Les fleurs sauvages sont de plus en plus présentes dans les jardins, et ce pour une bonne raison : elles constituent un moyen facile, attrayant et peu coûteux pour les jardiniers de soutenir les pollinisateurs menacés comme les abeilles et les papillons. Créer un jardin n’est pas sorcier, mais si vous suivez les conseils ci-dessous, vous aurez toutes les chances d’obtenir une belle abondance de fleurs riches en nectar.
Si vous voulez faire pousser des fleurs sauvages, vous ne pouvez pas vous contenter de jeter des graines sur la pelouse et espérer que tout ira bien. L’herbe est trop vigoureuse et va supplanter les fleurs sauvages. Vous devez d’abord préparer le terrain, et il y a plusieurs façons de le faire.
La première option consiste à dégager complètement une parcelle de terrain. Si vous avez le temps, il est préférable de le faire en automne, et de retirer ensuite toutes les plantes indésirables qui ont germé pendant l’hiver et au début du printemps. Les plantes que vous devrez surveiller de près sont les plantes invasives et certaines plantes vivaces indigènes, notamment le mouron des oiseaux, le chiendent, les pissenlits, la bardane et la berce.
Si vous souhaitez un moyen plus simple d’obtenir un carré de fleurs sauvages, vous pouvez essayer une autre méthode.
Une façon encore plus simple d’aider les pollinisateurs est de tondre moins souvent pour encourager les fleurs sauvages. Les pissenlits, le trèfle, le lotier corniculé, les marguerites et les boutons d’or, c’est-à-dire les fleurs des pelouses, sont une excellente source de nectar et de pollen pour les pollinisateurs. De plus, elles sont beaucoup plus jolies que le vert ordinaire !
La fréquence de tonte dépend des besoins de votre famille et du type de gazon que vous avez. Une étude a révélé que les personnes qui tondent leur pelouse une fois toutes les deux semaines ont plus d’abeilles pollinisatrices que celles qui tondent leur pelouse toutes les semaines. Nous avons trouvé qu’une fois toutes les 3 semaines était la meilleure solution pour nous. Plus longtemps et l’herbe prenait le dessus sur les marguerites et le trèfle, ce qui donnait moins de fleurs !
On pourrait vous pardonner de penser qu’il faut planter des graines pour obtenir des fleurs sauvages. En réalité, les fleurs sauvages apparaîtront dans la plupart des pelouses si nous arrêtons simplement de les tondre. Et les pelouses heureusement non tondues attirent tout autant d’insectes que les prairies de fleurs sauvages.
Il est indispensable de réduire de manière drastique voir de bannir l’utilisation des pesticides qui nuisent à la bonne santé des abeilles en les rendant plus sensibles aux maladies ou en les exterminant de manière radicale.
Retrouver des floraisons riches et variées grâce majoritairement à nos es- pèces indigènes. Cette diversité de fleurs assure un intérêt pour l’ensemble des butineurs qui y trouveront leurs préférences. Elles sont naturellement, et pour la plupart, nectarifères (plantes productrices de nectar) et/ou pol- linifères (plantes productrices de pollen). Cette diversité de nourriture contribue aussi à la bonne santé des abeilles en améliorant leur système immunitaire.
Les floraisons doivent être abondantes et se succéder au fil des saisons pour assurer un maximum de nourriture à nos pollinisateurs. Certaines cultures d’engrais verts, comme la phacélie, sont très appréciées des abeilles, mais la floraison ne dure qu’un mois.
Dans les milieux semi-naturels, les floraisons des arbustes indigènes se suivent, du printemps jusqu’au tout début de l’été. Viennent ensuite les florai- sons des plantes herbacées, certaines très tôt au printemps – elles complètent alors les floraisons arbustives – d’autres plus principalement en été et en fin de saison. Elles succèdent aux floraisons de nos ligneux et assurent une nourriture abondante et variée à nos butineurs.
A la sortie de l’hiver, il est important d’avoir très vite les premières floraisons pour nourrir les insectes les moins frileux. Les saules (Salix caprea, Salix alba, …), le prunellier (Prunus spinosa), le cornouiller mâle (Cornus mas) ou bien encore le noisetier (Corylus avellana) sont des espèces arbustives relativement précoces. Les fleurs à bulbes telles que le perce-neige (Galanthus nivalis), la jonquille (Narcissus pseudonarcissus) et la corydale (Corydalis solida) ou bien encore les violettes sauvages (Viola sp.) sont à ce titre également très intéressantes.
En fin d’été et à l’automne les dernières floraisons apportent aux abeilles des réserves essentielles, riches en sucres et en protéines, pour passer la période hivernale. Ce sont alors les floraisons tardives du lierre (Hedera helix), de la Succise (Succisa pratensis), de la Verge d’Or (Solidago virgaurea) notamment, ou les repousses fleuries de quelques fleurs d’été, qui ont été fauchées à la fin du printemps, qui assurent cette fonction.
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