Les propriétaires de jardin, tout comme les maitres d’ouvrage et les gestionnaires d’espaces verts souhaitent de plus en plus utiliser des plantes sauvages locales. Mais jusqu’à récemment, il n’existait pas de dispositif pour garantir et contrôler l’origine des végétaux. C’est à partir de ce constat que la marque Végétal local a vu le jour en 2015.
Créé à l’initiative de la Fédération des conservatoires botaniques, ce label vise à garantir l’origine locale d’un végétal sauvage sur le marché. C’est donc un outil de traçabilité des végétaux sauvages et locaux (herbacés, arbustes et arbres).
Par exemple, Achillée millefeuille est une plante qui pousse naturellement en France. Mais pourtant celle que l’on trouve dans les jardineries, vient de Nouvelle-Zélande. Soit à des milliers de kilomètres de la France. C’est la même espèce… Vous direz-vous peut-être. Mais ce n’est pas tout à fait la même chose pour autant. En effet, au fil du temps une plante s’adapte à son territoire. C’est à dire elle adapte la période de floraison en fonction du climat. Elle s’adapte aussi aux maladies et aux parasites présents sur le territoire. Ainsi même s’il s’agit de la même espèce l’Achillée millefeuille de Nouvelle-Zélande est différente de l’espèce d’Achillée millefeuille locale et indignène qui pousse spontanément près de chez vous.
La nature est bien faite… une plante ne fleurit pas n’importe quand. En effet, elle a rencard avec son pollinisateur, son pollinisateur local évidement ! Ainsi l’Achillée millefeuille de Nouvelle-Zélande qui pousse en Normandie par exemple, risque de fleurir au mauvais moment. Et si elle fleurit plus tôt ou plus tard, c’est du nectar en moins pour la biodiversité locale.
Et le gel tardif de certaines régions peut faire des dégâts pour des plantes qui n’y sont pas habituées.
C’est pourquoi le label Végétal local a été crée. Afin de permettre aux jardiniers d’être certains d’utiliser des plantes sauvages collectées dans notre région.
La marque collective « Végétal Local » vise à garantir la provenance de végétaux d’espèces indigènes. Avec ce label les semences sont prélevées dans le milieu naturel de votre territoire. Ce qui veut dire que la production est donc 100% locale.
Elle permet d’identifier les espèces végétales n’ayant pas subi de sélection ou de croisement par l’homme, et leurs régions écologiques d’origine. En effet, les végétaux sauvages et locaux sont chacun porteur d’adaptations génétiques spécifiques variant en fonction des régions écologiques dont ils sont issus.
Et l’origine locale, c’est une question de territoires, de terroirs, et de conditions écologiques et climatiques, indépendantes des nos belles régions administratives. C’est pourquoi le label repose sur une carte de 11 régions dites biogéographiques.
Grace au prélèvement des végétaux dans leurs milieux naturels, ils conservent ainsi un maximum de leur diversité génétique, indispensable à leur bonne adaptation à court et moyen terme. La marque Végétal local est l’assurance que ces végétaux ont conservé un maximum de leur diversité génétique et rendent de nombreux services écosystémiques. Issus d’une longue co-évolution avec la faune et la flore locale, ils contribuent au bon fonctionnement des écosystèmes auxquels ils sont inféodés.
Tout d’abord, la collecte doit avoir lieu dans le milieu naturel, sur des sites exempts de semis ou plantation, sur des végétaux autochtones. La collecte en milieu naturel implique, pour chaque espèce d’arbre et d’arbuste, de collecter sur au moins 3 sites distincts, distants de 5 km, de tracer et d’étiqueter les graines.
Le référentiel technique de la marque exige que les semences soient multipliées dans leur région d’origine. Les procédés de production doivent maximiser la diversité génétique des végétaux commercialisés.
Les végétaux produits disposent d’une traçabilité précise et contrôlée. Afin de garantir le tout, le label procède à des audits.
Ils sont issus d’une longue co-évolution avec la faune et la flore locales. Ainsi, ils contribuent au bon fonctionnement des écosystèmes.
D’autre part, la marque permet d’éviter l’introduction d’espèces et d’écotypes non adaptés au territoire. Ainsi, recourir à son usage permet de contribuer à la réalisation de projets de plantation et d’aménagement répondant à de fortes ambitions concernant la restauration des fonctionnements des écosystèmes locaux (renaturation de milieux, réhabilitation de sites et carrières, reconstitution de haies, ou trame verte, par exemple).
Au travers d’un cahier des charges détaillé et rigoureux, prévoyant un système de contrôle (assuré par des auditeurs indépendants) et une traçabilité, « Végétal local » est un signe de qualité pour toute une palette de végétaux.
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