Le safran (Crocus sativus L.) est une épice populaire dans les cuisines espagnole, moyen-orientale et sud-asiatique. Apprenez à cultiver et à utiliser le safran grâce à ce guide de plantation du safran.
Connu comme l’épice la plus chère au monde, le safran est une épice dérivée des stigmates de la fleur du crocus à safran, une plante de la famille des iris. Pour produire 1 g de safran prêt à l’emploi il faut récolter les stigmates d’environ 150 fleurs. Aujourd’hui la plus grande partie du safran (environ 85 %) est aujourd’hui produite en Iran et utilisée à des fins culinaires, médicinales, et tinctoriales.
On l’utilise comme anti-dépresseur léger, pour apaiser les règles douloureuses, associé au miel il soigne les gencives douloureuses des nourrissons, pour calmer les crampes et l’asthme, pour soulager les symptômes grippaux et migraines, pour stimuler la digression… Autrefois il soignait la variole et la peste bubonique.
Le nombre sans cesse croissant de recherches sur le safran confirme de plus en plus son rôle thérapeutique pour améliorer l’humeur, équilibrer les niveaux d’homocystéine, l’anxiété et bien plus. Elle apporte un soutien naturel aux neurotransmetteurs qui modulent diverses fonctions, y compris l’humeur et le sommeil. Les études réalisées à ce jour confirment son efficacité dans la gestion des symptômes dépressifs, avec des mécanismes d’action vraisemblablement similaires à ceux d’antidépresseurs d’ordonnance. Il a également été démontré que le safran possède des effets similaires au GABA et qu’il aide à apaiser les sentiments d’inquiétude. Il a été cliniquement prouvé que le safran peut être utile pour la gestion du stress et comme soutien de l’équilibre de l’humeur. Les avantages du safran pour la santé continuent de se multiplier à travers les études scientifiques.
On l’utilise sur les tissus pour la coloration jaune or comme les robes bouddhistes ainsi que pour sa propriété antimite, ou pour obtenir un blond Vénitien associé au citron et au soleil.
D’une grande polyvalence grâce à ces arômes, il souvent comparé au goût du miel. Culinairement, le safran est apprécié pour sa saveur aromatique et sa belle couleur dorée. L’épice safran est un ingrédient courant dans les plats espagnols comme la paella aux fruits de mer. Utilisez les pistils de safran pour rehausser la saveur du riz, du couscous et des ragoûts. Pour bien développer la couleur et les arômes délicat de l’épice, on doit la laisser infuser dans du liquide sans la faire chauffer pendant une nuit. Il trouve sa place dans de nombreux plats et pâtisseries.
Mais attention, cette épice reste à consommer avec modération car, selon les sensibilités, dès 15 filaments l’effet sédatif commence à être ressentit et peut être mortel dès 4 g ingérés en 24h.
Il est facile de cultiver ses propres bulbes de crocus safranés, voici comment procéder. Tout d’abord, procurez des bulbes. Il est possible d’en acheter dans les jardineries locales, ou en ligne.
Trouvez un endroit sec et en plein soleil pour une croissance optimale.
Le Crocus sativus se met en terre à partir de juillet et jusqu’à fin août dans une terre propre et ameublie. De cette manière, on assure une floraison pour les mois de septembre à novembre. En général, la floraison survient 4 à 6 semaines après la plantation.
Après avoir préparé le sol, creusez des tranchées de 15 cm de profondeur. Puis positionnez les bulbes pointes vers le haut dans les tranchées en les espaçant entre 8 et 12 cm. Ajoutez une couche de compost et de sable mélangés. Recouvrez-les ensuite avec de la terre.
Le Safran ne tolère pas les excès d’eau qui le conduisent au pourrissement et/ou à l’asphyxie. C’est pourquoi, le premier critère de choix de l’emplacement doit prendre en compte un sol très bien drainé. En revanche, un sol trop sablonneux risque de s’assécher trop rapidement et donc provoquer la mort du bulbe. En théorie, la culture du Safran ne requiert pas d’arrosage, mais dans le cas d’une forte déshydratation, une irrigation ponctuelle est la bienvenue. La culture du Crocus sativus est gourmande en ressources et c’est pourquoi, mieux vaut préférer un sol riche en matière organique.
II est recommandé de désherber régulièrement entre les bulbes de Crocus sativus. Une concurrence trop forte pourrait entrainer une vraie diminution de la floraison
La récolte s’effectue généralement sur le mois d’octobre. Il ne s’agit pas de déterrer les plants. Mais simplement de récolter les stigmates. Les stigmates délicats doivent être récoltés manuellement. La fleur de Safran demande à être récoltée tôt le matin, alors que la rosée est évaporée mais avant que les pétales ne s’ouvrent au risque que le soleil ne vienne assécher les stigmates. Comme beaucoup de bulbes, laissez en place, ils repoussent ensuite l’année suivante.
Une fois les fleurs récoltées, il faut procéder à leur «émondage». Cette étape doit impérativement être effectuée le même jour que la récolte. L’émondage consiste à retirer les 3 stigmates de chaque fleur, en ne gardant que la partie rouge. On peut s’aider d’une pince à épiler.
La dernière étape est cruciale : il s’agit du séchage. Il peut aisément se faire dans un four domestique, à chaleur très douce. Le Safran perdra 80% de son poids ! Un séchage à 50°C pendant 20 minutes vous garantira un Safran épicé. Tandis qu’un séchage à 30°C pendant 30 minutes vous assurera un Safran safrané.
On conservera alors cet or rouge dans un bocal en verre hermétique à l’abri de la lumière. Il est nécessaire de le laisser s’affiner 2 à 3 mois. Avant cette période, il n’aura pas acquis tout son parfum et n’aura donc que peu d’intérêt culinaire. Ensuite, il est possible de conserver votre Safran pendant 3 ans.
Le safran ne peut pas être multiplié par semis. Car la plante ne produit pas de graines. Vers le mois de novembre, après la période de floraison et de récolte, le corme produit de petits bulbes latéraux qui seront utilisés pour multiplier le plant. Avec une fourche bêche, soulever le plant. Dégagez les cormes et les bulbes. Puis, avec un couteau à bouture désinfecté, séparez les bulbes latéraux du corme principal. Ensuite, vous pourrez alors les mettre en place dans les lignes de culture afin d’en avoir davantage.
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