pelouse et d’un paysage en parfaite santé. Bref, essayez-en quelques-unes cette année et voyez combien d’eau vous pouvez économiser !

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