JARDINAGE NATUREL

Les cochenilles sont de retour !

Les cochenilles sont parmi les parasites les plus redoutés par les jardiniers et les propriétaires de plantes d’intérieur. Elles sont souvent difficiles à repérer et peuvent causer des dommages considérables avant même d’être détectées.

Mi-juin, début juillet, ces insectes recouverts d’un floconnage blanc ou d’une carapace grisâtre ou brune apparaissent sous les feuilles et sur les tiges. Ils se nourrissent de la sève des plantes et les épuisent. Leur présence est souvent décelée par la formation de fumagine. La fumagine ressemble à de la poudre noire.

Si vous observez un dépôt cireux ou farineux sur vos plantes ou une détérioration de leur santé malgré des soins appropriés, il est possible que vous soyez en train de faire face à une invasion de cochenilles. La présence de miellat et de fourmis sont les signes associés à leur présence. La plante sera affaiblie et sa photosynthèse diminuée. Les feuilles deviennent alors poisseuses, collantes et peuvent tomber.

Découvrez les différentes méthodes pour réagir efficacement à une invasion de cochenilles !

Elles sont de nombreuses espèces d’insectes qui se nourrissent de la sève des plantes : « Insectes piqueurs-suceurs ». Des dégâts importants s’ensuivent pour les cultures exposées.

Les cochenilles s’installent souvent au revers des feuilles, le long des nervures, à la base des pétioles mais aussi sur les branches des arbres fruitiers (pommiers, poiriers, pêchers, agrumes), des vignes, des conifères (Taxus, thuya), des arbres et arbustes d’ornement (camélias, rosiers, fusains, hortensias…) et des plantes de la maison (ficus, fougères, cactées orchidées …)

Les cochenilles colonisent la majorité des végétaux.

3 grandes types de cochenilles existent:

  • Les cochenilles farineuses. Elles sont caractérisées par des sécrétions blanches.
  • Les cochenilles à carapace. Elles sont caractérisées par une coque dure brune.
  • Les cochenilles à bouclier. Elles sont protégées à l’aide d’une cire plus ou moins dure.

Une des meilleures façons de lutter contre elles, c’est de ne pas créer les conditions favorables à leur développement :

Les cochenilles apprécient les feuillages touffus et les végétaux confinés. La chaleur et l’humidité sont des conditions qui augmentent la fécondité. Lors de la plantation, espacez les plants. Examinez soigneusement toute nouvelle plante acquise afin d’éviter de contaminer les autres plantes. Nettoyez les outils de taille afin de ne pas propager les cochenilles.

RÉAGIR À UNE COLONISATION PAR DES COCHENILLES

Elles sont les ennemis redoutables pour beaucoup de plantes. Souvent bien abritées et protégées par leur carapace, elles sont difficiles à éradiquer.

La lutte contre ces insectes doit être rapide. Parmi les nombreuses méthodes utilisées, on peut citer :

Couper les branches infestées en prenant soin de les détruire ensuite pour éviter une contamination.
Traiter avec un produit à base de pyrèthre: insecticide naturel non sélectif (attention aux auxiliaires et à la faune présente qui y est sensible).

Contre les cochenilles farineuses:

Nettoyez les branches colonisées par les cochenilles farineuses isolées avec un chiffon ou un coton-tige et de l’eau avec un peu d’alcool.

Contre les cochenilles à coques:

Brossez ou grattez manuellement les cochenilles fixées. Puis, appliquez un produit à base d’huile de paraffine ou de colza. Ce dernier bouchera les orifices de respiration des cochenilles.

L’introduction d’insectes prédateurs de la cochenille dans les cultures infestées, ou la lutte biologique à l’aide d’auxiliaires

La lutte biologique est une méthode qui utilise les ennemis naturels des insectes ravageurs. Cette méthode convient particulièrement aux cochenilles, en raison de leur sédentarité.

Il s’agit d’introduire des prédateurs qui se nourrissent des cochenilles.

Parmi les auxiliaires qui peuvent aider lors d’une invasion, il y a par exemple :

Les coccinelles :

Les coccinelles sont parmi les prédateurs les plus connus et les plus efficaces des cochenilles. Ces petits insectes colorés sont souvent appelés les « meilleurs amis du jardinier » en raison de leur appétit vorace pour divers ravageurs du jardin. En particulier, les coccinelles Cryptolaemus montrouzieri, aussi appelées « coccinelles australiennes », sont des prédateurs spécialisés des cochenilles. Elles consomment les cochenilles à tous les stades de leur vie, de l’œuf à l’adulte. Les larves de coccinelle sont particulièrement voraces et peuvent consommer une grande quantité de cochenilles chaque jour.
Elle consomme de nombreux prédateurs tels que les pucerons, lesthrips, lespsylles, lescicadelles, lesaleurodes, ainsi que lescochenilles.
Consultez aussi : Attirer les coccinelles au potager : l’intérêt des plantes relais

Les chrysopes

Les chrysopes, aussi connues sous le nom de « lions des pucerons », sont un autre prédateur naturel efficace des cochenilles. Ces insectes, qui ont de grandes ailes transparentes et des yeux d’un vert brillant, sont non seulement beaux, mais aussi très utiles dans le jardin. Les larves de chrysope sont particulièrement prédatrices et peuvent en consommer un grand nombre chaque jour. Elles sont souvent utilisées dans les programmes de lutte biologique des ravageurs du jardin. En effet, les chrysopes sont également intraitable avec une multitude d’autres ravageurs comme par exemple les thrips, acariens, psylles… ne lui résistent pas.

Les guêpes parasitoïdes :

Certaines espèces de guêpes parasitoïdes, comme le Metaphycus helvolus, sont connues pour être des prédateurs des cochenilles. Ces guêpes minuscules pondent leurs œufs à l’intérieur des ces dernières. Lorsque les larves de guêpes éclosent, elles se nourrissent de l’intérieur de la cochenille, la tuant finalement. Les guêpes parasitoïdes sont souvent utilisées dans les programmes de lutte biologique afin de contrôler les populations de cochenilles.


En conclusion, face à une invasion, il est essentiel d’agir rapidement et efficacement pour minimiser les dommages potentiels sur vos plantes. Cela peut sembler décourageant au début, mais avec la bonne combinaison de méthodes de lutte physique, chimique et biologique, il est tout à fait possible de gérer une colonisation par des cochenilles.

Cependant, rappelez-vous que la prévention est toujours la meilleure solution. En maintenant un environnement de jardin sain, en observant régulièrement vos plantes pour détecter les signes précoces d’infestation et en encourageant la présence de prédateurs naturels des cochenilles, vous pouvez ainsi souvent éviter des problèmes majeurs avant qu’ils ne commencent.

Au final, la lutte est une question de vigilance, de connaissance et de respect de l’équilibre naturel de votre jardin. Armé de ces informations, vous êtes désormais mieux préparés pour protéger vos plantes contre ces petits ravageurs et pour favoriser un jardin sain et prospère.

Marie

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