Les mauvaises herbes ont tendance à se montrer envahissantes. C’est pourquoi, il convient généralement de désherber régulièrement pour en être débarrassés. Une fois cette tâche accomplie, on ne sait toutefois pas toujours quoi faire des adventices retirées. Faut-il les brûler ? Où peut-on composter les mauvaises herbes ?
Toutes ces fleurs fanées, ces feuilles d’automne, ces plantes mortes, ces tontes de gazon – et même les déchets de cuisine sans viande – peuvent être transformés en un excellent amendement du sol et en un paillis nutritif, simplement en les plaçant sur un tas et en les laissant se décomposer naturellement.
Les mauvaises herbes qui ne sont pas montées en graines peuvent être compostées. En revanche celles qui sont montées en graines ne devraient pas être compostées dans le jardin. En effet, le compostage à petite échelle, dans un jardin, ne permet pas une montée en température suffisante. Ainsi les graines contenues par ces mauvaises herbes peuvent survivre et ensuite envahir toutes vos plates-bandes. D’ailleurs, presque tous les jardiniers qui pratiquent le compostage ont parfois vu des plantes « spontanées » pousser dans le jardin où le compost a été répandu.
Cela peut être plutôt charmant lorsque des semis spontanés d’impatiens, des plants de tomates ou même des citrouilles qui se développent. Mais c’est moins charmant et apprécié généralement lorsqu’il s’agit de chiendent, de boutons d’or, de liserons. C’est pourquoi les mauvaises herbes montées en graines ne devraient pas être déposées dans le tas de compost.
Dans un tas de compost idéal, les températures générées par la décomposition des matières végétales peuvent devenir assez chaudes, et si les températures dépassent 60°C, pratiquement toutes les graines et les racines seront tuées. Dans les installations de composteurs industriels la température peut atteindre facilement 70°C. Le maintien de températures élevées permet d’hygiéniser les matières à composter, c’est-à-dire d’éliminer les agents pathogènes, les maladies (salmonella) et les ravageurs (œufs d’helminthes, par exemple). Il permet aussi de détruire ou d’inhiber la germination de certaines graines, comme les adventices.
À des températures inférieures ou si une partie du tas de compost ne connaît pas des températures suffisamment élevées – les graines ou les racines de plantes peuvent survivre au processus de compostage.
Ensuite, lorsque ces graines ou bouts de racines atteignent plus tard votre jardin à l’intérieur du compost, ils peuvent – et c’est généralement le cas – rapidement germer ou reprendre racine.
Il existe une variété de thermomètres à compost qui peuvent mesurer la température de votre tas. Les jardiniers expérimentés peuvent simplement plonger une main dans le tas. S’il est impossible de le toucher, car la chaleur qui s’en dégage est trop forte, alors il est probablement assez chaud pour tuer toutes les graines et les racines du tas. Cependant si j’étais vous, je ne prendrais pas le risque pour autant !
Selon le Code de l’environnement et la Circulaire du 18 novembre 2011, il est interdit de brûler les déchets verts.
S’ils sont humides, les déchets verts dégagent des substances toxiques pour les êtres humains et l’environnement (des particules fines notamment) . Par exemple, brûler 50 kg de végétaux émet autant de particules fines que rouler pendant 14000 km avec une voiture à essence.
Vous pouvez toutefois vous rendre en déchetterie pour vous en débarrasser.
Il est ainsi possible de recycler les mauvaises herbes. On peut par exemple en faire du purin, de l’engrais vert ou même parfois du paillage. Certaines d’entre elles ont aussi des propriétés médicinales, à commencer par l’ortie.
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