Créée sur un jeune arbre, la trogne ou arbre têtard offre une cueillette qui, convenablement gérée, peut durer des siècles. Cette pratique ancestrale, connue depuis au moins 3 000 ans, présente de multiples avantages : production augmentée et de proximité hors d’atteinte de la dent des herbivores sauvages et domestiques, pérennité de l’arbre et de son système souterrain, limitation de l’emprise sur les cultures ou les bâtiments voisins, pôle de biodiversité inesti- mable, mobilisation du carbone, marqueur de paysage… Créer une trogne c’est s’engager avec un arbre pour toutes ces raisons.
Son seul véritable inconvénient : la nécessité d’intervenir à hauteur. Mais on peut aussi faire des trognes basses !
Parmi les plus courants : saules, ormes, frênes, platanes, mûriers, charmes, chênes, érables champêtres, hêtres, peupliers noirs, tilleuls, châtaigniers, marronniers, noyers, … et l’ensemble des fruitiers.
Selon l’objectif recherché et les aléas de la nature, une même essence peut prendre de multiples formes. La trogne existe sous différentes formes : têtard, ragosse, candélabre, trogne urbaine, tête de chat.
Qu’il s’agisse des branches régulièrement récoltées ou du tronc, les trognes sont comme tout arbre une ressource multiple
Utiles dans la vannerie (notamment le saule pour l’osier) et dans la fabrication de poteaux et piquets. Mais aussi pour les charpentes : surtout les émondes et leur profusion de nœud qui donnent une tenue mécanique exceptionnelle. Les trognes sont aussi utiles en ébénisterie. Elles sont recherchées et même pillées pour leurs «ronces» de bois.
Anciennement utilisées pour les fagots et le charbon de bois, les trognes sont aujourd’hui transformées en bois bûches et en bois plaquettes.
Le terreau formé dans les cavités des trognes était autrefois récupéré pour préparer les semis et faire des apports dans les jardins. Aujourd’hui les produits de la taille peuvent être broyés pour produire du paillis, du compost, et mieux encore, du BRF.
Autrefois la récolte du feuillage et des jeunes rameaux des arbres (ramées fraîches ou foin d’arbre) fournissait un fourrage non négligeable, notamment en montagne ou durant les sécheresses, mais aussi toute l’année en complément de l’herbe qui sèche en condition aride avant les feuilles d’arbre. L’orme, le frêne et le mûrier blanc, réputés pour la qualité nutritionnelle de leur feuille, sont les plus prisés. Dans un contexte de changement climatique et de sécheresses annoncées, cette pratique plus ou moins abandonnée, va retrouver sa noblesse et son utilité.
Enfin, on taille très régulièrement les fruitiers pour augmenter leur production. Parmi les fruitiers on retrouve notamment le chêne, dont les glands régalent de nombreux animaux sauvages et d’élevages.
En savoir plus : https://trognes.fr
Crédit Dominique Mansion
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