Je ne consacre pas beaucoup de temps aux pesticides de jardin sur ce site car je sais que la plupart de mes lecteurs s’intéressent déjà aux alternatives, mais j’ai pensé qu’il serait tout de même préférable de publier un article sur les sujet pour les novices en matière de jardinage ou pour ceux et celles qui découvrent mon blog.
En effet, cette statistique fait un peu froid dans le dos. Mais la France est le troisième consommateur mondial de pesticides, après les Etats-Unis et le Japon et, de loin, le premier utilisateur de pesticides en Europe. Les produits utilisés sont en majorité des herbicides et des fongicides. (Source : Union des Industries de la Protection des Plantes)
Bon cette statistique est pas tout à fait exacte. En effet si on rapporte ce volume à la surface et aux productions agricoles, la France est dans la moyenne européenne des utilisations au mètre carré. Comparer les valeurs absolues du Luxembourg et de la France n’a aucun sens, on est d’accord.
Lorsqu’on parle des pesticides on pense souvent aux agriculteurs et aux champs cultivés en monoculture. Alors certes ce mode d’agriculture entraine parfois le recours à l’utilisation de pesticide. Mais il y a une utilisation dont on parle assez peu : l’utilisation domestique.
Même si les quantités utilisées dans les jardins privés, espaces verts et voiries ne représentent que 10 % des pesticides employés en France, leur impact est loin d’être négligeable, car :
Peu de personnes le savent mais il existe aussi des règles nationales en matière de distance d’épandage de pesticide. En effet, le gouvernement a interdit l’épandage de pesticide à moins de 5 mètres d’une habitation. C’est peu lorsqu’on sait que les ONG exigeaient qu’une distance minimale d’au moins 150 m des premières habitations. Mais en même temps, lorsque des citadins mettent de l’anti-limace dans leur petits jardins, je pense que la limite n’est pas toujours bien respectée. Même chose, pour les services municipaux d’entretien des espaces verts.
Selon l’Institut français de l’environnement (IFEN), en 2007 91 % des rivières et 59 % des nappes phréatiques françaises étaient contaminées par les pesticides.
Selon l’INRA (Institut National de la Recherche Agronomique, 25 à 75 % des quantités de pesticides épandues est emporté par le vent.
Selon le Mouvement pour le Droit et le Respect des générations futures, 50 % des aliments français contiennent des pesticides et 7 % dépassent des «Limites Maximales en Résidus (LMR)» et sont donc non conformes à la réglementation. Les pesticides utilisés pour traiter un potager se retrouvent bien souvent dans les assiettes. Ce sont des dizaines de résidus de pesticides différents que chacun peut ingérer régulièrement. Les conséquences de cette exposition à long terme sont encore mal connues.
De nombreuses études démontrent aujourd’hui que les pesticides ont des effets à plus ou moins long terme sur notre santé et sont impliqués dans de nombreuses maladies dites de civilisation.
Les pesticides peuvent entraîner des intoxications aiguës des utilisateurs et des personnes fortement exposées. Elles se traduisent principalement par des affections dermatologiques et respiratoires (irritations, brûlures, difficultés à respirer), des problèmes digestifs (vomissements, maux de ventre) et neuromusculaires (maux de tête, troubles de la vue, vertiges).
Les pesticides constituent un groupe très hétérogène de substances chimiques. On retrouve parmi eux les herbicides, fongicides, insecticides, acaricides, nématicides et rodenticides principalement. Ces produits phytosanitaires possèdent tous une toxicité, d’intensité variable, pour l’homme. En matière alimentaire aussi se pose la question de la toxicité à long terme et à très faible dose de certains intrants agricoles.
Ce que l’on sait désormais c’est que certains pesticides s’accumulent dans notre organisme. Et que :
Selon certaines études, l’accumulation de pesticide engendrerait :
Les pesticides affectent la faune sauvage directement et indirectement via les sources d’alimentation et les habitats. L’empoissonnement de la faune sauvage par des insecticides, rodenticides, fongicides (sur les semences traitées) et herbicides peuvent provoquer le déclin majeur d’une population.
Si vous voulez aller plus loin, je vous invite à lire mon article : Jardiner sans pesticide : les grands principes
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