Une ressource renouvelable est une ressource naturelle. Pour qu’elle soit renouvelable, il faut que le stock peut se reconstituer au moins aussi vite qu’elle est consommée. À l’inverse une ressource naturelle est qualifiée de non renouvelable lorsque sa vitesse de destruction dépasse sa vitesse de création. Dans l’ensemble des ressources naturelles que nous offre l’environnement, certaines d’entre elles sont renouvelables, alors que d’autres, sont non renouvelables. Il faut donc les exploiter avec modération. En langage comptable, les ressources renouvelables sont nos sources de revenu. Alors que les ressources non-renouvelables sont comme un capital immobilisé. Tout le monde comprend bien qu’on ne peut pas durablement dépenser les ressources non-renouvelables, tel qu’on le fait actuellement.
En effet, on se rend bien qu’on nous a berné quand nous en arrivons à utiliser des gadgets complexes et inutiles pour des tâches si simples. D’un côté tout le monde admet volontiers que la corde à linge a des années d’avance sur le sèche-linge électrique en terme de durabilité. Mais parfois on se fait avoir par la prétendu praticité de gadget. Il est important est de ne pas utiliser de sèche-linge, ou de programme séchage intégré à votre machine à laver. Car le sèche-linge est l’un des appareils électroménager les plus énergivores. Alors que nos meilleurs alliés pour faire sécher notre linge de manière écologique et économique sont le soleil et le vent…
Des exemples comme celui du sèche-linge, il y a en a plein malheureusement dans notre société de consommation.
Pourtant, toutes les forêts exploitées de façon durable génèrent un surplus de bois. Cette ressource durable et locale permet à la fois de se chauffer et cuisiner dans des poêles et des cuisinières bien conçus.
Également, à l’instar du bois qui n’a pas forcément toutes les caractéristiques que nous pourrions souhaiter pour un combustible, de même la médecine par les plantes ne fournit peut-être pas une pharmacopée complète mais elle permet de traiter efficacement une grande partie de nos maux avec des plantes médicinales cultivées et transformées localement. Ce faisant, nous évitons bien des effets secondaires indésirables, aussi bien internes qu’externes, causés par l’industrie pharmaceutique.
Par exemple, lorsque nous utilisons un arbre pour son bois, nous consommons une ressource renouvelable. Mais lorsque nous nous en servons pour se mettre et l’ombre, nous tirons de cet arbre des bénéfices qui ne s’épuisent pas et ne nécessitent aucune dépense d’énergie.
Ce simple constat est évident. Mais pourtant de nombreuses personnes envisagent davantage à acheter à un parasol plutôt qu’à planter un arbre. Aujourd’hui notre mode de pensée nous rend dépendant de l’utilisation de ressources non-renouvelables et non-durables.
La conception permaculturelle doit donc rechercher la meilleure utilisation possible des ressources naturelles renouvelables pour créer une production puis la maintenir. Même s’il est parfois nécessaire d’utiliser certaines ressources non-renouvelables pour établir les systèmes au départ.
Ainsi plutot que d’avoir recours à un tracteur ou à un motoculteur, on fait intervenir des cochons ou des poules pour préparer le sol avant de planter.
Le cheval représente à la fois une ressource renouvelable (on peut le faire reproduire ) et un service renouvelable pour le transport, le labour ou le débardage (ce service ne consomme pas la ressource).
Il n’y a pas de meilleur exemple, dans l’histoire de la prospérité humaine obtenue par l’utilisation durable des services de la nature, que la domestication du cheval et des autres animaux et leur emploi pour le transport, le labour et une multitude d’autres activités demandant de l’énergie. Les étroites relations développées avec les animaux domestiques, comme le cheval, favorisent aussi un contexte empathique pour étendre nos préoccupations éthiques et y inclure la nature.
Au sein des communautés, qu’elles soient riches ou pauvres, la prise en compte de la valeur de nos déjections comme source renouvelable de fertilité, débarrassée de ses pathogènes par la fonction écologique des microbes dans des toilettes à compost, est l’une des applications essentielles et universelles de ce principe.
Enfin, le proverbe « Laissons faire la nature » nous rappelle un autre aspect de ce principe : la quête de la maîtrise totale de la nature par l’utilisation des ressources et de la technologie n’est pas seulement coûteuse, elle peut aussi mener à une spirale d’interventions et de dégradations des systèmes et des processus biologiques qui représentent déjà le meilleur équilibre entre productivité et diversité.
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