Construire ou installer un « hôtel à insectes » semble être un acte en faveur de la biodiversité. Cependant, cette initiative peut malheureusement engendrer des conséquences involontairement nuisibles. En effet, ces HLM pour insectes peuvent exacerber la concurrence entre les insectes. Cela peut aussi engendrer une surpopulation, ainsi que des problèmes de propagation de parasites et prédateurs.
Les insectes sont attirés par ces structures et s’y installent. Toutefois, les sources de nourriture avoisinantes sont souvent insuffisantes. Ainsi cela entraîne une mortalité élevée. Les grands hôtels à insectes ressemblent à des HLM. On les installent en bordure de terrain, pour faire comme si on considerait la problématique du lieu de vie des insectes. Ainsi les HLM à insectes se popularisent. En réalité, ils sont comparables à des immeubles à haute densité de population.
Il a été observé que la multiplication de sites de nidification artificiels mal conçus contribue à une plus grande perte d’abeilles solitaires par parasitisme. Le parasitisme se produit lorsque les kleptoparasites pondent leurs œufs dans les tubes ou cellules occupés par des larves d’abeilles. Les larves des kleptoparasites éclosent, consomment le pollen stocké et tuent les larves d’abeilles à l’intérieur. Des exemples de ces parasites sont les guêpes Melittobia acasta et Coelopencyrtus sp., et la mouche Cacoxenus indigator qui attaquent les osmies rousses, des abeilles solitaires qui affectionnent particulièrement les hôtels à insectes.
Un autre problème est la moisissure, qui peut engendrer des maladies chez les insectes qui occupent ces hôtels. La moisissure se développe lorsque l’humidité se condense et reste piégée dans des matériaux inappropriés, tels que les plastiques utilisés sous forme de tubes et de blocs. Un manque de bon toit ou d’abri sur les hôtels, exposant constamment la structure à la pluie, favorise également le développement de moisissures.
Avant de vouloir fournir un logement à la faune des jardins, il faut d’abord leur fournir de la nourriture. Que vous disposiez d’un petit espace urbain (balcon, terrasse), d’un petit jardin, d’un grand espace vert ou d’un domaine agricole, il existe une multitude de solutions d’aménagement pour créer un milieu favorable à la vie des insectes. Ces recommandations comprennent la préservation des fleurs sauvages, la diversification des plantations locales et la création de zones de forte densité végétale, entre autres.
Une fois que ces conditions sont réunies, la création de gîtes pour les insectes peut être envisagée. Toutefois, au lieu de grands « hôtels », privilégiez de petits gîtes discrets, éparpillés dans différentes parties du jardin. Ces abris doivent être temporaires, car dans un espace bien conçu, ils deviennent superflus.
Il existe de nombreuses alternatives naturelles pour offrir un gîte aux insectes. Par exemple, laissez des petits tas de bois mort, des troncs d’arbres morts ou des tas de pierres. Bien que moins esthétiques, ces solutions naturelles sont préférées par les insectes. En effet, ils n’ont pas besoin d’une propreté excessive, ils ont besoin de conditions naturelles et sauvages.
Favoriser les insectes, c’est soutenir l’ensemble de la chaîne trophique car les insectes constituent la base de la vie sur Terre. Par conséquent, lorsque nous envisageons de soutenir la biodiversité, il est essentiel d’adopter une approche holistique.
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